Au bout du bout, le faire soi-même, par Patrice C.
L’espoir tue
lentement
On a beau leur dire, ils ne veulent rien lâcher,
rien admettre, mais finalement rien faire non plus. Ils disent qu'ils ne
peuvent pas, eux tout seul, faire quelque chose de positif, prendre des
décisions efficaces. Mais alors, qui peut ?
Je ne vais pas vous refaire l'Histoire (il n'y a que celle avec un grand H qui soit
digne). Celle de la marche en avant du monde et de ses vicissitudes, celle
des faiblesses humaines. Basta, la messe est dite. Maintenant, il faut
comprendre et admettre et revenir, reconstruire. Les fondations sont bonnes (tu parles, elles ont 2500 ans !), seule
l'évolution dévoyée, anti humaine est à l'origine du bazar. Je sais, c'est
facile… Je ne suis ni décliniste, ni pessimiste, rien en "iste". Tout est dit, et de plus en
plus lisiblement. Il suffit (…) de s'y coller sans peur et sans honte.
Qui a voulu la mondialisation néolibérale (voire ultra) ? A qui profite cette
mondialisation qui, sans être angélique, aurait pu être heureuse ? Rien qu'à
l'échelle européenne, ça ne fonctionne pas. Pourquoi ? Qu'est-ce que
fonctionner veut dire selon le côté où l'on se tourne ?
Il ne suffit plus de dire comme je le fais "c'est la merde !", il faut la
nettoyer ! On ne parle plus que de répression avant de parler d'action positive.
On se compare non pour profiter mais pour tuer (façon de parler). On ne pense que profit, immédiateté des choses.
On est dans le spectaculaire, le cosmétique alors que le besoin est au "dur", au fondamental, au durable.
Paroles de curé ? Mon cul ! Ouvrez un journal et faites la part des choses :
reste rien ! Des bilans calamiteux, des exposés factuels (sic), des choses sans lendemain alors qu'elles sont inscrites dans
le possible depuis longtemps. On les fera passer aussi vite que venues. Next !
Tout a déjà été dit, écrit et même chanté. La
démocratie n'est qu'une illusion que l'on nous a vendu, le républicanisme un
alibi usurpé par le premier venu, la liberté est limitée non par le bon sens
commun mais par le pouvoir, l'Etat n'a qu'une utilité : la guerre, la crainte
pour être et se faire respecter, la presse est surtout un business comme
l'épicerie et qu'importe ce que l'on vend, le cinéma est une intox à 80%
américaine, la littérature est un produit, le sport est récupéré par les
puissances d'argent et de pouvoir, les enfants sont éduqués à moindre coût et
sélectionnés de fait, etc. La liste est longue désormais d'une déviance et
d'une récupération des fonctions régaliennes de l'Etat et des droits
élémentaires des citoyens. L'égalité pour le plus grand nombre est évidemment
une illusion démagogique. A quelles fins est-elle récupérée et par qui ? La
démocratie représentative a-t-elle encore une valeur, un sens ? Sur quels
fondements reposent aujourd'hui les valeurs humanitaires, sociales, économiques
? Qu'est devenue la science politique ?
Essayez donc de répondre à ces questions sans passer
par des généralités de circonstances. Il faut repenser tout cela, des siècles
de dérive ! Où va la misère si ce n'est vers ce que l'on a connu au XIXè
siècle en France et en Angleterre ?
Il ne s'agit pas de dresser un bilan catastrophique
et de dire : "On verra demain".
Il faut une prise de conscience étayée et constructive. Pour cela, est-ce que
nos "représentants" sont et
peuvent-ils être efficaces ? Quels choix faut-il faire ? L'époque est aux
choix, à la prise de conscience globale, unitaire, quasi salutaire.
A nous de faire !
Patrice C.
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