A la recherche du but de guerre

{petite prose à mon ami G.
sur les bienfaits de la guerre comme révélateurs du dessous des cartes internationales}

 
fort à propos, détail d'un dessin de presse de DOBRITZ, expo. actuelle
chez Mona Lisait (Paris, XIème)
 
Que veux-tu, mon ami G., les naïfs & les idiotes croient dur comme fer à la paix éternelle, à la bonne conscience morale binaire du bien, du mal & en la religion sécularisée des droits de l'homme pour s'avachir dans le brouet d'une démocratie représentative... qui ne représente que des "initiés" au sens simmélien, ces parvenus aux conditions de servir leur propre endurance dans la division sociale sexuelle, politique et économique de leur préhension du pouvoir là où il s'exerce.

Nous n'en sortirons en fait jamais. Comment est-il possible de faire comprendre aux acculés de notre société de caserne de la pensée qu'en période de quatrième repartage du monde, il va de soi que les empires, les restes d'Etats et consortiums industriels servent leurs intérêts propres et antagonistes ? Ainsi, Gazprom (dont Gerhard Schröder est un fidèle affidé grassement rémunéré) joue ses intérêts en Ukraine, lesquels ne sont pas forcément harmonieux avec Vlad. Poutine, l'Europe et l'Allemagne qui a d'autres ambitions plus impériales que la cantine institutionnelle de l'Europe.

Hollande a définitivement vendu la France à l'Allemagne. Nous en avons la preuve (s’il était encore besoin d'en posséder une ; nous renvoyons ci-dessous à trois billets du Serpent rouge replacés sans vergogne). Le délit nous saute aux yeux. Nous ne sommes pas procureurs, simplement des monades qui tentons de secouer la cocotte qui nous sert bellement d'emblème national face au martial aigle noir de notre cher voisin.

Ce qu'il y a de bien avec la guerre, ou ses prémisses, c'est qu'elle occasionne chez les uns et les autres le bluff, d’abattre des cartes, de décloisonner le jeu des dupes et, parfois, ne plus cacher son brelan sous la table.

La guerre est toujours la recherche de la résolution d'une contradiction inhérente, d'abord au fait de guerre, puis du "but de guerre" tel qu'il ne se dissimule donc plus, ainsi que Grotius le définissait : extinction momentanée du droit international visible. Car il agit dans la coulisse. Les diplomates font de même.

Il est nécessaire de ne pas oublier que, désormais, se tiennent à leurs côtés les lobbyistes et représentants des puissances évoquées plus haut. Qui est indépendant, souverain ? Qui ne touche pas les subsides des consortiums dans ces affaires-là ?

Poser la question, c'est déjà se mettre hors-jeu en comparaison des naïfs & idiotes de la droit-de-l'hommisation de leur horizon bleu d'attente historique. Bref, pas de quoi fouetter le jeu d'alliances-mésalliances-antagonismes entre les USA, la Grande-Allemagne, la Chine, la Russie, Gazprom et le FMI. Sont réduits à peau d'Ayrault la France, la Grande-Bretagne qui resurgira, n'en doutons pas, et l'Europe instituante du vide de suzeraineté de ses Etats-membres, hormis la Grande-Allemagne puisqu’elle est entièrement à sa main.

Sur ces bonnes paroles à ton endroit (…) je te souhaite courage & force pour que vive une pensée réaliste de décryptage du monde.


LSR

 

Les petits billets auxquels on peut, en toute éventualité, se référer  en toute nonchalance d'une lecture rapide mais assurée :

La vraie infidélité de Hollande :
http://atelierserpentrouge.blogspot.fr/2014/01/casque-dans-le-cirque-de-lhistoire-f.html

Hollande s’aligne sur le droit du travail Germain & nous brade :
http://atelierserpentrouge.blogspot.fr/2014/01/a-la-botte-de-lallemagne-f-hollande.html
http://atelierserpentrouge.blogspot.fr/2014/02/hollande-nous-vend-nous-brade-nous.html

 

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

la politique extérieure réaliste de l'Allemagne devant les périls du peak oil

Image
Pour quand, le peak oil  ?   Dans le jargon énergétique des experts militaires et civils, Le «  peak oil  », ou pic pétrolier, est ce moment où la production pétrolière commence à diminuer et pose questions sur les conséquences inévitables sur l'économie et la politique nationale des pays membres de l’Union européenne. Dans un rapport paru en 2010 en Allemagne, juste avant l’entame de son grand plan énergétique pour les décennies à suivre, le peak oil a quelque peu divisé quant aux problèmes soulevés touchant «  les dimensions environnementales de la sécurité  ». Il divise encore principalement sur la date à laquelle ce peak oil interviendra. 2030 est à peu près la date qui est souvent admise dans ses conséquences par les experts, c’est-à-dire que ses effets ont déjà commencé depuis fin 2012 jusqu’à début 2014, lesquels «  effets se font ressentir entre quinze et trente ans plus tard  », affirmait le rapport. C’est ainsi que la...
Lire la suite

article de presse censuré sur le "forum du tir sportif"

Image
Les dessous des trafics d’armes [i] Les ventes d’armes autorisent tous les coups bas pour brader, solder et faire circuler fusils d’assaut, lance-roquettes, chars, avions, sous-marins. La concurrence est reine dans ce secteur économique singulier. Et l’on s’étonnera virginalement de la circulation de gros calibres dans nos rues. Loi internationale et décisions de l’ONU définissent deux sortes de vente d’armes. La vente d’armes officielle se réalise entre pays acheteurs non soumis à embargo et qui respectent les normes en vigueur relatives aux droits de l’homme. Un vendeur scrupuleux n’engrangerait aucune vente, eu égard à la rareté des pays répondant à ces deux critères. Alors, place au marché « gris », voire au trafic noir d’armes. C’est durant la période de la guerre froide, dans les années cinquante, marquée par les campagnes de décolonisation et les guerres civiles sur tout le globe que le trafic d’armes a pris son essor économique. Les gouvernements bulga...
Lire la suite

Les spectacles clivants imposés, par Patrice C.

J'aime, j'aime pas. Ce n'est pas qu'une idée vague comme les jours sans joie et les nuits sans rêve, mais il faut que je purge. J'y vais sur la pointe des pieds. Je me demande même si je vais aller au bout de l'idée. D'abord, parce qu'on peut passer pour un affreux, ce dont je me fous mais alors comme ce n'est même pas possible à imaginer, ou pire et plus dangereux, pour un salaud. Ce qui est à la fois effectivement pire mais qui peut m'amener les pires emmerdes. Les choses étant prises a priori , certains prétendent même objectivement, les niais, qu’on n'a pas le droit au deuxième degré, au doute, à l'humour. Vous pouvez être jugé, ce qui est une façon de vous exclure et, surtout, de vous faire payer le droit à la différence, même et y compris quand celle-ci s'affiche sans méchanceté aucune, juste parce que votre nature est comme ça et que vous revendiquez d'y avoir droit. La loi, qui n'est que celle du plus grand...
Lire la suite