Gérard Holtz à l'Alpe d'Huez, j'adore
Vive le
sport à la télé !
En sport, la lenteur élogieuse n’est
plus d’actualité, encore moins la compétition. Reste le spectacle.
Pour s’asphyxier de rire, il suffit
de regarder une étape du Tour de France. Une seule ?
Dans les étapes de montagne, sur les
cols de première et hors catégorie, on aperçoit depuis son écran de télévision
des idiots qui courent à côté des coureurs. Espiègleries ? Stupidité sans
autre nom, l’homme signe son animalité d’être vivant à plat ventre.
Depuis quelques années, on assiste en
effet au pire du pire qu’un bipède puisse réaliser : des gaillards
montrent leurs fesses et paraissent ravis de ce bon tour. C’est que le
crétinisme pullule dans tous les événements sportifs qui sont autant de
spectacles qu’il faut investir « pour
en être », pour se montrer aux caméras avec son écriteau, son carton « maman, je t’aime ».
Les bêtises sont certes françaises,
mais d’autres nations sportives ont tracé la voie. Apparues dans le septième
des vingt-et-un virages de l’Alpe d’Huez, dit « le virage des Hollandais » qui se sont accaparés un bout de
notre territoire national hors de tout contrôle diplomatique, les aficionados de la pédale ont balayé
toutes les certitudes quant à un cyclisme populaire et bon-enfant. Les femmes
et hommes boivent à s’en péter les dents sur le bitume. Ils participent
d’une bacchanale des fous moyenâgeuse, dieu en moins.
L’étape de samedi dernier, lors de
cette 102ème édition du Tour de France, nous a servi à foison cette
malignité bestiale : des sprinteurs avinés et grimés, des fanatiques tout
d’orange vêtus hurlant, des bêtes faisant une haie du déshonneur dont on se
demande comment la caravane et les coureurs du Tour font pour la franchir.
Les adeptes de cette festivité se
rendent sur les pentes de l’Alpe d’Huez plusieurs jours avant le passage du
Tour en camping-car. Ils boivent (je l’ai
dit), regardent Gérard Holtz comme un des leurs et astiquent le bitume dans
des danses dégénérées. Pour cette icône dévoyée du Tour, c’est « typique », « c’est
ça aussi la fête du Tour ».
Après cette débauche télévisuelle où
tous les acteurs se confondent dans un bordel indescriptible, on ne sait plus
ce qu’il faut regarder : les environs paysagers, les équipes, les coureurs
cyclistes, les coureurs grimés, les voitures des managers, la course elle-même… « vive le sport sur la 2, la 3 », comme dirait l’autre.
LSR
post scriptum holztumus : j'avais oublié avoir commis un autre plaidoyer pour le sport à la télé en juin dernier... ce sujet me marque : http://atelierserpentrouge.blogspot.fr/2015/06/legalise-it-le-sport-la-tele-notre.html
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