"Peur sur la ville" - djihadiste, crève en Syrie !
« Peur
sur la ville »
Est-ce un remake, pour nous exprimer en bon français, d’un scénario couru d’avance ?
Est-ce une vérité à rechercher sous d’autres biais ?
Il a fait fort, Manu.
A une heure de grande écoute
dominicale, sur Europe 1 hier, Monsieur Valls a tenu des propos alarmants.
Environ 250 de nos compatriotes, des convertis de fraîche date, des musulmans
radicaux ou tout simplement des quidams pas religieux pour un sou, ont rejoint
la Syrie ou sont en passe de gagner ses terres de combats. L’ennemi intérieur
existe donc. Son profil est aussi bigarré que notre jeunesse entière.
Ainsi avons-nous appris qu’une
douzaine de néo-djihadistes mineurs français se trouvent en transit du côté de
la Turquie, ou se sont rendus en Syrie, a indiqué le ministre de l’Intérieur.
Les services de renseignements tricolores ont décompté une vingtaine de nos
ressortissants morts au combat, quelques mineurs et recensé qui plus est les
chemins et réseaux structurés pour gagner le pays de Bachar El Assad. Près de 700
Français en tout sont actuellement pistés par les services, soit présents aux combats,
soit prêts à s’y rendre.
Deux types d’explications
prévalent. La première explication, facile à formuler, voire sommaire, consiste
à vouloir prendre désormais au sérieux les recruteurs comme mieux rôdés, plus
performants à la fois sur les réseaux sociaux d’internet et les sites radicaux.
La seconde est tout aussi plausible : la jeunesse recherche de tout temps
l’aventure, le fait d’arme pour exposer sa carne aux balles et à cet esprit
soucieux d’échapper à la quotidienneté. Il est vrai que l’avenir ici, en
France, est bouché pour beaucoup : pas de travail, des politiques ambiguës
et perdues dans ses pseudo-principes démocratiques et sa seule verve communicante,
absence de ligne d’horizon personnelle et collective… Passons : nous
développons sur Le Serpent rouge suffisamment d’éléments aux griefs, causes et
conséquences de la donne politique d’avant-guerre qui taraude notre à-venir historique.
En France, comme partout sur la
planète, être jeune signifie versifier intimement son grand rêve de gloire ou
d’existence s’assumant dans la vie, une petite dose d’aventure humaine et d’espiègleries.
Autrefois, on parcourait les pays sac au dos… on traversait les océans en quête
de rencontres, de souvenirs et d’expériences humaines riches. Ou bien on lisait,
on méditait ou batifolait dans la musique, les études, les filles et les
garçons emmêlés, les films, le théâtre ou l’on s’adonnait aux herbes folles
dans des positions de yogi en écoutant des musiques planantes. D’autres encore allaient
se battre pour libérer une colonie, pour « faire la Révolution » ou fomenter un coup d’Etat militaire (choisissez, selon votre propre profil, vos
propres convictions). Plus incertains, quelques-uns s’engageaient dans les
légions étrangères des armées régulières pour échapper à sa famille, la
délinquance, une vie pesante quand quelques-uns de leurs coreligionnaires primesautiers
partaient faire des affaires dans le Tiers-monde. De nos jours, vouloir tuer et
se battre aux côtés de bourreaux enrubannés, comme dans les années ’90 en
ex-Yougoslavie, ressemble surtout à un jeu vidéo où le gaming est la désuétude, la bêtise recouverte des plaies idéologiques
des religieux politisés et la mort au final.
Game over !
Manuel Valls a sans doute raison :
les deux prochaines décennies seront terribles. Certains djihadistes reviendront de leurs périples armés, désireux de
prolonger le nihilisme cher aux terroristes de tous poils & tics, des nazis
d’autrefois aux parangons de vertus supposées qu’ils voudront imposer, par la
force, à tous. Surtout, qu’ils crèvent
là-bas en nombre plutôt que de nous revenir avec leurs synapses injectées de C-4
et de sang !
Que nous propose-t-on, politiquement
et spirituellement, pour inverser ce cours de l’histoire ? Pas grand-chose,
pour l’heure…
LSR
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