Tour de France - Etape 6, la chaleur étouffe, Cavandish confirme, par Raoul Bidard assoiffé
Détours en
Tour - Etape # 6.
Arpajon-sur-Cèze – Montauban (190,5 km).
Jeudi 7 juillet, retour aux damnés du punch et d’un
déroulé tout en force au sprint. Quatrième fois en une semaine de course, deux
échappés se sont distingués en tête de parcours sans jamais être décisifs au
temps sur le peloton. A peine 5 minutes et trente secondes sur les équipiers
des sprinteurs, Yukiya Arashiro et Jan Barta ont fait le spectacle en vain.
16h42.
Les coureurs se trouvent à 40 km de l’arrivée. Tous les mecs de Bryan Coquard
bossent pour « leur leader des arrivées en costaud », comme
on dit dans le jargon mi-populo, mi-gogo. On voudrait nous faire croire que c’est
la classe ouvrière qui sévit encore dans le peloton professionnel.
Au km 22, Arashiro et Barta, c’est la fin… Etrange, le retour du
peloton s’effectue fort trop précocement pour espérer assurer un tempo propre à
placer les sprinteurs dans les meilleures conditions. Pierre Roland se trouve
aux avant-postes. La chaleur est intense casqué au-dessus du bitume, mais Pierre amasse du moulinet pour les cols à venir.
17h16.
Les coursiers sont à 17 km de l’arrivée. Voeckler, tout en force, tire le peloton pour son leader. Qu’importe
les efforts et le soleil sur le crâne et les genoux, la direction de course a
délivré une mesure spéciale autorisant jusqu’au km 15 tout « ravito fraîcheur ».
17h22.
Il reste moins de douze kilomètres. Marcel Kittel a été flashé à 55,6 km/h.
La fin approche.
La presse, jamais avare de berlues
et plans sur les comètes, promettent une sorte de revanche France-Allemagne sur
la route, avec par exemple un match Kittel/Coquard.
17h35.
Coquard est absent de « l’emballage
final », enfermé, il perd très vite la roue de « son frotteur », de son « poisson-pilote ». A contretemps, Mark
Cavendish devance Kittel et, tout juste après ses succès à Utah Beach et à
Angers, il s'impose pour la troisième fois sur l’édition 2016, ce qui ne lui
était plus arrivé depuis l'édition 2012, déshabillant à l’occasion Peter Sagan
du maillot vert. C’est donc sa 29ème victoire d’étape parmi les
collectionneurs de fanions, nounours, bouquets et les billets qui vont avec.
Pour un vieux de 31 ans, pas mal !
Bousculé
par les événements,
Raoul Bidard en force sur un 7 dents.
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