Social (ambiance délétère), par Patrice C.
Ambiance
délétère
Regardé l'émission de Taddéi lundi soir. Belle unanimité
politique pour constater que le pays manque de dialogue, de cap et d'ensemble.
Sans blague ?
A mon avis, on s'enferme dans des communautarismes taillés
sur mesure. Tout le monde y trouve le sien et n'en sort plus. Les impôts ne
sont que la partie visible de l'iceberg. Celle qu'il n'est pas nécessaire
d'expliquer, celle qui se voit et ça suffit comme balise, point de repère et de
convergences faciles. En fait cela n'est qu'un prétexte. On sait bien qu'on
paie des impôts, c'est pas nouveau. Par contre, c'est contre social de la part
du PS et en plus c'est fait très hypocritement. Ayrault avoue que la pression
fiscale continuera en fait jusqu'en 2017 et sur les mêmes bases, alors qu'il
argumente, depuis un an, qu'il n'y aura plus d'impôt supplémentaire. En fait des
taxes en plus... Belle sémantique ! La confiance est d'autant plus rompue
qu'elle émane d'un parti dit socialiste. On aurait été moins surpris avec Sarkozy.
C'est l'ambition personnelle, égoïste des gens qui est déçue,
en fait. Le "beau" progrès
social et individuel. L'échelle sociale, mais pas pour tout le monde, surtout
pas ! La distinction sociale par l'apparence… l'aise. Les échelons à gravir sur
l'échelle des classes sociales. Etre mieux loti que son voisin et que ça se
voit. L'ambition divinisée de quitter son statut de pauvre pour celui de
bourgeois. L'accession à la fameuse
classe moyenne. Le barreau juste au-dessus de celui de prolétaire. En fait
et pour beaucoup, celui dont on vient et que l'on veut quitter pour l'apparence.
Le progrès social individuel. On est ce à quoi on veut ressembler. Finalement
peu de chose…
Le rejet des
institutions, de la politique et de ceux et celles qui la représente est
total. A défaut et tant qu’à être déçu, autant l’être et violemment par
Bruxelles. Ça ne mange pas de pain, c’est pas en France, c’est une valeur mal
définie, une entité étrangère. Facile de lui en vouloir. On verra aux élections
européennes ? Pas nouveau, on a déjà vu et on a été roulé dans la farine…
A portée de main, on a les élus nationaux. C’est plus
facile ! On a déjà tout fait pour leur faire savoir et connaître la
déception. Que l’attente a été déçue. Qu’il n’y a plus d’espoir. Espoir de quoi ? Où sont les
valeurs, les vraies ? Elles sont enfouies au plus profond de chacun et on
n’ose plus les regarder en face, les exhiber, les sortir au grand jour. Voilà
le mal. L’apparence de la fameuse modernité superficielle, matérielle, doit
compenser l’auto-analyse, le courage de se regarder dans le miroir. Un peu de
courage ! Faites-vous face ! Si c’est l’impossible ou seulement le
difficile que vous voulez, c’est trop tôt ou trop tard. Tout n’est pas
accessible, automatique.
Sortez du carton-pâte ! Vivez !
Patrice C.
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