L'esprit de Noël à la télé


La bûche.

« L’esprit de Noël » est une figure imposée par toutes les rédactions de l’information télévisuelles. Montrer des sapins illuminés, des villes-lumières, des achats de dernière minute dans des boutiques en centre-ville, des enfants émerveillés par des jouets et gadgets électroniques, ça vaut tout je JT. C’est du reportage facile et pas cher. Faut faire rêver un peu. Pas besoin d’envoyer une équipe à l’autre bout de la planète… de toute façon, il y a les correspondants qui réalisent l’image qu’il faut : une messe en Orient, un Père Noël dans une région froide. Exercice imposé en plus, bien entendu, les bénévoles qui « donnent de leur temps » pour servir une soupe, distribuer une couverture à quelques pauvres des rues. Larmes garanties et bon cœur en zoom pour se rassurer des déficiences de l’Etat qui n’en peut plus. Et puis s’impose maintenant l’inévitable revente des cadeaux sur internet, où comment héroïser la goujaterie à grande échelle, pour le plus grand profit de patrons de l’économie numérique. On ne s’en lasse pas.

L’indispensable kit des fêtes est de sortie. Même le gouvernement français a sorti son site internet rigolo pour communiquer sur sa politique. Tout le monde est ravi. La nouvelle technique de communication pour un buzz assumé est l’autodérision qui recherche à séduire par ce biais détourné. Coûte que coûte, chacun a compris qu’il faut savoir faire parler de soi, même en mal, même de manière caricaturale, pour alimenter l’existence.

Dans les familles, à part la dinde, la bûche, les guirlandes pour agrémenter quelques rassemblements une fois l’an, rien ne change vraiment. Le petit dernier pousse ses cris contre le chat, l’aîné divague sur facebook et mamy fait la tête parce qu’elle entend rien au poste.

La roue tourne. Les illusions persistent.

LSR

 

 

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