La plage, et, et, et... VOUS !
Au bout du bout
Je rentre, cuit comme un cookie et le décalage (sociétal) qui me fait osciller sur mes
bases. Quelque chose comme : "Je suis là, mais pas des vôtres". Je
m'absente mais reste vigilant, connecté, en phase, en quart !
Seuls les abrutis parisiens peuvent encore
m'étonner. Là, il y a pléthore ! Ça se bouscule au portillon… A croire que je
distribue des brevets !
"Et moi
aussi, j'en veux !" Pas descriptible, pas racontable… Violent ! On le
dit, on ne vous croit pas ! "Si, si,
c'est comme ça ! Ça existe !" Même comme ça, c'est que d'une qu'on
vous croit !
Après des kilomètres de plage propre, pas souillée,
sans quasiment un pingouin en dérive ou alors tellement loin… Sans vice
apparent, sans vicissitudes avérées, sans embrouilles. Imaginez quinze jours
comme ça et le soleil sur la tête… Ça dure comme ça des heures tous les jours (parce que je le veux bien). Voyez la
purge, la décontamination, la désintoxe, la remise en état… Alors, le JT vénéré
(ici), les journaux insipides (à cause du décalage), la radio (redondante), ça n'a pas le même impact,
la même force. C'est vu et tout juste regardé d'une autre façon. Ça vous touche
d'une façon autre aussi, distraite : un zéphyr qui ne pénètre pas, qui ne fait
que vous effleurer et encore, avec son aile. Pas avec son pied vengeur, pas le
tacle hargneux, provocateur, sournois. Ma parole, y'a qu'ici qu'on voit "ça" !
Il y aussi les hebdos. Ah, les hebdos… plus à côté
de la plaque qu'eux, tu meurs ! Heureusement y'a Marianne !
Ouf ! Mais pour le coup, ça me
fout en rogne ! Je le savais, je le sentais "tout ça". Je dirais pas je le savais, ce serait prétentieux,
mais on respire le même air Marianne
et moi. On a les mêmes filtres. Je m'en doutais qu'ils allaient me faire ces
coups-là, je le sentais. Ça ne pouvait qu'arriver. Tant mieux ! D'autant que
les invités de Calvi, ceux qui étaient il y a de ça pas très longtemps encore
inusables, sûrs d'eux et de leurs pronostiques de jockeys, ils commencent à y
venir, à en manger un peu aussi. Ah, mais ça coûte ! Ben oui !
Faut bien finir par le dire quand même sinon on
serait largués. Alors, on en cause, on ébauche, on écorne un peu le capital
confiance, fiabilité, certitude. On arrive tout doucement à la résignation
contrite. On n'avoue pas, jamais ! Mais faut bien reconnaître qu'il y a du
lourd à remuer et qu'on s'enfonce. Parlons-en avant qu'il ne soit trop tard,
que ce soit tellement connu qu'on aurait l'air de cruches, à la ramasse.
On susurre, on chuchote, on fait la moue. On se fait
désirer peut-être, tellement cabot… mais on finit par y arriver et foin des
croyances d'antan, des convictions : la réalité réelle, palpable,
incontournable, vraie et brutale : c'est
la merde ! Tant des hommes que des idées, que des directives de constipés
qui n'en peuvent mais qui n'y arrivent pas. On est au bout du bout ! Il faut
bien l'admettre. On ne vous demande d'ailleurs pas de faire des miracles les
gars, vous n'êtes que des hommes… C'est pas de la pitié qu'on a pour vous, mais
on se demande comment vous pouvez encore être là ? Vous êtes des presque
extraterrestres tellement c'est pas croyable qu'on vous voit encore.
Evidemment, il y a longtemps que vous ne parlez plus d'idées et de directives.
Ça, vous l'avez compris, c'est tellement cuit qu'on
n'y pense même plus. Bon ! Mais alors, qu'est-ce que vous foutez encore là ? Et
tous les zézayeurs d'hebdos, ils ont
senti le roussi eux aussi. Sur la pointe des pieds qu'ils se meuvent.
Doucement, tout doucement. Ouh la la !
La merde, finalement, on vous la laisse. Personne pour relayer une telle
gabegie. Faire un bilan, mais vous rigolez encore ? Vous êtes venus par défaut,
on n'est pas allé vous chercher les gars… Fallait pas venir !
Encore un effet de mon oxygénation récente :
peut-être que je vous expliquerai pourquoi vous pouvez partir. Peut-être...
Patrice C.
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