7 janvier, l'autre 11 septembre d'attaque des fondamentalistes politico-islamistes, par Patrice



On s'enfonce.

Ah, il est beau le Panthéon qu'on laisse à nos enfants !

Depuis moins de cent ans, on accumule les horreurs qui marquent notre époque. Le monde n'a jamais connu un tel déploiement d'horreurs d'origine humaine, institutionnalisées, officielles, et il faut encore qu'on en rajoute avec d'autres, d'une origine nouvelle comme l'époque : moderne, qu'est le terrorisme.

Les jeunes d'aujourd'hui auront deux références dans l'horreur : le 11 septembre et le 7 janvier.

Leurs pères et grands-pères avaient eu le 28 mai (la Commune) et deux Guerres mondiales.

Faut-il donc que toutes les générations portent leur lot de misères concrètes ? Désormais elles sont de plus en plus inattendues et touchent les populations civiles qui vivent à l'abri sous l'aile de leurs Etats pas si innocents et finalement pas si protecteurs.

Ce ne sont quand même pas des dessins qui nous amènent là… Ce serait trop simple et ce qui arrive n'a rien de simple et de facile.

Comme toute guerre, elle est construite, organisée, dirigée. Elle a des objectifs, une stratégie. D'abord faire taire les "déviants", ceux qui ne pensent pas correctement, ceux qui sont autres. Désormais on peut les appeler des Charlie. C'est la période la plus facile d'une guerre : faire fermer sa gueule à l'ennemi et le terroriser. Enfoncer un coin dans sa vie, le faire basculer dans le doute, la peur dont on fait régulièrement une piqûre de rappel, à petite dose à la fois. Lui pourrir la vie.

Ce qu'on a à proposer aux peuples, qui ne sont finalement unis (le croient-ils) que lorsque la situation les dépasse et qu'ils ne savent plus à qui et à quoi se raccrocher, c'est le doute. Devoir lui avouer que l'on ne sait pas faire, c'est passer pour inutile face à ceux qui sont (malheureusement) efficaces, c'est passer pour une crêpe ou alors c'est quelque part se savoir un peu coupable… Coupable de ne pas avoir anticipé comme le veut la règle politique.

C'est d'avoir peur même de proposer une protection illusoire que l'on devrait faire payer par plus de pression répressive. On anticipe sur ce que pourrait être la situation si on appliquait à une situation d'exception des lois d'exception… Le contrecoup, le retour de bâton fait craindre et peut-être différer l'action. Le Léviathan, on a déjà donné !

La boue gagne du terrain. Pendant ce temps-là, on oublie la situation économique. De deux maux, on finit par choisir le moindre. Plutôt la misère que la guerre aveugle. Plutôt la liberté dans la misère que pas de liberté du tout !

Finalement, on est mal barrés !

Patrice C.

 

 

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