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Affichage des articles du février, 2016

Un quinquennat mortel

Au pied du mur. François Hollande président a un sens du cirque très prononcé ces derniers jours. Un coup de pied dans des cages vides et une expo-photos de Depardon aux Amériques, enfin une bronca au salon des agriculteurs hier, «  la plus grande ferme de France  » destinée à chatouiller les urbains dépassés par la bouse et la chèvre affolée. Il lui reste quoi, à François, neuf-dix mois pour accomplir sa mission de service en PPP, pour partenariat public-privé . Quelle chance ! Représentant de commerce électoral suprême, président c’est pas facile-facile tous les jours hein ! Une sortie médiatique par-ci, une inauguration par-là, une interview sidérale sur TF1, un conseil des ministres à pousser du biceps. Après, il observe nuitamment les sondages avec son drôle de dircom et lit avec attention des notes produites par quelques sous-fifres de première zone se formant là à diriger qui une inspection administrative, qui une boîte dans une paire d’années… peuchère, c’est pas de

La mécanique de l'illusion chez Lady Long Solo [13], par Raoul Bidard

Raoul pense très fort à Lady Long Solo en dissertant sur l’inspection philosophique posée sur l’illusion. Ou comment l'amour varie selon qu'il est porté sur la chose, le travail et l'être social réifié. Les caprices de la fondation des raisons que nous nous créons sont des fictions éprouvées au fur et à mesure de l’expérience des années vécues. La pire des compréhensions humaines dont nous débridons la mécanique est l’illusion . L’illusion n’est pas le mythe. L’illusion n’est pas non plus le fait que nous nous immergeons dans la seule rêverie. L’illusion est la croyance ( quasi ) absolue en l’institution comme réalité objective quand il s’agit de constater qu’elle est rupture avec une antériorité historique structurelle. Donc subjective, résidu de l’idéologie matricielle. La réalité objective de l’institution conçoit une fiction plus réelle que la vérité transhistorique. La philosophie de l’histoire la plus pertinente est celle de GWF Hegel. Saisir Hegel suppose la

Confession déshabillée de Lady Long Solo après un after à Sciences-popo [12]

Les folles expériences de Lady Long Solo sous le mode de la confession (*) . La «  fête culturelle  » était belle hier soir. Dom Douby, grapheur, peinteur, écrivain, rocker, tatoueur et pâtissier à ses heures artistiques s’en est allé exposer ses monstrations. Magnifique !, mièvreries et concerts de louanges postmodernistes. Bravo, j’ai limite perdu mon temps. En guise de soft after , peu avare de mes contingences passées dans le même monde des héritiers, j’ai pris une chambre d’hôtel à Mabillon. Nuit réparatrice. Douchée, épilée de près du maillot, j’ai enfilé mes bas et cotillons de soie puis ajusté mon tailleur gris. Montée de haut sur mes escarpins, j’ai filé rue de l’Université où se tenait un colloque de l’Ecole de droit de Sciences-Po. La tenue, ça compte chez ces gens-là ... Un Séraphin libertin passe... Là, je me suis crue littéralement couchée sur pellicule : " plus belle la vie " de la fiction du règne des importants, série poitrinaire de la récitatio

De la foi dévoyée ou ce qui rassemble le curé & le militant politique installés

Aux passants du Serpent , J’aimerais pouvoir vous narrer les substantifiques impressions que j’inhalerais auprès des fonts baptismaux si j’étais un homme affable, un de ces bons pasteurs parmi un non moins bon troupeau de fidèles au Très-Haut. Sûr, je ressemblerais à ces jeunes prélats d’Ancien Régime repus de chairs partagées avec mes paroissiens, parcourant le cœur en feu l’Europe pour des voyages en bibliothèques et musées et, bien entendu, quelques chaires partagées avec les Grands des institutions. Tout jeune homme avisé, désireux de calme méditatif et d'aisance sociale, peut envisager la prêtrise. Un aspect social important de la prêtrise catholique dévisage un caractère commun à toute foi : politique et religieuse. Personnellement, j'ai de plus en plus de mal avec le commun de la foi partagé par le curé patenôtre et le militant cuirassé des déclins enchanteurs : réponse à tout, recherche du raisonnable de la chose vanté en tout ( la doxa ), sans aucune pertu

