Le pays entend crier justice internationale, par Patrice C.
Mou y es-tu ?
Après cette belle
prestation de civisme que fut la manifestation pour Gaza, d'hier, on se demande
ce qui désormais empêchera le pouvoir de revenir à des considérations plus
proches des réalités.
Mis devant le
fait accompli, Hollande et Valls se voient certainement déjà confrontés à une
vague de demandes de manifester aussi longue que la guerre que mène Israël
contre les Palestiniens. Vont-ils nous la faire à pile ou face ? Une fois
oui, une fois non. Les fondamentaux de notre société ont-ils repris le dessus
sur toute considération politique ? La liberté et les Droits de l'homme
ont-ils eu raison de la raison d'Etat ? On ne leur demande pas de changer
d'avis personnel, juste de faire leur travail qui est de diriger et d'accorder
aux Français, quel qu'en soit leur souche, la sécurité, la protection et le
droit de "l'ouvrir". Ils
furent mis à bonne école les émigrés qui ont fréquenté l'école publique :
le droit d'ouvrir sa gueule (entre autres
choses) ! Tant et si bien que cela signe leur parfaite intégration,
assimilation et connaissance de nos droits (qui sont devenus les leurs).
On respire déjà mieux ! Nous ne sommes donc plus de vieux Gaulois isolés,
le monde entier peut revendiquer de vivre comme nous, avec nous, et partager
notre vie. Enfin un pays qui s'identifie
pays du monde avec un peuple qui est lui aussi citoyen du monde. Cela repousse
d'autant toutes les tentatives ethnicistes et identitaires basses de plafond.
C'est donc en
toute communauté et fraternité qu'on peut aujourd'hui défiler à Paris (et ailleurs en France) coude à coude
avec un peuple victime des turpitudes d'un allié embarrassant pour la France.
Cela repousse aussi les considérations de politique politicienne à vue étriquée
et biaisée qui n'ont pour finalité que de sauver les apparences propres aux
tenants du pouvoir en place.
Place à
l'essentiel, au vrai, à l'humain et au placard les soucis d'alcôves politiques.
Mesdames et Messieurs, il va vous
falloir tenir compte du nombre, de la qualité et du genre humain qui n'est
qu'un et adapter votre marche à celle de ceux qui ne vous regardent plus guère.
La preuve est faite qu'à situation humanitaire grave répond le pays tout
entier. Vos pressions diplomatiques et pleines de précaution ne font pas long
feu face à la détermination de tous d'être entendu. C'est un cri qui doit vous
guider aussi à prendre les dispositions adéquates et urgentes et qui vous
rappelle à vos mandats d'élus de la République. Les occasions sont
malheureusement nombreuses qui nous font exprimer notre sentiment de justice,
mais cela peut et doit se reproduire aussi souvent que nécessaire de vous
rappeler à l'ordre de marcher droit sur les chemins de la République.
Il s'en faut
malheureusement que ce ne soit qu'à l'occasion de faits graves que le plus
grand nombre se lève, mais on ne ratera plus les occasions.
Patrice C.
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