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Affichage des articles du septembre, 2014

La grève des classes moyennes supérieures, par Patrice

Le tiers Etat est en grève.   Ça y est, la classe moyenne supérieure se manifeste ! Les ex-codirigeants du pouvoir se rebiffent ! Les " honorables " travailleurs indépendants rugissent leur haine du pouvoir dès qu’ils sont laissés pour compte, ce qu'ils attendaient de faire officiellement depuis qu'ils le cachent dans leur soutien dissimulé au FN. Bas les masques ! Depuis que le pouvoir est d'origine divine, une frange des travailleurs français s'identifie au pouvoir, se veut cousin et soutien. En même temps il entend en tirer profit. Rien de gratuit chez les frustrés depuis qu'ils n'ont pu accéder à la Cour, qu'ils ont toujours été considérés comme la cinquième roue du carrosse, tout juste considérés comme bourgeois. Ceux de 1830, ceux de 1871 ! Ni curés ni peuple, ils ont toujours été entre deux pouvoirs mais font partie des électeurs censitaires. Elite, ma belle élite… Seuls les métiers d'art trouvent à justifier leur ex

Lowcoast, bling-bling, le consommateur est un veau, par Patrice

Un monde de lowcosters .   Le lowcost mène le monde. Une nouvelle génération n'aura bientôt connue que cela et tout ce qu'il est normal de faire et de posséder passe nécessairement par la pratique généralisée du principe qui se présente comme une belle occasion. On avait vu arriver les supermarchés à bas coût, on a maintenant toute la vie lowcost . Plus qu'une nécessité économique, le phénomène devient mode et comportement. Les chaînes de magasins de vêtements ont pris la suite de l'alimentation. Les marchands de voitures sont des importateurs. Les vacances se font via les transports aériens lowcosts . Les hôtels au soleil sont quatre étoiles, mais lowcosts . Le système a créé ses propres valeurs, ses références. Parallèlement, la vie en lowcost crée ses structures, ses salariés ou travailleurs lowcosts . Une nouvelle loi émerge : celle du moindre coût. Certains estiment y trouver leur compte. Ont-ils réfléchi aux conséquences ? On brad

Le Sénat, cénacle inutile ? par Patrice

Modeste anthropologie politique.   A l'heure, toute française, où l'on renouvelle une partie d'une chambre constitutionnelle du pays : le Sénat se pose la question de sa nécessité mais aussi de celles et ceux qui en font partie. Située dans un écrin des plus prestigieux du pays, cette représentation officielle fait des pieds et des mains pour perdurer. Les membres de cette assemblée, trop heureux pour la plupart de pouvoir se recaser dans une chambre dite de réflexion, moyennant quelque 20.000 euros de revenus mensuels, ne sont en fait que les gardiens de leurs propres avantages. On touche là, à l'heure de la globalisation et de la mondialisation, du changement des rapports de force de la politique mondiale et de l'attribution des pouvoirs, à quelque chose de typiquement conservateur, issu de l'époque des Lumières ( Conseil des Anciens ) où il était de bon ton de siéger et de représenter avec emphase et suffisance, et de représenter le pouv

L'Espé, le bar du devenir Français, Mesdames-Messieurs - 'Les Beaufs', ép. 3

Boire un p’tit coup à L’Espérance . (‘Les beaufs’ - épisode 3 d’une série de l’été 2014)   Qu’il est agréable, aux premiers beaux jours, d’aller tendrement s’arsouiller de bons mots au soleil de la terrasse de L’Espérance . Au centre du «  cœur de ville  », comme on le dit de nos jours chez les urbanistes de combat et les Modernes... l’importance du bar tient compte surtout de ses habitués dans un choix qui n’a jamais rien d’artificiel.   Manu, c’est un terrible. On le croirait tout droit revenu du Djebel avec, comme qui dirait, du sang de fellouze sur le treillis pour épater le combattant à toute heure. Manu, c’est la sape, la gouaille et la profondeur d’analyse anisée. -Oh, patron, sers donc la petite Patricia. Elle a soif. -Ch’ui pas aux pièces, merde ! -Eh oh, Jacquot, tu nous l’sers le pastaga, et plus vite que ça, non de d’làaaa. -J’arrive. Putaing, ma serveuse, la Fanny, tu sais la p’tiote nouvelle que j’t’ai parlé l’aut’ soir, eh ben elle est en retar