Le barouf social, suite historique du chaos, par Patrice

Désillusion. Ah, ils y ont cru au modernisme ! Au beau, au bon modernisme qu’on leur promettait invariablement, inévitablement. « En route vers l’avenir radieux ! ». A la fin des années 60, c’était 36, les vacances, le soleil. On redécouvrait la vie promise, l’espoir. Plus rien ne serait comme avant. On allait voir ce qu’on allait voir… Fini pour de bon les moustachus de la IVème République ! Place aux jeunes ! Tout l’avenir placé gagnant après Mai 68. Déjà, c’était le besoin, le nécessaire changement de mentalité, la porte ouverte sur l’avenir, la fenêtre ouverte sur les matins qui chantent. On allait voir ce qu’on allait voir… Déjà, il a fallu peu de temps pour s’apercevoir qu’on payait cher ce joyeux mois de mai, comme on avait payé la Commune. Augmentation générale des prix qui ont eu vite fait de bouffer les augmentations de salaires, lois qui ne voient pas le jour, etc. Finalement, tous cocus ! sauf les tenants des rênes, fidèles au poste et pour qui tout conti

"Tu montes, chéri !?" , ou le syndicalisme français en période de chaos

Le syndicalisme des biens-nés & des assis sur le code. A l’invitation de la centrale de Montreuil-sous-Bois, plusieurs organisations syndicales se sont retrouvées mardi soir pour palabrer sur le projet de réforme du code du travail des urgentistes au pouvoir. Oui, autour de la CGT, CFDT, CGT-FO, FIDL, FSU, SUD, CGF, Unef, UNL, UNSA ( ils étaient dix ou plus, je ne sais, vous vérifierez mais ce n’est qu’anecdotique ) n’ont produit que palabres pour un minimum syndical sur des points au final mineurs, face à l’ampleur de la claque que le gouvernement soumet au bon peuple apathique. Sur quoi ? Pour quels effets ? Une journée d’action le 31 mars prochain contre le projet de réforme du code du travail est envisagée à la CGT, histoire de calmer les ardeurs de la base décidément indocile face à la pratique gnangnan de la gestion au quotidien de la lutte des places confédérales. Puis encore pour ne pas se laisser non plus doubler par les initiatives dites citoyennes et pétitio

La gauche façonne la guerre civile. Hollande est un guerrier

Mes bons amis lecteurs du Serpent rouge , Vous devez vous tenir la panse. Ou bien vous devez vous maintenir le cœur. La réforme du code du travail du gouvernement signe la balle dans l'esprit des gougnafiers du gouvernement. Socialistes de nom, félibriges du vice social. La réalité politique de la Vème République, constitution matérielle si fofolle, est que la droite reste a minima sociale, car elle sait qu'elle peut connaître quelques risques. La gauche tonitruante (truand, un pluriel possible ) imagine qu'elle peut aller en tous les sens. Ni une, ni deux, la Marine n'a pas besoin de faire campagne. On le savait déjà… Sous l'égide la Cégète ce soir, des organisations se réuniront au 263 rue de Paris, Montreuil/Bois pour analyser, contrecarrer la contre-réforme envisagée en la matière sociale. Las, la gauche ira jusqu’au bout dans la politique de la table rase ultralibérale. Pas de bol, camarade… Voter reste une ineptie en régime irréde

