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Affichage des articles du avril, 2015

Avoir raison avec la meute ou être crucifié, par Patrice

La démocratie des idées. Il est dit qu'il sera toujours difficile de participer à une démocratie plurielle faite de différences. Tel est cependant ce qui arrive à tout individu sûr de son fait mais qui revendique le droit de ne pas s'aligner sur les paradigmes à la mode et de se couler dans une doxa faite à l'emporte-pièce de la simplicité de la réflexion. C'est ainsi qu'il est de plus en plus difficile d'être admis parmi les bien-pensants, fussent-ils à la petite semaine. La multitude démocratique s'arroge le droit de vous étiqueter, voire de vous exclure de la sphère de la pensée toute et vite faite . Le besoin endogène qu'elle éprouve à cultiver son identité grégaire se fait par rapport à cette différence qu'elle refuse à toute personne qui se veut légitimement autre et en décalage et qui plus est sur une autre voie de réflexion. Il n'existe pas d'autres droits subjectifs qui ne soient avérés comme tels que ceux re

Ce soir à la télé, par Patrice

De charybde en scylla. Finalement, je crois que je n'en peux plus ! Je me sens soumis et accablé par le spectacle de plus en plus désolant de notre incapacité d'homme à régler nos problèmes et à faire face à la conduite manipulée de nos existences. Moi qui suis complètement " accroc ", trop peut-être, à l'actu, car je supporterais pas qu'il se passe des choses sans que je sois au courant, je dois bien reconnaître que ce que je vois, entends et lis ne me laisse pas d'alternative optimiste ou tout simplement vivable. Je suis en overdose. Je n'en peux plus de la misère réelle, affichée, visible, palpable et exploitée que nous offrent les télés, journaux et sites internet et transmissionq téléphoniques. Il ne manquait d'ailleurs qu'eux pour achever, finir de clouer le cercueil de la tristesse contemporaine. Je reçois même une alerte enlèvement sur mon téléphone… pour mieux me rappeler que je ne suis rien, car je n'y peux rien fair

Courbettes sur la courbe du chômage

La tourbière de la courbe. Tous les mois, on remet ça avec une courbe. Quelle courbe ? Le flop du taux de chômage… la hausse, que de hausse depuis mai 2012 sans discontinuité. Sans jamais changer les commentaires, les propos larmoyants accompagnent les propos lénifiants sur les dispositifs, les nouveautés, les expériences, les besoins, les désirs des entrepreneurs, les formations, les innovations, le blues des agents de Pôle emploi, les coaches personnels pour les demandeurs d’emploi, la faillite des espérances, la croissance, les réformes avortées, les réformes à venir – la réforme, toujours la réforme, mot-totem ‑, les réformes du SMIG, du travail, du modèle français, la faillite, la grandeur, la plongée, l’apnée du marché du travail… Aucune surprise. Tous les mois, la même chansonnette revient sur le tourne-disque médiatique comme une rentrée polémique du gouvernement qui surviendrait chaque mois… Un calvaire. Plus rien ne nous surprend. Il se peut que nous e

L'Allemagne nous écoute. La vraie 5e colonne d'Europa Big Brother, par Patrice

La France cocufiée par les Allemands. Mort de rire, au détriment des adeptes de la nouvelle doxa, érigée en religion, portant sur le renseignement et de la paranoïa d'être écouté tant il est bien connu (!) qu'on doit aujourd'hui vivre dans une société saine et non belliqueuse et que l'on n'est jamais aussi bien qu'entre soi, retranché derrière les barrières et murs de sa ( chère ) vie privée, car on ne veut pas être percé à jour de ses turpitudes ou égoïsmes. Après avoir décrié la nouvelle loi sur le renseignement proposée par le gouvernement Valls, ne voilà-t-il pas qu'on apprend qu'en fait ce sont surtout les services allemands qui nous espionnent au profit des Etats-Unis . On savait nos " amis " américains atteints d'indiscrétion congénitale et chronique et servis en Europe par leurs fidèles amis Anglais, on ne savait pas qu'ils fricotaient aussi avec les Allemands. Où mènent la paranoïa et la complotite aigüe… Ai

L'Etat, c'est pas nous !

