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Affichage des articles du juillet, 2013

Croix du clocher d'Auvergne, Puy-de-Dôme

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Arc de Triomphe, un soir du 30 avril 2013

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invasion de Saint-Sulpice, Paris VI.

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Le temps du sport : regression hystérique

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  Le temps file bien vite. Surtout sur les pentes du Tour de France où l’on n'en finit pas de s’esbaudir à qui mieux-mieux sur le Centième d’il y a peu de jours achevé un dimanche sur les Champs devenu le cinquième plus rapide de l’histoire pour son vainqueur en jaune, le so british Christopher Froom.   Cette année, les vingt et un lacets de l’Alpes d’Huez se sont gravis deux fois de suite. Mazette ! Le spectacle était superbe de foule, de guignols déguisés, d’abrutis courant vers la petite gloriole de se trouver dans le viseur de la caméra dix secondes (le temps, toujours le temps), de motards épuisés, de journalistes à la voix éraillée par le franc succès populaire qu'il fallait transmettre en live . Sportivement, cela n’a en rien valu le démarrage de Marco Pantani un jour de succès sur les mêmes pentes. Marco Pantani, mort pour l'Italie du sport.   On en remet vite une couche sur France télévue 2, dite F2 pour les intimes. Gégé Holtz, la canaille insipi

Violence au jour le jour

La violence de la situation est l’apathie généralisée, l’atonie des espérances folles de la politique. Y compris la politique analytique. Les soubresauts du monde deviennent imparables. L’insignifiance culmine alors que des repères économiques continuent de percer le danger de la période historique dans laquelle nous nous situons. Les orages ont détruit plusieurs localités sur toute une ligne géographique de Nice à Charleville. On nous révèle que, de plus en plus, les étés seront des mélanges de chaleurs extrêmes, d’orages et vents violents. Les côtes s’embrasent quelquefois. Plus fréquemment qu’autrefois, à vrai dire. Camper dans certains lieux relève du risque désormais. La grive est prudente, le vacancier brave les interdits pour son petit bonheur fugace en barres. Nous vivons dans la splendeur de l’immatérialité et de la déduction faite de nos véritables inscriptions dans la réconciliation possible de l’être. Qui n’a jamais secoué sa torpeur de se voir vieillir, même à vingt ans,

Stratégie du socialisme du bas de laine à l'Ump.

Stratégie du socialisme du bas de laine à l’Ump.   Rien ne fera plus rire que les campagnes administrées par des tenants du discours du déclin. Du déclin, on décline les milles raisons de l’appauvrissement du pays. L’Ump, parti parvenu au second tour de l’élection présidentielle de 2012, a vu l’entérinement par le Conseil constitutionnel d’un rabotage malheureux des comptes de campagne de son héros. Qu’à cela ne tienne, les banques n’aiment que les vainqueurs. Au 31 juillet 2013, quelques 12 millions d’euros doivent être dénichés. Il ne reste que la bagatelle de 2 millions à trouver pour le parti qui enterre mensuellement le Grand Charles.   Par extraordinaire que soit la situation politique – une première, les comptes de campagne invalidés pour un candidat sortant -, la haute cour a sanctionné, mais le parti «  populaire  » parvient à recueillir en quelques jours 8 millions dans ses caisses par souscription nationale. Les Français ne sont pas si chiches que cela. Les ba

Les deux mamelles de la politique, par Patrice C.

