Un regard
Le regard saoul.
Aux instants des réjouissances
morphiques, quand tout nous paraît se repaître de tant et tant de pertes ou d’avancées,
selon le terrain choisi, il faut savoir se saouler de ce regard aussi tendre qu’absolu
dans un seul être.
Rares sont les éternités.
Un seul regard suffit au débotté
lors d’une rencontre inattendue. Les langues se délient. Quelques provocations
insoupçonnées sur le moment abrègent les convictions communes, une complicité
antérieure à leurs propres naissances s’évapore uniquement pour eux-mêmes en
eux-mêmes. Loin des curieux.
Du regard saoul se trouble toutes
les adversités des temps maudits. Du sourire, l’âme reverdit de mille feux
célestes. S’alanguissent dès lors les songes pluriels.
Le silence est encore une parole
entre eux.
LSR
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