Articles

Affichage des articles du mai, 2016

Le socialiste de 'base' est un kapo

Image
Le socialiste contemporain français de base est une bête nuisible . Il a voté, et puis après … Le socialiste français a discuté des soirées durant à coups de mauvais Kir, et à la virgule près, un texte pour un vague congrès. Le socialiste français espère que son gouvernement ne l’empêchera pas de continuer gentiment sa carrière municipale. De laquelle il tire de bons fruits : sollicitations incessantes de ses concitoyens, petites préventions d’aides, diligences d’habitat à loyer abaissé, abaissements continuels de nuques pour marquer le coup d’une servilité de bon aloi envers, tout de même, sa maestria à œuvrer pour le bon électeur de terrain. Le socialiste français, contemporain du frondeur de gauche Mélenchon, espère tout simplement un bon report de voix par la suite. «  C’est après tout un frère d’urnes  », non ?! Les sondages, quand même… Le socialiste municipal n’a de conscience politique que la voix. Si le socialiste de base  attire mépris et haine comme le

Sale race !

Image
Coureur massé après le racing sur route accompli à la pédale D’une femme à la peau satinée, on dit d’elle que sa race a des origines méditerranéennes. Une Maure des contrebas des Cévennes . D’une brebis à la chair goûteuse, on dit d’elle que sa race est noble. Une noire des Causses . D’un vin joufflu pour accompagner des pointes d’asperges baignées du jaune d’œuf cuit tassé, macéré dans du jus de citron, trois ou quatre doigts de Champagne brut, on dit qu’il possède la noblesse des graviers de sa terre. Un merlot de Saône et Loire . D’un veau frappé, cuit dans une graisse industrielle, malgré le cerfeuil et la morille sagement conservés, on dit qu’il méprise l’art culinaire français. Un élu français, nourri aux abreuvoirs allemands, aux herbes et champignons polonais . D’un homme industrieux, vantard sur ses capacités policées à vertir le politique, on dit qu’il est présidentiable en France. Un maquereau racé des eaux orangées de quelque pollution industrielle .

Sur une photo de Patrice C. : Il est absurde de mourir pour le souverain (R. Vailland)

Image
Photographie : Patrice C., 2016... durant quelques pérégrinations sur les artères à foule parisiennes. « Ce soir-là, ils n’écoutèrent pas de jazz. Duc continua de parler de l’Egypte et des rapports de l’histoire personnelle, de l’histoire de chaque homme, avec l’Histoire, l’histoire des hommes. Il est absurde de mourir pour quelque chose, laquelle chose, pour soi, est abolie dans l’instant même où l’on meurt ; mais on ne vit pas intégralement, on ne s’éprouve pas, on ne se trempe pas, on ne se fait pas, on ne mûrit pas, on n’écrit pas sa propre histoire, on ne devient pas souverain, si on ne trouve pas, dans un certain nombre de circonstances, qu’on est capable de mourir pour quelque chose. Voilà la contradiction fondamentale à toute morale et que chacun résout à sa manière ou ne résout pas. Il essaya de mettre cela au clair ». Roger Vailland , La Fête , Gallimard, 1960, p. 177.

J.P. LE GOFF, entretien avec "Le Figaro" de mars 2016 sur la fin de la démocratie

Image
Jean-Pierre Le Goff : «  L'impuissance politique est enrobée dans les bons sentiment s » ENTRETIEN avec LE FIGARO «  Vox Culture  » Par Alexandre Devecchio Publié le 25/03/2016 à 20:39 FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Terrorisme, révolte dans la jeunesse, campagne antiraciste absurde, Europe impuissante, le titre du dernier livre de Jean-Pierre Le Goff, Malaise dans la démocratie , est plus que jamais approprié à la situation actuelle. Le sociologue et philosophe fait le point pour FigaroVox. Jean-Pierre Le Goff est un philosophe, écrivain et sociologue français. Son dernier livre Malaise dans la démocratie vient de paraître chez Stock. LE FIGARO - Remaniement ministériel digne d'une farce, débat sur la loi travail qui contredit totalement le programme du candidat Hollande en 2012, négociations avec la Turquie sur la crise des migrants : le titre de votre livre, Malaise dans la démocratie , n'a jamais semblé aussi approprié…. Jean-P

