Rien ne change, rien ne changera, Marine ou le dodo des Drei Rosen zu Amalia, par Patrice C.
L'expression
française
La "French touch" a encore sévi. Il
aura fallu deux ans aux Français pour se rebeller (sic) à la première occasion officielle qui leur était offerte face
à leur gouvernement.
Les résultats
de ces premières élections du quinquennat auront été le seul mais le bon
prétexte pour les Français de manifester leur désapprobation.
En attente et
jusque-là déçus par l’absence de toutes preuves de politique sociale, ils n'ont pas pardonné les tergiversations
qu'ils considèrent comme des erreurs. La déception ne demandait qu'à se
manifester. C'est chose faite.
Le pétard
était loin d'être mouillé, il avait mis deux ans à sécher. Les 23 et 30 mars,
il était à point.
Ce choix n'en est d'ailleurs pas un et l'importance
de la déculottée de la gauche n'est somme toute qu'un épiphénomène gaulois loin de faire une actualité
d'importance planétaire.
On se
gargarise, on se gausse d'une info de quartier portée, gonflée à l'échelle
nationale mais qui n'intéresse personne dans le cadre de la politique mondiale
et de l'avenir des peuples.
Relativisons,
il en restera tout juste un petit quelque chose pour les ambitions mesurées de
prétendants aux affaires assez pâlichons. On se gargarise avec ce que l'on
peut… D'ailleurs, les choix qu'avaient à faire les Français étaient très
autocentrés, voire égoïstes. S'ils dépassent les limites des communes c'est
pour mieux se voir limités aux frontières.
Ce vote exprime d'abord et avant tout la volonté
d'avoir une politique intérieure plus volontaire, plus radicalement de gauche. Voilà ce que les Français attendaient après avoir voté contre Sarkozy
et élu Hollande par défaut, pas sûrs du tout d’être satisfaits.
Si le
socialisme n'a plus la couleur et la saveur d'une révolution, fût-elle modérée
mais quand même sociale, alors il ne reste qu'à attendre que la situation soit
devenue bien mûre et si grave que cela se règle dans la rue.
A partir du
moment où tout cela se délie dans des complications européennes, c'est surtout
ressenti comme un alibi et une mesure dilatoire. Les paravents
institutionnels européens ne dupent personne. Après tout, si l'on n’est plus maître dans
son pays, qu'on sorte de cette association et que tout le monde retourne dans
ses pénates. On aura l'occasion de voir cela le mois prochain…
Il est
intéressant de constater que les victoires comme les défaites méritoires ne
génèrent guère de démonstrations de victoire. Les héros ne le sont que de micro et d'estrade. Je ne vois pas de
bal populaire sur les places publiques des villes gagnées par l'un ou par
l'autre. Si l'on a aussi la victoire triste… que vient-on nous apostropher de
triomphalisme ?
Il est un signe qui ne trompe pas en ce qui concerne
le moral du pays : la Bourse n'a pas bougé ! Serait-elle exclusivement internationaliste ?
Les comptes
et décomptes tendant à prouver aux uns que l'on n'a pas tant perdus, s'égalisent
avec les comptes de ceux qui disent avoir gagné.
La ceinture
Bleue Marine que les côtes de la Méditerranée viennent de s'offrir fera-t-elle
fuir les touristes ayant un peu de conscience démocratique ? Il est à craindre
que cela n'ait pas non plus d'incidence. Quand on vous
dit que tout ce charivari n'est que relatif…
Patrice C.
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