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Affichage des articles du avril, 2014

La pauvreté à portée de main, par Patrice C.

La misère Celle qui se voit, car elle n'a pas le choix, celle qui se cache, celle qui s'affiche sans complexe. La misère, cette pustule sur notre société, ce chancre qui nous défigure, ce cancer qui nous ronge, que nous avons laissé s'installer et, comble de tout, ce avec quoi nous pouvons vivre sans en rougir. Il en va ainsi de ces pauvres diables installés sur les trottoirs et sous les portes cochères, quasiment, et faute de mieux, comme chez eux désormais. Ils croissent et se multiplient et nous ne les voyons quasiment plus tant ils font partie de ce paysage que nous arpentons chaque jour. Leur nombre n'est même plus étonnant à notre mémoire. Notre habitude se meut en indifférence, nos habitudes routinières et obligataires, croit-on, ne nous laisseraient plus le temps d'y penser ou même de regarder. Nous ne voyons tout simplement plus. Nous avons peut-être là aussi, développé un logiciel qui sélectionne le vu et le non vu. La mémoire nous devie

Jésus nous aime-t-il ?

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Talent & humour des illustrateurs ?    

L'Ukrraine, encore, par Patrice C.

L’époque des conquêtes n’est pas finie Il y a toujours une explication géopolitique aux événements du monde. L'Ukraine est actuellement le pays pour lequel cette affirmation reste vraie. La force est le seul pouvoir réel des Etats. Elle dissuade d'une façon ou d'une autre les toujours éventuels " candidats " qui seraient tentés de porter atteinte à leur souveraineté. La première des priorités d'un Etat est de montrer les dents. Sa première fonction, qu'il n'applique pas toujours et c'est heureux, est d'envisager la guerre. Il n'existe pas d'autres institutions capables d'en décider. Il ne faut donc jamais perdre de vue que la guerre est à notre porte. Les autres prérogatives d'un Etat sont d'un autre ordre, celui d'éviter d'en arriver à la décision extrême. Il en va ainsi de la sécurité, de la justice et de la protection qu'un Etat doit à ses ressortissants. Toute autre fonction peut aisément ê

Photographier le présent, un témoignage, par Patrice C.

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L'œil de l'esprit Il en est de l'attention et de la découverte comme une fenêtre ouverte de l'esprit sur le monde. L'instantanéité est la récompense d'un esprit en éveil. La découverte est le trésor de la banalité qui anesthésie la vigilance. Je suis parti, il y a de cela longtemps maintenant, du postulat qu'il existait des beautés et des satisfactions que nous amenaient le regard pour peu que celui-ci soit affûté et en éveil. Cela nécessite une forme d'entraînement pour devenir spontané, donc plus réceptif et capteur de petits bonheurs enfouis dans le quotidien. Certains préfèrent les recréer, les composer, les aménager. D'autres sont d'abord des dompteurs d'attention jusqu'à soumettre leur regard à une discipline qui prendra bientôt le pas sur la recherche et qui deviendra spontanée. Combien de choses passent inaperçue au regard non entraîné… La vigilance n'est qu'une discipline, comme l'apprentissage. Ell

Des Corses et des Bretons dans le monde banal du régionalisme, par Patrice C.

Deux choses en une Les Corses , au moins ceux qui confient leur avenir à leurs élus, ont donc décidé que la terre était sacrée sur leur île. Ainsi, il faudra être résident depuis cinq ans avant de pouvoir acheter et faire construire une résidence principale ou secondaire. On tombe sur le cul ! Le territoire national géré à l'encan ! " Moi, Corse, je décide que …", " Moi, Corse, je suis chez moi ! " On rêve ! Qui sont ces gens ? Qui et que représentent-ils pour décider de s'approprier une parcelle du territoire national ? On avait déjà Monaco, cette verrue sur notre sol, on a maintenant volonté d'autonomie et d'indépendance, de sécession. Eh bien, qu'on la leur donne ! Il leur plaira peut-être aussi de mettre des fils de fer barbelés autour de leur île et de n'ouvrir les portes qu'à qui ils auront choisi. De toute façon, le ressenti lors d'un séjour n'est pas, loin s'en faut, idyllique et immémorial. Prouver

Au bout du bout, le faire soi-même, par Patrice C.

L’espoir tue lentement On a beau leur dire, ils ne veulent rien lâcher, rien admettre, mais finalement rien faire non plus. Ils disent qu'ils ne peuvent pas, eux tout seul, faire quelque chose de positif, prendre des décisions efficaces. Mais alors, qui peut ? Je ne vais pas vous refaire l'Histoire ( il n'y a que celle avec un grand H qui soit digne ). Celle de la marche en avant du monde et de ses vicissitudes, celle des faiblesses humaines. Basta, la messe est dite. Maintenant, il faut comprendre et admettre et revenir, reconstruire. Les fondations sont bonnes ( tu parles, elles ont 2500 ans ! ), seule l'évolution dévoyée, anti humaine est à l'origine du bazar. Je sais, c'est facile… Je ne suis ni décliniste, ni pessimiste, rien en " iste ". Tout est dit, et de plus en plus lisiblement. Il suffit (…) de s'y coller sans peur et sans honte. Qui a voulu la mondialisation néolibérale ( voire ultra ) ? A qui profite cette mondialisation qui

La plage, et, et, et... VOUS !