France, Belgique... les lois 'travail' imposées par l'Europe incendient la zone

Image
La zone Europe brûle. En Belgique, près de 100.000 manifestants et un fort taux de grévistes se sont honorés hier à rejeter leur loi travail à eux. L’ Union européenne dicte ses lois aux gardes-strapontins des différents Etats. La France précède-t-elle la Belgique, l’Espagne, le Portugal ? Les trois dernières années sont caractérisées par une politique de la terre brûlée de ce qui reste des vieilles antiennes de «  l’Etat-providence  », stratégies pourtant mises au point au sortir de la Seconde Guerre mondiale pour contrecarrer les luttes de classe continentales. L’UE fixe sa feuille de route aux Etats-membres acquis, par ses «  élites  » politiques institutionnels, aux dépeçages de «  la richesse des nations  ». Or, cette richesse des nations, pour aller vite, se concentre pour l’essentiel dans l’histoire des peuples et la faconde générale pour imaginer une forme politique susceptible de garantir la recherche du bien commun. En Belgique, comme ailleurs, les affairiste

Roger Vailland, Eloge de la politique (1964, extrait)

Extrait de " Eloge de la politique ", de Roger Vailland, texte valant testament politique paru dans Le Nouvel Observateur , le 26 novembre 1964. << Mais ce qui me paraîtrait aujourd’hui plus intéressant, ce serait comprendre pourquoi, comment, de quelle manière, à quel moment, des hommes qui n’ont pas la vocation politique ­ la très grande majorité des hommes ‑, des hommes qui ont peur de la politique parce qu’ils savent, par leurs manuels d’histoire et la lecture des journaux, qu’il est bien plus dangereux de faire de la politique que de descendre dans l’arène aux taureaux ou de courir en automobile, parce qu’ils pensent aux procès, aux guillotines, aux camps, aux meurtres, etc. (et à l’amertume des vaincus abandonnés de tous), pourquoi des hommes qui se laissent aller au courant de la vie quotidienne parce que c’est le plus facile, parce que l’achat d’une voiture, d’un disque, le sourire d’une fille fait oublier qu’il sera bien triste de mourir à la fin d’une vi

Tous les 10 mai, je penserai à toi, Chloé

Image
{à toi, le 10 mai} Clotilde, Chloé, Je ne sais plus. Une & une seule, en fait. Je relis Roger Vailland. Fameux. Ancien «  Simpliste  » durant sa jeunesse rémoise en compagnie de René Daumal et Roger Gilbert-Lecomte, Vailland devient étudiant en philosophie à la Sorbonne, journaliste en même temps et héroïnomane durant ses reportages jusqu’en Asie ( on ne plaisantait pas avant la guerre, on repérait une plume aguerrie pour un reportage tous frais payés, tant que le texte final est bon ). Il se sèvre tout seul en 1943 avant de s’engager dans la Résistance lyonnaise. L’un de ses romans met en scène l’exquise Chloé, sacrée petite bonne femme habile à la fois aux caresses et la dialectique marxiste. On la retrouve plus tard, dans son essai sur Choderlos de Laclos. On croise aussi Clotilde. Reste qu’une héroïne, quelle que soit son prénom est & sera toujours une héroïne. Comme pour les héros en période d’avant-guerre, ce sont les traits, le tempérament & le car

Sur une photo de Patrice C. : "Au bal du néant", C. Trenet

Image
Au bal de la nuit Tu iras mon petit Tu seras gentil Au bal de la nuit Au bal du néant Tu iras mon enfant Tu seras Content D’être de ton temps Au bal de la rue Au bal du chahut Tu seras venu Tu repartiras nu Au bal des années La fête terminée Tu seras fané Au bal des années Charles Trenet (1970) Photographie argentique de mon complice Patrice C., " Dubitatif ", 2016.

