C. Duflot, une laitue en politique, Patrice C.
De la vertitude en politique
Incarnation du degré O de la gauche institutionnelle |
En voilà une
belle affaire : Duflot nourrit le débat ! On ne rêve plus, on est en
prise directe avec la connerie.
D'abord, l'écologie n'est et ne sera jamais
politique, elle est science. De vouloir faire d'une entité scientifique une
politique, c'est déjà vouloir faire faire des chiens à des chats. Allez expliquer
cela à Mamère ou à Bové..., je vous la
souhaite bonne et heureuse ! Dans l'ordre normal de cette approche, on débouche
sur une deuxième génération, à savoir les
Duflot et Cie. Sans culture, sans approche structurée, sans réflexion, juste
une opportunité d'ailleurs ouverte par les premiers, il y a de cela une
vingtaine d'années.
Les resucées du Larzac en fleurs et les restes
bêlants de jeunes gens en fleurs justement (celles
de leurs parents, des années fin 60, début 70) en recherche effrénée d'une
quelconque opportunité politique pourvu qu'elle ne soit pas "bourgeoise" au sens
soixante-huitarde du terme, et nous sommes mis en face de l'écologie politique…
Quel parcours ! Quelle identité ! Quelle puissance ! Quelle création ! Un
vague (très vague) satisfecit d'avoir fait accomplir à la
société LE pas qu'elle n'aurait pu faire sans eux. C'est un peu comme
si les géraniums de la Toussaint accouchaient des pâquerettes du printemps !
De science très exacte et arborescente où l'on puise
à tout-va, on finit par s'exposer en vengeur (car il en faut un et autant que ce soit moi !). Aujourd'hui,
bonjour le marocain et la cocarde et les avantages inhérents… Ne nous y trompons
pas, il n'a jamais été question plus que nécessaire, c'est-à-dire a minima, de faire reverdir la planète
et de se poser en gardien de la nature. La politique "verte", comme le poker, a su, sous la pression des ambitions,
s'adapter au temps, au moment : on change les règles et on en vit. Le fond,
dans l'histoire, est de peu d'intérêt historique. Vivons le moment intensément !
Le fil du temps et celui de l'eau ont fait émerger,
à force de démonstrations, un parti (des
partis !) qui s’est trouvé européanisé sous la pression des Grünen
d'outre-Rhin, qui n'étaient pas que des anges ou des saules pleureurs.
Francisée, dépiautée et reconfigurée au moment opportun (le moment opportun étant celui que décident les intéressés), voilà
la France aussi "verte" que
son grand voisin. Ah, on respire, on existe ! On se sent l'égal ! En
route donc vers la (forcément) grande
aventure écolo-politique.
Depuis 1974 et l'apparition d'un (à l'époque) hurluberlu en perte de
crédibilité scientifique (René Dumont), les petits ont à leur
tour fait des petits, qui ont fait… L'évolution des ambitions plus que des
idées débouche sur la progéniture exclusivement verte donc politique, et plus
du tout scientifique, de la génération Duflot. Qu'il y ait encore, et c'est effectivement souhaitable, des gens pour
faire valoir les droits d'une nature qu'on saccage à des fins mercantiles :
c'est tant mieux ! Que des zozos aient trouvé ce déguisement pour se faire
mousser et se pousser du col, c'est pitoyable.
Que, de fil en aiguille, on en arrive à ce que des
Français par leur vote créent un moyen de pression sur un Etat, via une vague (toujours) société civile qui croit
s'être découverte une conscience et on tombe dans l'absurde de la compromission
politique. Si les socialistes n'avaient pas eu besoin des écolos pour faire une
majorité, malgré la position claire de Hollande sur les centrales nucléaires, cela
ne nous emmènerait pas à de telles pitoyables scénettes qui alimentent l'humour
politique (quand on en a).
Patrice C.
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