Au bout du bout Je rentre, cuit comme un cookie et le décalage ( sociétal ) qui me fait osciller sur mes bases. Quelque chose comme : "Je suis là, mais pas des vôtres". Je m'absente mais reste vigilant, connecté, en phase, en quart ! Seuls les abrutis parisiens peuvent encore m'étonner. Là, il y a pléthore ! Ça se bouscule au portillon… A croire que je distribue des brevets ! " Et moi aussi, j'en veux ! " Pas descriptible, pas racontable… Violent ! On le dit, on ne vous croit pas ! " Si, si, c'est comme ça ! Ça existe ! " Même comme ça, c'est que d'une qu'on vous croit ! Après des kilomètres de plage propre, pas souillée, sans quasiment un pingouin en dérive ou alors tellement loin… Sans vice apparent, sans vicissitudes avérées, sans embrouilles. Imaginez quinze jours comme ça et le soleil sur la tête… Ça dure comme ça des heures tous les jours ( parce que je le veux bien ). Voyez la purge, la décontamina

Croire ou ne pas croire pour des scientifiques

Foi & athéisme selon «  la  » science Une récente étude scientifique a mis en évidence des éléments sujets à questionnements. Toute croyance en une transcendance ou foi religieuse impliquerait des zones précises du cerveau. La religiosité ou non d’un sujet résulterait du mode de communication des schèmes de la religion elle-même. Cette étude et ses résultats dévoilent tout de même quelques failles de la méthode déductive. A la Auburn University et l' Institut national de la santé américain , les chercheurs se sont interrogés sur l’interaction entre cerveau et croyances religieuses. Publiée dans Brain Connectivity , quelques résultats partent du postulat qu’il y aurait une base biologique pour l’évolution de la religion dans les sociétés humaines. Ainsi, Gopikrishna Deshpande, principal rédacteur de la valorisation de l’étude, note à propos de toute croyance religieuse qu’«  elle est un attribut humain unique observé à travers différentes cultures dans le monde, même

Paris est le leurre du XXIe s.

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"Les enseignes des multinationales ont tué les mirages. La nuit n’a plus le droit de cité. Maintenant, les journées ont vraiment vingt-quatre heures. Cela respire l’argent et l’ennui. Les journaux sont remplis de mille niaiseries. A la télévision, la bêtise prend toute la place. De faibles lueurs clignotent derrière les vitres du Flore. Des garçons en tablier regardent leur montre. Des clients fument debout sur le trottoir, piétinant sur place à cause du froid. Aucun clochard n’arrête les rares passants pour leur demander un euro. Plus le moindre éphèbe monté de province, enfui de sa banlieue et prêt à tout pour ne pas y revenir, tapinant au bas de la rue de Rennes. De pauvres touristes errent, leur plan déplié à la main. On leur a menti. Ils croyaient atterrir dans un tourbillon alcoolisé. Les voici, penauds, dans un dessin de Sempé. La société moderne a assigné l’extravagance à résidence. Le troisième millénaire s’annonce gris. Il ne sera ni en noir ni en blanc, ni en couleu

Nous, les petits Français, par Patrice C.

Pourquoi s'étonner ? Une litanie de désespoir s'abat sur les médias. " Je retire ma confiance au gouvernement ", " Le gouvernement des éléphants du PS ", etc., etc. Que croyaient-ils qu'il allait se passer ? C'est vraiment faire preuve de mauvaise foi que d'afficher de telles surprises. Enfin, il ne faut pas être devin, cartomancienne ou lire dans le marc de café pour savoir que tout cela relève de l'exercice de la politique du petit bout de la lorgnette qui sévit et qui satisfait depuis des années les " commentateurs " tant cela leur donne du travail sans pour autant élever le débat. On se satisfait très bien depuis que la presse est presse, c'est-à-dire simple rapporteuse de faits, que cela soit devenu son métier. Elle ne cherche d'ailleurs pas à sortir de ce rôle qui lui sied bien. Ça roule comme ça depuis toujours ! Les petits mots font les petites phrases qui elles-mêmes font les petits faits, mais les bons d

Au bon temps des colonies et reniements, par Patrice C.