Les socialistes sont délibérément dangereux

Image
Les urgentistes au pouvoir s’en donnent à cœur joie dans l’apocalypse. La clique gouvernementale n’en finit pas d’exaspérer à la fois ses propres troupes et ses adversaires de tout bord. Les voici acculés à toutes les répressions doucereuses. Sous l’inféodation de Bruxelles et des conglomérats financiers, la « loi travail » est imposée au-delà de toutes les raisons qu’elle prétendait initier au départ. Dans le même temps, la radicalisation des mouvements hostiles à cette loi, comme à l’ensemble de la décadence strictement inflationniste de lois diverses censées renfermer la clef des bonheurs du «  libre marché  », elle est elle-même acculée aux situations de renverser les vapeurs par tous moyens. Entendez : gouverner en instrumentalisant le malheur historique avec les drames des menaces d’attentats, plus les ordres des oligarques, plus l’utilisation de tous moyens légaux peu légitimes dans une situation de tension extrême ( étatisation policière, reconduction de l’ineffica

En passant par Roger Vailland

Image
« (…) Avec une femme il faut bien commencer au lit, c’est une habitude dans les sociétés civilisées, mais le vrai plaisir c’est ensuite, lorsque se forme une véritable amitié. C’est ce que paraissent comprendre les jeunes gens d’aujourd’hui, rester copains garçons et filles au-delà des affaires d’amour… ». Roger Vailland, La Truite , Gallimard, NRF, 1964, p. 107.

La Rome de Salluste nous renseigne des caractères politiques

La Conjuration de Catilina (en 41 ; trad. loc. cit . de J.P. Charpentier) de Salluste (87-35 av. J.C.) est le récit du complot qu’orchestre Catilina en vue de la prise du pouvoir. Récit dénoncé par Cicéron (en 63), ce chapitre X nous rappelle combien notre période historique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale n’a guère connu d'autres traits aussi bien concordants. «  X. - Mais, lorsque la république se fut fortifiée par son activité et sa justice, qu'elle eut vaincu à la guerre de grands rois, qu'elle eut soumis des peuplades barbares et des nations puissantes, que Carthage, la rivale de Rome, eut été détruite jusque dans ses fondations, et qu'ainsi s'ouvrirent à nous toutes les terres et tous les océans, la fortune se mit à nous persécuter et à jeter partout le trouble. Ces mêmes hommes qui avaient aisément supporté les fatigues, les dangers, les incertitudes, les difficultés, sentirent le poids et la fatigue du repos et de la richesse, ces

La mort de la démocratie parlementaire ne nous bouleverse pas plus que cela

Le chagrin et la piété démocrate. Le grand tourment qui envahit cahin-caha notre charmant Hexagone s’arrange des giboulées de mai au milieu du soleil froid qui perce. Qui perce chaque jour. Les urnes vont parler . Encore 11 mois à patienter telle une junkie journaliste. Dans les salons des institutions républicaines, on s’inquiète, on cause, on ravigote sa confiance ou laisse ouïr son incompréhension de tel «  score  » annoncé. Les petits arrangements commencent là où l’intérêt commun prime entre soi. Toute constitution essaie d’incarner «  l’ordre politique désirable  », selon la belle expression de Georges Burdeau. Un ordre politique désirable subodore une société désirable , un ordre social qui tienne compte de la perspective du bien commun compréhensible à tous. Le vieux songe de la politeia antique renaît dans les textes. Qu’en est-il dans les têtes des acteurs du jour ? En France, comme partout en Europe continentale, il n’est cependant pas évident de cerner

Souvenir de la 89.4FM & R.A.S.H. Paris

Image
a

Recommandation syndicale : surtout aux cégétistes abrupts de bières & slogans pour dormir du juste sommeil

Image

Ils veulent la guerre. Les gouvernants dans la stratégie du chaos

La guerre n’en finit jamais. Un jour homme contre homme , un autre loi contre hommes . La parole est une tranchée De ta main, j’en retire les lignes Pour la santé des aïeux & tombés dans les creux C’est la guerre de 14, à jamais Désespérément continue Les cris des 900 cadavres par jour           Hurlent Encore & demain DM

Poaime des sueurs pour un esprit

Au regard d’un si fragile œil bleu… en fuite d’absolu énervé & chanteur des veines infâmes des révolutions toujours avortées j’essuie le rire de l’ennemi comme on emprisonne une mouche partielle retenue d’un nerf & d’un buvard & d’une fixation à ton œil je calme la sueur les corps geignent & transpirent le sang cristalline est la montée au Mont Analogue DM