Les deux mamelles de la politique par Patrice C.   Conséquence du calendrier qui privilégie la détente estivale ou hasard de l’inspiration des journalistes, toujours est-il qu’aux marronniers souvent de rigueur succèdent les invendus de la réflexion dilettante. On peut ainsi découvrir cet été un numéro de Marianne consacré au(x) mensonge(s) de tout poil et de tout temps. Quelque chose qui peut perturber votre viatique culturel acquis si durement depuis le primaire ; et une application qui se veut musclée de la pratique politique de droite où les roquets et autres danseurs de tango se veulent virils et musclés au point de menacer de «  mater  » les récalcitrants. Il est donc acquis que de tout temps, les politiques ont menti pour asseoir leur prestige, leur dignité (écornée) et surtout leurs pouvoirs. Remise à zéro des compteurs oblige, verra-t-on bientôt une histoire de France et du monde revue et corrigée à la portée de tous et enseignée depuis l’école primaire ? Sino

La poésie est une fille des îles

La poésie est un attrape-nigaud. Elle ensorcelle & se pavane comme une fille des îles les seins nus. H. m’a expédié très tardivement une photographie de la plage de La Rochelle qu’elle fréquente selon les horaires de la marée. J’avais oublié cette incidence pour la baignade de ce côté de notre littoral.   Il y a de l’arythmie dans l’air sec de ces vœux de voyage, de dépaysement véritable (donc sans boulot à la clef). Une envie d’Atlantique, du côté d’Andernos-Tarnos, sur le port de pêcheurs où les fruits de mer achèvent de remplir de bonheur simple nos bouches. Et une envie de body-surf pour vaquer dans les vagues &  rouleaux, sentir la pesanteur des éléments hydrauliques & le sable.    La poésie est une pause. Elle exerce la convalescence désirée pour un monde aussi incompréhensible qu’un arrêt de la Cour de cassation dominé par des considérants plus politiques que légaux.   La poésie émascule les prêtres de la défiance & devient une pose si elle ne s’acc

L'accident

L’accident est la chose la mieux partagée de nos existences modernes. La machine, dans tous ces excès, remplit les avis nécrologiques des journaux. Au temps des Anciens, la marche montagnarde, la houle pour le marin, la chute du chevrier accentuait la cause perdue. Le deuil n’est rien s’il n’est médiatisé par l’horreur. Un vieillard meurt, paisible, dans le lit de ses souffrances & rêveries, on lui agrée la vie qui lui fut longue & bonne. Un nouveau-né meurt, c’est l’horreur pour ses parents. Puis, plus rien. Chacun oublie, ou tente d’oublier. La plupart des gens, affectés au début, prend la poudre d’escampette de la réminiscence. Il faut passer à autre chose. «  La vie continue  », dit-on toujours. On se rassure. On édulcore la situation & les causes de cette situation. L’accident est mal aimé. Il survient sans crier gare. En tous lieux, tous moyens. Une discipline s’est même créée, «  l’accidentologie  », surtout en matière de transports collectifs & particuli

Briller dans les lettres

Pour briller, dans le monde des lettres, il faut savoir mettre en branle tout un harnachement de mots, de formes et de points précis dans l’art du paraître.   S’apprêter, pour l’écrivain, est tout aussi important qu’acter une publication. Tenir la ligne, peindre le devenir, ce sont des aspirations légitimes.   L’écrivain, pour faire parler de lui, dans un régime spectaculaire-marchand, doit savoir jouer d’esbroufe ; il est tellement dur de publier, puis de franchir une barre de satisfaction pour les éditeurs, et donc continuer de publier.   En effet, un éditeur s’engage au maximum pour trois livres (même sans le dire, même sans l’acter contractuellement) et se sépare de son auteur s’il ne remplit pas les objectifs jamais avancés, variables des éditeurs.   Il n’est pas nécessaire de remplir des pages et des pages, pour l’auteur. Il a pour tâche principale de raconter une histoire. Plus besoin d’être littéraire. Et cela me troue l’esprit.   Je ne comprendrai jamais l

Saint-Pierre-le-Chastel, 12 juillet 2013

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Auvergne

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Bouquet de Pontgibaud Canard de Lamothe. Il s'appelle Azouz pour le village   Les paumes de la honte  Vue sur le Puy de Dôme, depuis Saint-Pierre-le-Chastel