Lente déambulation indigente des politiques vers le chaos. Français, je vous sais en position de repos en cette entame de printemps carnassier où nous croulons sous l'indisposition générale, la non-pensée de l'événement pluriel, l'alternance entre conflits, commémorations et radicalisation de l'inflation juridique pour masquer l'incompétence originelle de l'administrateur régalien dépassé qu'il est collectivement par justement l'événement qu'il ne relie plus à l'ensemble de la donne sociale-historique. A suivre le fil de l'actualité ("l'actu" 24/24, comme on dit dans les bouges ), on se noie dans le verre de chlore d'une profusion de contradictions jamais analysées, prêtes-à-mâcher : terrorisme, petite pute médiatique en prison, crash aérien, terrorisme ( bis ), Zemmour crucifié depuis les salons, catastrophe naturelle, terrorisme ( ter ), retour du soleil, " les républicains " de bazar, soleil ( bis ), FN,

L'Etat divise, il soustrait dans le fait social

L’algèbre social, la reductio ad unum de la barbarie. La division a un rapport à la soustraction. Non en algèbre, mais dans les faits sociaux. Une soustraction sur la feuille de paie divise l’entreprise. Des divisions dans une ligue sportive soustraient la multitude de l’élite. Une soustraction de libertés divise le pacte social… Nous pourrions multiplier les exemples. Le fait social a un rapport à l’algèbre. Plus encore, la division semble l’opération majuscule de ces derniers temps politiques et sociaux de notre pays. S’emballe l’individualisme exacerbé, phénomène mis en avant durant les années 1980. De quelle manière ? Facile à résumer : l’égoïsme s’est installé dans le corps social en misant sur l’idée de l’enrichissement, sur le credo de cette décennie qui voulait que chacun devait «  entreprendre  » avec des icônes placés au centre du dispositif de communication pour cet objectif. Au cœur du dogme normatif du droit français, deux principes coexistaient à peu p

Que fait l'Etat de la fonction législative ?

Qualité de la loi, inflation et insécurité juridiques. L’Etat en cause. Dans sa faconde si réservée, le célèbre juriste Portalis, dans son discours préliminaire au projet de Code civil, décrivait la qualité de la loi : «  la loi ordonne, permet ou interdit  ». La loi doit receler une portée normative, susceptible d’être consacrée comme «  expression de la volonté générale  », selon l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et fixer ainsi des règles générales. Les détails excessifs des matières de la loi deviennent bavardages, abus de communication des élus politiques et administrateurs de l’Etat. Or, «  quand la loi bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu’une oreille discrète  », pour reprendre les mots du Conseil d’Etat ( rapports du CE, De la sécurité juridique , La Documentation française, de 1991 et 2006 ). Les antiques, dans leur infinie sagesse ( perdue des modernes administrateurs ? ) émettaient un lien entre l’inflation des lois et le dépériss

L'Europe face aux drames des péris en mer : 28 mains s'en lavent à l'eau douce, par Patrice

Tous impuissants. Les Etats sont victimes de ce consensus mou qu'ils appellent le multilatéralisme, soit l'hypocrisie relationnelle qu'ils entretiennent entre eux à toutes fins commerciales utiles. Cela leur est bien pratique pour masquer l'inconséquence qui consiste à se dissimuler derrière des règlements excessifs aux solutions insolubles, tels que de parvenir à des accords à vingt-huit en Europe ce qui est parfaitement illusoire, soit à se trouver confronter à des fonctionnements non étatiques qui relèvent de mafias et non pas de la politique et qu'ils considèrent comme nécessaires et bien utiles à des régulations de situations autrement insolubles par les voies traditionnelles de la politique mondiale, à condition de refuser de voir ou de savoir. C'est d'un grand jeu de passe-passe qu'il s'agit, tout sourire dehors et tout ressentiment rentré. C'est avec une facilité déconcertante que les Etats ne parviennent plus à aucune solutio

Les peuples esclavagisés meurent en mer, par Patrice

L'abandon des peuples. C'est le multilatéralisme politique fait de courbettes et d'hypocrisie des plus grands vis-à-vis des plus petits qui entraîne leurs peuples vers un suicide collectif. C’est donc de la responsabilité des premiers qu’il s’agit. Il est dit qu'il sera d'aussi bon ton de s'étonner des morts de la Méditerranée que de ceux des camps d'extermination que l'on ne voulait pas voir et de ceux qu'on ignore purement et simplement aujourd'hui parce que coupés de contacts avec le monde, reclus qu'ils sont dans leur coin d'Afrique ou d'Orient avant de devenir un problème et un sujet médiatique. Il s'agit bien d'un déni envers ceux qui ne sont pas d’un bon rapport, que l'on a laissé s'enfoncer dans leur misère après les avoir pressurés, abusés et laissés à la vindicte de quelque potentat épris de profit personnel au détriment de leur pays et de leur population. On n'arrive pas facilement à p