La démocratie des armes Encore une fois, la preuve est faite que l'on n'impose pas et n'exporte pas la démocratie, fusse et surtout pour un pseudo bonheur des peuples décidé par devers eux. De même qu'on n'en cautionne pas l'instauration sous l'aspect et au prétexte " bienveillant " de celle-ci. Il n'y a pas de paix qui s'impose sous la menace des armes. Participer à une pseudo-imposition du bonheur retrouvé sous la pression, c'est ajouter la guerre à la guerre. C'est aussi avouer et reconnaître que la diplomatie est devenue impuissante et que seule compte la puissance d'un Etat qui exporte en rangers ce que d'aucuns ont décrété être le bonheur des autres à l'aulne de leurs propres valeurs. Avec le temps, nous n'avons finalement rien appris et cela est dramatique, car on continue à perpétrer les mêmes et sempiternelles erreurs de domination et de protection, alors qu’il s'agit en fait de vendr

Quand le jazz est là... politique s'en va, par Patrice C.

Musiques de temps politique J'ai beau rebattre tous les sites d'information, je ne trouve rien à me mettre sous la dent qui puisse m'inspirer. C'est d'une tristesse… vous avez remarqué, vous aussi ? Mis à part l'affaire ( il faut toujours une "affaire" pour "faire" de la presse ) du Rwanda, pas grand chose, vraiment. Il n'y a d'ailleurs que Médiapart pour nous parler d'un bouquin qui a l'air tout ce qu'il y a d'intéressant sur le sujet du Rwanda et de son génocide : Racisme et génocide – L’idéologie hamitique , de Jean-Pierre Chrétien et Marcel Kabanda, historiens de leur état. Vu comme ça, " l'affaire " devient intéressante. Je crois même que je vais différer d'autres lectures pour ça. Une fois calé cet objectif, qui doit me remplir un séjour au grand air, je me retourne sur mon quotidien studieux et non moins contemplatif pour constater la vacuité du moment… Les copains vont bi

CGT, alléluia

A la CGT, rien ne va plus… une histoire sans fin. Vous vous gaussez, nous nous gaussons, ils se gaussent… Thierry Lepaon est un homme affable. Il est sans flegme, un femen du syndicalisme de carrière pro . De ces boutiquiers du dégrèvement historique. Un boutiquier du grand souffle, un inique permanent du petit syndicat tricheur en nombre d’adhérents, à peine plus important qu’une demie Licra, un tiers du PSG, un soupçon de participation au grand brûlot du nouveau pacte hollandais… Mais qui est ce Lepaon, au fait ? Paraît qu’il est – je cite – «  secrétaire général de la Confédération générale du travail », sise à Montreuil-sous-Bois, Seine-Saint-Denis. Une bricole ? Un clando ? Un claque à filles ? Un commando de combat ? -Ben, nan, camarade, une orga syndicale… -Mouais … Le 6 mars dernier ( je me gausse, tu te gausses ), l'union départementale CGT de Paris s'est alarmée après des propos de leur " patron " de la CGT livrés au journal

Incurable vernis du républicanisme, par Patrice C.

La France malade de sa démocratie Il ne s'agit plus de couper les cheveux en quatre, le pays comme tant d'autres a besoin de renouveler ses fondamentaux. Depuis trente ans que l'on cherche à expliquer par l'absurde que la politique ne fonctionne que de façon binaire, il serait largement temps d'envisager une autre approche à ce que l'on considère comme un problème, et qui de fait en reste un tant le sophisme et le dispute à l'honnêteté intellectuelle et rationnelle. Il n'est, il est vrai, que d'explication jugée intéressante ou crédible qui ne soit consensuelle et agréée par la voix médiatique circonstanciée. On peut, de cette façon, faire du surplace pendant des siècles et recommencer ad libitum les analyses et explications stériles qui n'ont comme originalité ( sic ) que d'être dilatoires, farfelues, impuissantes et bien faisandées. Puisque cela reçoit l'onction de l'opinion représentative et semble pallier à toutes au

Remaniement de la "mêmeté"

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Remanier le même (quelques notes en passant)   Huit femmes et huit hommes ont été sélectionnés ministres par les deux coaches Manuel Valls et François Hollande. On sent là déjà une cohabitation inédite. Cohabitation entre deux destins de la même majorité politique qui s’assemblent pour conserver et ( re -)conquérir le pouvoir. En plus, nous ne sommes pas les seuls à remarquer un remaniement mené par un débat viril, un calcul des réseaux de l’un et l’autre, et le choix des figures qui peuvent représenter ( sic ) telle jeune femme moderne, tel sentiment de professionnalisme, telle assomption d’une relation encadrée avec les exigences de l’Allemagne. Sans oublier, ce qui ne lasse pas, le tour de force d’avoir répondu à la précipitation après le résultat de dimanche se place au crédit du Président Hollande : la panique au plus haut sommet de l’Etat. Un signe qui ne trompe pas, à peine nommés à Bercy, dans deux cadres précis, le ministre Montebourg agace l’Allemagne aussitôt que