Tour de France & guerres Puniques

La ferveur du Tour de France que nous lisons quelquefois, surtout en juillet dans une presse abandonnée, se décèle dans les écrits de Blondin, plus que dans Mythologies de Barthes, essai de sémiologie construit pour plaire. Unique dessein de peu.   Quand Barthes « analyse » (le dire vite) le Tour, il maintient l’allégorie des guerres Puniques (comme tout le monde), s’esbaudit autour de la foule populaire massée le long des routes. Le besoin de renouveler avec les guerres et la mythologie antiques tient du vœu pieu, de l’exagération à propos du Tour cycliste.   Certes, des coureurs enragent, s’affrontent dans des coups de reins, dans des virages, des ascensions et des descentes, contre le chronomètre, mais l’on observe qu’avec le rugby, seul le cyclisme parmi tous les sports bénéficie de cette perspective. Cela tient du mystère de la fascination générale pour la dramatisation.   J’ai pour ma part, comme tout le monde, quelques images précises du Tour, y compris en l’ayant

Souvernirs en 7 points du 19 mars 2004 : salon du livre

Petites impressions succinctes du salon des versaillais, 2004 - message retrouvé. I. Cohue insoutenable, drôle de vision de voir autant de gens importants, sérieux et essentiels retenus dans la nasse de la masse, se touchant, se frôlant, se poussant pour entrer dans l'antre des dieux du papier. II. Festival d'hétaïres toutes apprêtées pour un bal, une danse, un tourniquet branlant sur la pointe des plumes. Formidables tenues vestimentaires, les costumes Mao de la femme en route pour le salon, rien de moins excitant qu'une blouse blanche en un hôpital, un bleu de chauffe en usine, une cape dans un film de mousquetaires. La tenue la plus adéquate, cette année, est la jupe courte et la botte haute. Si la jupe courte est fendue sur le haut laissant flirter un dim up de bas, le nectar devient plus enivrant. Le caudataire est lui porteur d'une cravate originale ou d'un cigare mâchouillé. Il aime les vêtements sombres ou gris. Il a une gueule de déterré

les congés payés

Rien ne nous permet de transiger. Nul ne peut se satisfaire de la promesse de jours meilleurs. Toutes nos rencontres forment l'illustration de nos possibilités, de ce petit jour lumineux d'une mutation dans sa propre vie. Illusions ? La veille de la fête nationale, rien de pire qu'un départ en congés payés. Les véhicules nombreux aux péages, les enfants agités à l'arrière des palaces sur roues, tout l'espoir d'exhiber le nouveau maillot de madame, le nouveau coup de barre de monsieur à la barre du petit esquif estival ou le maniement de la caravane, les vacances vont commencer. Illusions ? Une majorité de français entend batifoler dans sa propre verdure, sa propre famille. L'essentiel reste le soleil pour tous. Les barbecues, le farniente au rosé provençal en s'oubliant devant la télé. Tapie nous commence juillet très fort, le Tour et l'étape d'hier qui met Valverde à 10 minutes du maillot jaune, et une catastrophe ferroviaire qui alimen

Sketch de Patrice sur les deux nanars

Les deux nanars - scène de marché. - Fouillez Mesdames, n'hésitez pas ! Vous trouverez de tout : serviettes éponges de qualité, de table et de toilette, gants de crin. Du plus doux au plus dur ! Je n'remballe pas ! Tout doit disparaître ! On fait place nette et on recommence ! (en face) - Mesdames, saisissez l'affaire : assiettes, plats et passe-plats, tasses à café, verres en tout genre. Tout doit disparaître ! Je ne remballe jamais ! C'qui est pas vendu s'ra cassé ! (en aparté) - Dis donc Nico, c'est pas brillant... - Ah, mon Bernard, les français ont plus de sous ! - Ca, j'm'en fous. Qu'y s'démerdent ! R'gardes nous... - Va pas leur dire. On aurait des emmerdes ! Post scriptum : au cinéma, le nanar est un mauvais film. Une resucée estivale de plus...

