La terreur islamiste, par Patrice
Les grands mots prennent le
pouvoir.
Islamophobie, islamisme, racisme… et tout est dit. En
fait, on cherche, une fois de plus, la faute, le coupable bien pratique et on
s'éblouit de mots.
Non, les gens de Daech ne sont pas racistes. Ils n'ont
pas et n'agissent pas dans un contexte d'opposition des races. Ce sont des
guerriers qui ont émergé dans des pays musulmans. Ces gens sont en guerre
contre la moitié non islamique du monde. Ce sont des fanatiques, manipulés
évidemment. S'il faut chercher après quelque chose, c'est pourquoi plus que par
qui d'ailleurs. Ce mouvement a-t-il quelque chose à voir avec les talibans de
la même religion ? Eux sont dans une guerre de territoire et un refus du
colonialisme, de l'occupation de leur pays, l'Afghanistan. Ils ont saisi une
opportunité qui découlait directement d'un choix politique à la tête du pays et
de l'aide qu'est venue donner l'URSS à un pantin devenu chef du pays. Ils
faisaient d'une pierre deux coups : opposition politique et résistance à
l'occupant.
Aujourd'hui, le mouvement qui nous occupe n'est pas
plus islamiste qu'autre chose, malgré son apparence. S'il avait dû y avoir une
guerre religieuse de l'islam contre le monde, elle serait venue il y trente
d'ans d'Iran qui portait haut le droit à la prévalence de l'islam sur le monde.
Aujourd'hui devenu mondialiste, l'Iran est rentré dans le rang de la politique
internationale. De même que l'islam radical et guerrier n'est pas parvenu à
s'installer en Algérie alors qu'il était en "terrain de connaissance" où on ne peut le taxer d'être
raciste. Ce qui tendrait à prouver que le terrorisme islamiste est bien une
déviance manipulée et qu'il se produit de façon aléatoire ou opportuniste.
C'est le désespoir social et la volonté de pouvoirs
identitaires qui lui ont fait son lit en Irak et en Syrie. L'origine des deux
conflits est connue et elle étrangère aux pays concernés. Elle a créé une
opportunité pour des aventuriers qui se sont d'abord identifiés à Al-Qaida puis
ont été repris en mains par des disciples de Ben Laden. L'objectif reste le
même : la guerre à l'Occident, la guerre à la différence, la guerre à un autre.
C'est de l'aventurisme sinistre mais qui en fait n'a pas réellement de fond,
d'âme. Les démonstrations faites en Libye sont aussi une preuve de cet
aventurisme qui n'a pas de finalité, qui est juste un cirque. Les Etats du
Moyen-Orient ont été débordés par des hordes de crève la faim fanatisés. La
durée de vie de ce mouvement est comptée bien que terrible. Comment croire
qu'il puisse y avoir derrière ces "guerriers
de l'islam" une réelle volonté de construire un pays, un califat, de
refaire le monde ? Pour le moment, ils font la fortune de marchands
d'armes, demain ce s’en seront d'autres.
Il n'y a donc pas lieu de parler de racisme anti-arabe
en France. Le racisme s'exprime envers les Arabes car ils sont les plus
nombreux et qu'on ne supporte pas d'être supplanté démographiquement.
L'étranger reste toléré tant qu'il est de passage, pas lorsqu'il s'installe et
prolifère. L'occasion est presque "trop
belle" de s'ériger en purificateur national lorsqu'on a une
démonstration de violence de la même ethnie, qui vient de l'étranger et
s'exerce chez soi. Daech n'est pas né en France ! Il est désormais clair
qu'il ne faut pas et qu'il n'y a pas de raison objective de faire l'amalgame
entre les arabes Français et les terroristes d'origine arabe. Le simple bon
sens y suffit. Tout le reste est aussi manipulation, fantasmes et recherche
d'auto-justification de sentiments rentrés, enfouis.
Oui, il nous faut vivre avec ce terrorisme. Il semble
aussi inévitable que l'ont été ceux des Basques, des Corses, des Irlandais, des
Palestiniens. Tout est dans la différence et la durée mais celui-ci a un plus
lourd handicap : il est arabe !
Patrice C.
Commentaires
Enregistrer un commentaire