Déambulation parisienne nocturne pour Lady Long Solo [10], par Raoul Bidard
Lady Long Solo au repos. La douceur nocturne à Paris entraîne souvent des déambulations agréables au jarret pour Lady Long Solo. Les petites saignées du XVIIe arrondissement jusqu’à l’Etoile sont de formidables essais à la course rapide. Les trottoirs sont plein de ces fumeurs interdits de séance intérieure, de petits chiens en laisse à éviter. L’Etoile, le soir, a les aspects glauques des errements entre fictions et surréalités que l’on devine depuis le roman de Modiano de 1968. L’odeur des frasques du narrateur, installé dans le proxénétisme presque luxueux, imprègne semble-t-il encore les artères et immeubles de tout l’arrondissement de l’avis intime de Lady Long Solo. Petit plat léger, vin jeune de Saint-Pourçain, ‑ il fait fondre les fromages sous la langue ‑ , Le Petit Bleu de la côte ouest de Manchette entre les mains, la Lady hume les heures de l’année 1976 en littérature noire. Mais son principal espoir réside dans la découverte de ce que le cadre est dans l’entrep...