La guerre, le djihad : une bonne guerre pour un bon commerce, par Patrice

Pendant la guerre, la vente continue.   Les commentaires vont bon train, et même en un train d'enfer, s'agissant de la situation en Irak. Placés devant l'indigence de l'information telle qu'elle est divulguée par les médias français qui relatent cela comme s'il s'agissait d'une inondation ou d'un accident, c'est-à-dire de façon factuelle et sans aller au fond, la place est ouverte à toutes les supputations, voire à tous les délires. Il suffit de se rendre sur les forums de discussion , Mediapart entre autre, qui n'y est pour rien, pour constater que s'agissant d'un sujet aussi grave,   mais au sujet duquel le commun des lecteurs ne dispose pas d'information vérifiées, la place est occupée par des analyses à l'emporte-pièce qui se veulent dignes d'intérêt et de foi, le tout proféré avec le sérieux papale d'une homélie indiscutable. C'est ainsi qu'on privilégie les supputations aux vérités qui en

Les terroristes veulent une politique d'expansion sur l'Europe continentale, par Patrice

Vers une nouvelle invasion ?   Sous le coup légitime de l'émotion, les Français se demandent ce que leur pays est parti faire dans cette nouvelle galère où l'on n'a rien à faire sinon à se donner des verges pour se fouetter. En l'occurrence, y laisser des plumes : celles d'Hervé Gourdel. Alors que les assassinats sur place durent depuis plusieurs semaines, l'occasion était trop belle pour ces terroristes de faire monter la pression au niveau international en exécutant trois occidentaux et de se positionner comme " de grands combattants " ( sic ) d'envergure internationale. Mais qu'en est-il de la bonne conscience de ceux qui s'émeuvent aujourd'hui des crimes commis sur la population locale et les chrétiens du Kurdistan ?   Fallait-il les laisser mourir dans leur coin de désert ou faire quelque chose, la guerre n'étant pas la meilleure ? Tourner la tête de l'autre côté était bien sûr plus facile. Intervenir

Ce qu'est la guerre, par Patrice

Le jihad s’invite à l’ONU.   Alors que l'information se déplaçait sur les terres onusiennes pour traiter d'un sujet pacifique, pour une fois, concernant quand même une tentative de sauvetage de l'air de la planète, nous avons été rattrapés par une actualité beaucoup plus violente. C'est en effet au moment où l'ONU se penchait sur l'avenir planétaire en matière d'écologie, avec le ferme espoir de parvenir cette fois à une signature globale pour l'avenir de notre espèce, que la triste politique internationale s'est insérée dans le débat par l'intermédiaire d'un assassinat et qu'elle a ravi toute les attentions. L'émotion qu'a suscité l'exécution de Hervé Gourdel, guide de haute montagne et photographe français, en Algérie, a fait passer à juste raison, d'autres soucis pour de la roupie de sansonnet. Le pas semble désormais franchi dans l'escalade des menaces que font peser sur le monde un groupe de t

De la consolation au renoncement de la gauche

Fin de la gauche consolatrice.   La «  gauche  » socialiste a inspiré tous les sentiments depuis le XIXe siècle dans les phases spécifiques de son histoire : l’espoir / les luttes, l’espérance / le dépit, la colère… aujourd’hui, elle transpire le ressentiment, l’abattement et le repli entre soi, entre croyants. L’espérance l’a tuée . Au XXe siècle, après la gauche SFIO alitée à la Mollet, elle s’est faite à nouveau transformatrice dans les années 1960, elle a emprunté le virage de la gauche consolatrice des maux sociaux dans les années 1970, puis cajoleuse de l’économie-monde, après deux premiers septennats, dans les années 90-2000, pour finir bradeuse de ses rares perspectives de panser la société et l’économie sous le règne du Grand trempé. Les organisations syndicales et associations de gôche ont suivi la langue de la domination, l’euro-optimisme véhiculé par la gôche bradeuse. Parfois, elles l’ont devancée… résultat, au mieux des amateurs, au pire des affairistes