Drogue dans le PIF

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Fument-ils du shit roulé dans une carte d’adhérent… Les rumeurs les plus folles le proclament haut et fort : le Parti socialiste (PS) aurait un programme de redressement pour la fin du mandat d’Hollande et Les Républicains -UMP conquièrent plus de mille militants par jour… Bob Marley et la fumette généralisée auraient-ils conquis le paysage intello-franchouillard (PIF) du pays ?   Sainte-Thérèse prendraient-elles les déclarations météo de TF1 pour un riff d’Angus Young quand Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Cambadélis prennent ensemble la fourgonnette de Sainte-Anne ? A deux mois et demi du Tour de France, la dope estivale a déjà pris pas mal d’avance. On a comme l’impression que les piquouses se ramassent à la pelle du côté des bâtiments «  officiels  » de la République. Affirmer tout de go que les Français croient encore aux scaroles miraculeuses est aussi inepte qu’imaginer une victoire de David Douillet au Mont Ventoux à bécane 18 vitesses. La sécession pro

Le repos du Seigneur

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Vous les écoutez encore ? Allons, allons… Le dimanche, jour du repos du Seigneur, il y a la messe et les forums politiques sur les ondes du matin jusqu’au soir. On n’en retient que la petite déclaration de l’un contre la farce de l’autre. Ce sont nos nouveaux Borgia d’opérettes qui s’envoient des pétards mouillés aux oreilles, avec la complicité fadasse de nos éditorialistes en titre qui radotent les sempiternelles questions creuses qui vont si bien au teint de leurs invités. Au moins, à la messe, l’homélie du prêtre parle un peu d’amour... il y est même question, dit-on, de fraternité. Croyants et apostats peuvent y lécher du miel. Si la bâtisse est chargés d’histoire et d’art, c’est encore mieux pour les ouailles. Au moins là, le vicaire du Verbe est en chaire. Le lundi, " on débriefe "... des émissions dites forums citoyens-auditeurs en remettent une couche. Là, on interprète les parles du week-end, " on analyse "... Pouh, j'm'en remets p

La raison du coeur au détriment DU politique

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Trop de loi tue le politique. La réglementation répressive s’impose au nom de générosité et d’état de guerre qui nous est imposée par des actes terroristes. La loi sur le renseignement pose des difficultés majeures en matière de libertés publiques, c’est un fait. Sous la même antienne, étendre la législation «  antiraciste  » hors du seul domaine de la presse génère quelques lièvres juridiques nouveaux. Surtout que cette promesse législative s’appuie sur ce que le Premier ministre a qualifié de «  montée du populisme (…) et actes antisémites  ». Quel est le lièvre le plus imposant ? L’institution judiciaire peut-elle régler tous les problèmes que la société et les représentants politiques sont désormais incapables de fonder en démocratie ? L’échec général de l’éducation civique, de l’Education ( ex- )nationale et d’une forme de républicanisme qui ne se ne tient que dans les bornes de la façade de principes forment autant de conditions, avec la donne économique, du repli co

Les larbins de la démocratie représentative, par Patrice

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Et pourtant ils existent... encore. Ils draguent sur les marchés dans leur costume payé, tout sourire affiché et ils ont le regard de ceux qui sont sûrs d'eux et même qui savent qu'ils ont raison. Ils existent depuis longtemps et ne font que prendre la relève d'anciens qui n'ont guère été plus utiles et efficaces qu'eux. Ils ont saisi l'opportunité, la présence régulière dans les instances qu'ils ont choisi a fini par payer pourvu qu'ils aient une gueule faite pour et le bagout avenant. Ils auraient pu vendre des bagnoles d'occase ou des assurances sur la vie tellement ils sont stéréotypés et tous frères de look. Qu'importe l'étiquette, c'est le laïus qui compte. L'emballage est standard et le breuvage insipide. Représentants d'églises ou de chapelles en perte de vitesse, comme celles des religions et pourtant ils insistent. Ils vont jusqu'à vous embrasser si vous n'y prenez garde et

Dictature à la petite semaine : tu dois voter, ou tu paies cher

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La démocratie stalinisée. S'agissant de la sacro-sainte liberté que devait nous conférer la démocratie, la situation actuelle la concernant ne manque pas de sel. A propos d'un projet de loi sur le renseignement qui soulève la huée générale, il faut se souvenir de quelques éléments déjà très perturbateurs de la possession réelle d'une liberté sans tâche. Alors que la technologie nous comble de ses bienfaits assumés, c'est aussi à propos de notre propre autonomie sociétale et individuelle qu'il faut s'interroger. Depuis que l'informatique, devenue le lien international que l'on sait, on ne peut ignorer qu'elle est aux mains de sociétés américaines monopolistiques. Tout juste au sortir d'un bipartisme politique mondial, il serait illusoire de penser que tout l'espace nouvellement créé soit effet de générosité désintéressé de la part des inventeurs et propriétaires du système et que cela puisse lui échapper. N'a-t-on pas di