un 25 avril banal : Mélenchon, Allemagne, Morano...

Un 25 avril comme un autre : Mélenchon, l'Allemagne, Morano, le syndicalisme
-remise au goût d'août une correspondance-
 
 


Soigne ta droite !

Désireux de me divertir tout en m'informant des mots, marottes et autres "tendances" politiques, j'ai suivi de bout en bout le débat télévisé de Jean-Luc Mélenchon le 25 avril dernier sur France 2 animé par l'inénarrable David Poujadas, journaliste acerbe et critique s'il en est. Un exemple pour la jeune génération.

Bref, les bouleversements sociaux que nous observons sous nos yeux, les années antérieures déjà bien peu républicaines que nous vécûmes remontent dans l'air du temps tel un rejet gastrique. Je fus ainsi fort étonné d'entendre Mélenchon et Langlet sur la même longueur d'onde concernant l'Allemagne. Quelques-uns commencent à saisir -évidemment bien tard- le jeu politique de ce pays vaincu qui recherche la victoire avec d'autres armes (ses premiers buts de guerre espérés sont la direction économique industrielle sur le continent). Autrement dit, les bouleversements du monde s'accompagnent de personnages hauts en couleurs rouge, noir ou bleu qui savent manier verbe et explications mobilisatrices pour une conduite politique, en attendant une direction qu'ils recherchent. A une heure de grande écoute, dite en "prime time", ce moment télévisuel à dire du mal de nos amis d'outre-Rhin fut assez étonnant.
 
Pendant ce temps, la droite jamais avare de petits coups bas, tente de décrédibiliser, via son site fétiche Atlantico,  les juges, notamment par la médiation du "mur des cons" du Syndicat de la magistrature (SM). Etrange affaire. Les uns racontent qu'un syndicat relève du droit public... Ah bon ! Les ignares. Le syndicat relève du droit privé, son local, où qu'il soit, demeure un sanctuaire; il est en quelque sorte protégé comme le sont les représentants du personnels DP & DS (mais tout cela est devenu très relatif face aux patrons depuis les années 90).
 
A la santé de Nadine !
Nadine Morano refait surface. Non pas qu'elle a une bonne tête de bic à nous raser sur le panneau du SM. Non pas non plus que parmi les "snipers" de Copé elle serait devenue la madone des livings des français par écrans interposés. Nadine Morano a le Front haut. Reste que, paradoxalement, le FN est plus doux, voire plus douillet, que ne l'est l'UMP (note à benêt : lu hier 8 août : Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, clame haut : "Copé est le cousin du FN". Je ne veux pas le croire ! Non, pas possible...).  Dans cette joyeuse cacophonie polémiste, la masse des français se disperse en courants, communautés, groupes, tribus. Une défiance envers l'Etat, les élus et l'institution-instituée en général montre l'horizon de délitement d'une société naguère fondée sur quelques principes républicains lisibles, de ceux que l'on câlinait pour le phantasme sur terre comme au ciel : l'égalité en horizon d'attente, l'universalité de la citoyenneté, l'éducation, la solidarité nationale pour les maux de la vie, de la maladie à la vieillesse en passant par les catastrophes naturelles. Ce minimum-là, dérisoire si l'on réfléchit bien, vole en éclats multiples : il s'agit d'une contingence due à l'empire. L'empire des choses sur l'être. L'empire Allemand sur les autres pays du continent Europe. Nos concitoyens ne saisissent plus pourquoi le crédit à la consommation m'a autorisé de payer en traites une télévision à écran plat et pourquoi mon patron me paie moins bien quand le demi au comptoir, le pain et le jambon... sans parler de ma substance préférée, l'essence pour que j'aille draguer la mer ou les filles en boîte le samedi. Le sentimentalisme, la torpeur collective, la neurasthénie sociale pour aller vite, voici que se forment gentiment des atteintes à ma joie qui devraient conduire tout mon affect politique à m'engager a minima. Raté, encore raté...
 
LSR.
 
 

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