Désobéissants civils, complices ! Il faut faire sécession
Faire sécession... maintenant !
Nous sommes des acculés,
Nous sommes tous des caves pour parler le langage de Gabin & Ventura.
Les caves veillent avant de
mourir dans ce respect idoine des règles sociales, de quelques principes
coercitifs qui forgent la crainte/espérance en l’équilibre social de notre
pays.
Nous payons,
tous nous payons,
parce que nous sommes tous de
petits acculés dans le système; nous sommes tous des tendrons légitimistes de la
rivière insolente de l’administration éclatée entre ses instances nationales,
régionales, départementales et même, nous sommes de sacrés idiots, des taxes communales.
Voire dans des entreprises et associations régies par l’Etat, dont la plus
célèbre association, l’URSSAF.
Nous payons tous nos commissions, le
métropolitain, le bus, nos factures d’eau, nos loyers, quelques amendes de
radars automatiques, nos impôts, nos TVA dans tous nos biens de productions
courants, le pain, notre café du matin, nos cotisations sociales… quand d’autres
ne paient que couic.
Lesquels
ne paient rien ? En premier lieu, ceux qui ne
paient pas sont les entreprises, Bouygues construction, Peugeot, des
municipalités, etc., qui, elles,
sont exonérées de toutes leurs cotisations patronales par circonvolutions et
salamalecs d’entreprises nationales-internationales plus puissantes que notre
petit Etat de quatrième zone devenu.
Citoyens légalistes, nous sommes
bordés dans notre lit informe par cette croyance d’un vaste Léviathan
qui nous rattraperait si nous débordions de la petite voie vicinale de la
légalité, cette petite faconde si mouillée dans les bas des juristes positivistes, et
pourtant si désuète eu égard au peu de légitimité de la donne sociale d’aujourd’hui
dès lors que l’Etat a mordu la corruption la plus éhontée.
Funeste
erreur. Sécession, c’est la craie sur notre pauvre chemin de vie.
Les « institutions de la République », entend-t-on tous les jours en
ce moment, n’existent pas. Elle est une fiction, il n'y a que des organes institutionnels. En effet, elles ont définitivement failli en 1940.
Qui
s’amuse à être « désobéissant »
ou se réjouit de vanter les mérites de la « désobéissance civile » à la Thoreau ou Arendt, dans un vague
frisson de son estomac, n’est rien d’autre qu’un poison social
et vaguement intellocrate forniquant à l’innocence
de faire croire qu’il s’agit de tout autre chose qu’un vœu du cœur pour
prolonger les torpeurs de la société actuelle. René Sève, dans son célèbre
manuel Philosophie du droit & théorie du droit (Ed. Dalloz, Paris, 2007), directeur de
la revue Archives de Philosophie du droit
(aux mêmes éditions Dalloz), l’écrit
en toutes lettres à propos du « désobéissant » supposé contre des déchets nucléaires, la situation des mal-logés, des taxes étatiques, etc. :
« (…) il enfreint une loi particulière mais ne
remet pas en cause le système dans son ensemble, qu’il veut même, ou prétend
vouloir, améliorer. Cela suppose qu’indépendamment de l’acte, celui qui
pratique la désobéissance civile argumente pour convaincre ».
(p.
221).
La mesquinerie
de cette attitude ressemble à celle de l’Ukrainien européiste s’alliant avec le
nazi de son quartier avec qui il boit un coup, ou repasse sa chemise pour
arrondir ses fins de mois.
L’attitude viable, au sens
constitutionnel dans notre tout petit pays France, bien que nous soyons acculés,
demeure l’invocation du « bloc de constitutionnalité »
adopté par une décision du Conseil constitutionnel dès la décision dite
« taxation d'office » du 27 décembre 1973. Là aussi nous avons une fiction juridique. Comme toute fiction, elle se représente. Donc elle se joue.
Cela paraît vain de se dresser
droit sous le droit positif de ce principe.
Mais le sécessionniste dispose de
normes intangibles, y compris pour renier les règles illégitimes en période d’avant-guerre
de scandales, obsolescence généralisée du personnel politique des élus, en appelant à la « résistance » présente dans les
déclarations des droits de 1789 et 1946, autrement dit la vieille ius resistantiae romaine.
LSR
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