Et c'est reparti, la politique à ras les pâquerettes, par Patrice

Le retour du gnome.   Non, il ne revient pas pour faire de la politique. Il revient par son besoin d'exister et de représenter une classe sociale qui a besoin de lui pour continuer à faire ripaille. Il ne faut pas chercher à faire de la science politique avec " ça ". C'est de la salonerie et de la bonne conscience, de l'auto-justification pour prof de Sciences-po, experts divers et variés et éditocrates distingués qui se justifient d'exister, eux aussi ( avant d'aller servir la soupe ). Il ne revient pas pour remuer le Landernau de la politique française étriquée et squattée par des phraseurs. Marine Le Pen n'a pas besoin de lui pour exister. C'est juste son meilleur ennemi, sûre qu'elle est de l'étendre ! Quant à secouer la " gôche " française, cela fait rire. Au mieux, il servirait de faire-valoir, de justificatif à ceux qui n'ont éventuellement que lui et son dynamisme électrique et maniaque et maladif p

Sarko II, tour de France des beaufs à blazers et pompes à pompons, par Patrice

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Le grand retour des débiles.    Les ravis de la crèche se bombent du torse. Ainsi, " il " va revenir… Le fait est que ce n'est pas une surprise, juste un malheur de devoir se l'infuser lui est ses aficionados abrutis. Il suffit de les voir dès qu'il apparaît pour voir à qui l'on a affaire : des caricatures. Ces gens ont quarante ou cinquante ans de retard, comme les ouvriers et laissés pour compte du reste de la France. Regardez des photos et vous verrez. Les de Gaulle's fans et les nain's fans . En plus, les lieux n'ont pas changé. Toujours aimantés aux mêmes valeurs, ils sont accrochés aux mêmes apparences : celles qu'ils ont eu à la Libération et depuis leurs enfants et petits-enfants, et la peur qu'ils ont de les perdre. Aujourd'hui, ils ont transposé, c’est le nain scrofuleux, ses jambes torves, ses pieds plats, son air de faucon et ses paupières en capote de fiacre, sa nunuche plus très fraîche feront l’affai

Le prononcé journalistique dans l'audiovisuel, par Patrice

Les " d'journaleux ". Cela a atteint un tel niveau et une telle récurrence que j'dois l'exorciser. J’veux parler d’la prononciation, du parler des journalistes d’télé et d’radio. La façon qu'ils ont d'parler l’français est en soi une insulte au pays, mais surtout aux auditeurs. Ont-ils oublié qu'ils s'adressent à des milliers d'gens ? Qu'ils ne sont pas au café du Commerce avec leurs potes ? En plus, pour la télé, y a décalage entre la présentation ( l'emballage ) et l'rendu audible. Imagine-t-on un type au costard impeccable s'exprimer comme un moins qu'rien ou un quelconque individu ? Ça colle pas ! Pas raccord ! Pour l'radio, imaginez-les comme l'voulez. L’résultat est l’même. Si, comme on l'prétend quéquefois, il est r’marquable d'écrire comme on parle, on oublie que c'la s’travaille et qu'peu d'hommes ou d’femmes d'plume sont ou furent capables d'y parvenir. D'

Féministe, partouzeuse & citoyenne de droite, je vote...

Moi, retraitée libertine & mon vote citoyen.   L’espérance en politique, comme la désespérance pour la croyante devant la croix, est une ineptie de toute éternité. Que l’on ait par devers soi l’espoir, en tant que citoyenne, ou que l’on mise enfin sur l’espoir, sous toutes les influences de nos tisanes hindoues, pour une animatrice politique, rien de plus normal. Or, je me dois d'insister, s’ancrer dans la terre et affirmer combien toute culture de l’espérance relève d’une supercherie aux lourdes conséquences. Voter procède d’un acte de foi . J'en suis consciente. Tel est le meilleur symptôme de ma crise personnelle. La plupart de mes concitoyennes jouent avec leur bulletin de vote, éliminent plutôt qu’adhèrent à un programme. C’est qu’elles ont, comme moi, torché leurs gosses tout en bossant, faisant la carrière de cadre… En 1981, les Français voulaient en finir avec la grisaille giscardienne ; en 2012, ils ont désiré se séparer sans équivoque d’un balourd de