Eternelle guerre à venir, par Patrice
Sur un fond de bossa.
Non, non, je ne suis pas (encore) mort ! Ni même au vert.
Seulement le manque de feeling et d’inspiration qui m’éloigne temporairement de celles et
ceux qui veulent bien me lire et, pour tout dire, de m’épancher comme d’une
purge revitalisante.
C’est qu’il faut trouver parmi ces gravats que nous
offre cette société motif à disserter ou juste à exprimer un ressenti face à ce
fatras d’incongruités toutes plus amères les unes que les autres qui nous
assaillent et me laissent sans voix. Je me sens un peu comme un Obama tout
dépourvu et déconcerté devant tant d’adversité.
C’est bien simple, les bras m’en tombent… tout comme
lui. Je suis confondu, quelque peu anéanti et dépité. « Que faire ? Que dire ? »
Vous aurez remarqué avec quelle facilité les “migrants“ (terme si impropre) ne font plus recette, qu’ils soient à pied ou en
mer ? Passé muscade ! Disparus pour de bon des radars
médiatiques !
« On
enchaîne, chérie ! Envoie la pub ! » Tiens,
mine de rien : écoutez mon pote Ian Boyter sur Youtube. Ce qu’il fait comme musique s’inscrit dans la durée et
n’est pas susceptible d’être démenti.
Je ne me décide pas, juste me jette à l’eau… Après
avoir entendue une dame raconter qu’elle porte plainte contre Volkswagen parce que son Audi A1 n’est pas conforme à ce qu’on
lui a vendu. Elle estime, la dame en question, s’être faite rouler (et pas dans la farine comme le facteur qui
sonne toujours deux fois) par des margoulins qui ont sous-estimé les
qualités de sa poubelle.
Voilà bien le débat. Comme dirait Khan, « peut-on encore débattre ? ».
La réponse
est oui, à condition que ça en vaille le coup. Si elle avait acheté une Clio, la dame, elle se serait aussi fait
mettre, car Renault triche surement autant que VW et les autres, mais elle se
serait fait mettre « à la française » !
Nuance ! C’est à la fois moins douloureux, pas moins agréable, mais avec
le sourire. Alors que là, elle s’est faite avoir dans les grandes largeurs
teutonnes ! A choisir…
Tout cela pour vérifier l’adage « Peut-on encore débattre ? », en
espérant fortement que oui, parce qu’on est Français et qu’on ne pense qu’à
ça : rabâcher et se retrancher derrière Voltaire et Rousseau, façon
parasol sur la plage. Belle aubaine ! Juste pour dire dans quel état on
erre.
Finalement, plus ce dont on s’occupe est loin, éthéré,
cosmopolite, plus on est content vu que ça se passe là-bas, au loin. On a des
sujets tout prêts à servir, à colmater les brèches, les blancs de notre
insatiable besoin de jacter. Alors on se tient des sujets au frais, qu’on entretient
pour la soif, pour la faim. Ça ne mange pas de pain et on se dit comme ça,
qu’on existe. Il y en a même qui font société avec ça. On ressort les
inusables : les Poutine, Al-Assad, Hollande et consorts. On se trace des
scénars aux petits oignons, plan sur la comète cata, vision d’apocalypse. C’est
vrai que dans le ciel syrien, il y a risque d’embouteillage, voire d’accident
aérien… C’est carrément « pousse-toi
de là que je passe mon missile ». Frotti-frotta… En fait on en revient
à celui qui est le plus grossier, vulgaire, mal poli qui finit par avoir
raison. On ne tire plus sa rapière, on tire ses fusées ! « Gaffe en dessous ! »
Bon, allez, je vais reprendre un coup de bossa.
Patrice C.
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