La joie du puissant - distinction des joies et plaisirs dans l'économie politique courante

La joie atténue les méfaits de l'extériorité de soi, face au monde et les relations à autrui complexes. La joie se bâtit avec d'infinies précautions, dans la compréhension de ces petits riens qui échappent à la perception négative d'autrui. Par exemple, revoir un paysage aimé de l'enfance rappelle des souvenirs, permet de soupeser sa propre mémoire, son évolution personnelle. Ce peut être aussi un plat simple qui réveille des papilles exténuées par des repas vite avalés au bureau. La joie est un sentiment intime qui pose les jalons d'une seconde jeunesse de la pensée vécue. Le philosophe magyar Lukacs raconte, dans un entretien confié en 1969, deux ans avant de disparaître, qu'un beau texte stimule et met hors de soi les idées morbides partout à l'œuvre dans le monde réifié. Il précisait que c'est une joie innocente dont on est peu conscient étant jeune et qui s'affine avec les vieux jours. La pulsion de mort est inhérente à la société policée cont

Fortune faite, Tapie résistant français

On se souvient tous de la petite phrase du grand prêtre blanc-bronzé Séguéla restée dans les annales de la distinction chère à Bourdieu, disant à peu près ceci : qui n'a pas une Rolex à 50 ans n'a pas réussi sa vie .   Bernard Tapie, ex chanteur, ex ministre, ex vendeur des piles Wonder marchant plus vite que les lapins blancs, manœuvrier de spectacles footballistiques, etc., est parvenu à faire de sa vie un rêve. Qu'il étale dans les journaux télévisés depuis quelques jours. Certes, notre homme se sent pousser des ailes parce qu'"attaqué", selon lui, par la justice, qui plus est dans un "complot" ourdi par on ne sait qui. Il livre même des noms. De quelques puissants, mais se garde de jeter l'anathème contre "ses" protecteurs.   Tapie a réussi sa vie. Elle représente un miracle à la française, un pied-de-nez à une condition initiale. Elle stimule tous les Rastignac patentés de nos années 2010. Car il incarne le symbole à lui s

"Perte de repères"

« Perte de repères ». L’expression fait florès en toute occasion. A l’école pour décrire des élèves dits décrocheurs, en sociologie courante pour montrer de jeunes citadins perdus à la campagne, en politique électorale quand il est question de commenter un scrutin inattendu. Une incroyable et persistance sensation d’abandon emporte les peuples d’Europe continentale. La « crise » effraie, la « crise » effarouche les investisseurs ; surtout la crise n’est pas caractérisée pour tous de la même manière. Les repères ne sont jamais identiques entre le salarié grec éconduit par un employeur lui-même abandonné et la Madrilène congédiée de son appartement. Les repères ne sont pas davantage similaires au lycéen français sans bourse et l’adhérent du Medef qui est croqué littéralement par les rappels fiscaux.   Une peur panique emporte parfois les peuples égarés par leurs chefs. La boussole du monde politique ne peut pas rester perpétuellement fixée sur le même cap. Pour filer la métaph

icône déchue de la gauche : Daniel Mermet, patron harceleur (RUE 89)

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Lire l'article de Rue 89 & suivre le lien d' Article 11 = http://www.rue89.com/2013/07/06/harcelement-moral-chez-mermet-emoi-ligne-embarras-a-radio-france-243990 C'est ainsi. La gauche si teintée de moraline, si sûre d'elle-même dans ses prétentions à la sincérité salariale, si alerte aux convictions aussi souples que les actions de ses bourses " éthiques "... se prend les pieds dans le PAF, une fois de plus.   Mermet déraille. Daniel & ses " AMG ", ses " auditeurs modestes & géniaux " dont il caresse à longueur d'ondes l'hypothalamus & quelques neurones dignes d'assouvir une attirance morbide pour la souffrance  extatiquement médiatique à la déréliction du monde, tout le monde, les précaires & sans-terres de toute la planète, les prolétaires, les chômeurs, les retardés sociaux, les avancés de la garde rougeâtre, le Monsieur cultive l'ardeur à rimer avec sa seule caricature qu'il bichonne,