Dialogue à gauche

- Bjr, comment ça va bien ? - Moi, ça va, keum. - Et toi ? - Pas mal. - Et toi gros ? - J'viens de t'l'dire, ça va. - Tu fais quoi ? - Tout. Je pense à la France. - Et quoi d'autre ? - Je joysticke ma custom'. - Ben trop bien, gros...moi j'écoute du gangsta . - Ouais, t'évolue pas... - Ah si ! Rideau, je grimpe. En boucle, le MC crache son flow " j'aime l'entreprise, j'aime l'entreprise ..." - Cool ? - Cool ! - A part ça ? - Rien, ièche . - Et toi ? - Un game . - Lequel ? - 2017 Warrior . - Ca va ? - Pas mal. - C'est quoi c'te game ? - Le panard, un game de guerre politique avec que des losers. Je score, au top. - Le but ? - Croire en la politique, défendre la démocratie... - C'est tout ? - Et aussi changer la réalité sociale. - La quoi ? C'est naze ton truc. - Rien. Laisse choir, ma nant, comme qui dirait Méluche. - Mé qui ? - Mélanchon, con ! - Ouais, jour bon le lascar. Il est taché à la télé... -... stop, c'e

A voir, expositions photos chez Cartier : Fernell Franco & Daido Mirayama

Deux expos qui secouent. La fondation Cartier, sise boulevard Raspail à Paris, organise jusqu’au 5 juin de cette année deux expos photos. L’une de Fernell Franco, photographe Colombien, l’autre de Daido Mirayama, photographe Japonais.   * Fernell Franco (1942-2006) est considéré comme l’un des artistes majeurs d’Amérique latine. Le travail qui est présenté sous le nom de «  Cali clair-obscur  » représente dix séries différentes ( Démolitions, Paysages portuaires, Marchandises emballées, Intérieurs et billard qui était un vecteur social, Prostitution ) réalisées entre 1970 et 1996. C’est la première rétrospective européenne de son œuvre. Les photos en noir et blanc, toutes réalisées à Cali avant et après que le trafic de drogue se soit installé dans la ville, sont empruntes de nostalgie et de regrets. Le photographe se sent floué à l’évidence de ce que fut la vie dans sa ville avant sa chute dans le trafic et ce qu’il en est advenu après que cela n’ait modifié les

Invasions ou non, la question, par Patrice.

Le sexe des anges. Pourquoi faut-il donc que ce soit toujours les événements qui réveillent et qui guident la pensée ? Ne peut-on raisonner sur la nature humaine sans passer par le filtre d’une actualité ? Le fait même de penser est biaisé par la teneur intrinsèque des événements qui servent de support. Nous sommes manipulés par les délires oratoires et scripturaires de coqs de basse-cour qui essaient de “ se refaire “ une aura perdue, avec les valeurs sonnantes et trébuchantes qui vont avec. Partant de peu, il ne faut pas s’étonner qu’on n’aille guère loin. Il n’est pas facile d’admettre qu’une guerre puisse être culturelle et donc qu’il puisse exister une guerre des cultures. Celles-ci seraient-elles si pures qu’elles ne puissent être violentes ? Qu’elles ne pourraient pas venir en conflit ? On a vu cela avec l’affaire du 31 décembre à Cologne. Le refus d’admettre que des violences faites aux femmes puissent être d’origine culturelle, car ce so

De guerre lasse, débattre en vain. Par Patrice

Le terme final. Quand finira-t-on ( enfin ) par parvenir au terme, au bout de ce rallye qui se veut de bon genre et si intello ( ma chèèère… ) et qui consiste en fait à dissimuler nos inconséquences ? La lecture des journaux comme l’écoute de la radio ou de la télévision nous ramènent, bon gré mal gré, à ce même point jusqu’où il faut remonter pour mieux ( paraît-il ) comprendre où nous en sommes aujourd’hui, confrontés que nous sommes par des faits nouveaux sur la planète. Qu’on m’explique d’où il faut repartir pour pouvoir analyser des faits nouveaux… Face à des actes barbares, à une déficience totale de logique et d’entendement nouvellement arrivés, que peut-on espérer comprendre aujourd’hui de l’expérience passée qui n’en a pas connu autant ? Il faut vraiment avoir à se justifier pour oser prétendre que cela s’explique, voire renferme un sens logique. Sauf à cautionner des actes et des comportements injustifiables, qu’a-t-on à espérer d’une analyse “ en p