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Affichage des articles du juin, 2015

Partir en Grèce

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Pour les vacances, je vous conseille la Grèce, ils vont avoir besoin de monnaie fraîche en bons reich -euros. Sacrés Grecs, ils attristent et mettent en colère à la fois les hiérarques européens. Déjà passablement amoindri par une mauvaise chute, j'ai écouté à la radio JC Juncker : quel vilain bonhomme celui-là... mon palpitant en a pris un sérieux coup, limite à finir dénudé chez un véto. Vous savez quoi, il va nous falloir encore nous serrer la ceinture sous peu, nous dit l'olibrius... communiqué direct de l'Elysée après " ça " : " non, non, pas de problème, l'économie française est solide "... il est vraiment tombé sur le casque à pointe de Merkel ce matin Monsieur Gayet... Solide pour qui l'économie ? Pas pour nous, assurément. Je n'ai jamais voté PS ( ni UNR-UDR-RPR ou OUMP, d'ailleurs, même en 1965 ), mais je pense qu'on est bien parti pour un sacré duo en 2017 entre Monsieur Bruni & l'actuel hôte du Faub

L'Europe torride, par Patrice

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Les braillards au balcon. Tout va mal, très mal, tout fout le camp ! Le pire est devant nous… L’avenir n’est pas joyeux à la veille du premier départ en vacances estivales de l’année. On se roule, on se vautre dans le misérabilisme ( non autorisé ). Ecouter Juncker, c’est un lavement, une purge totale. Tout y passe, trahison, jeu de hasard, égoïsme… Tsipras serait sur le point de leur casser leur jouet. Visez les unes agonisantes des torchons érigés en bréviaires : gouffre, abîme, apocalypse, naufrage. Le radeau de la Méduse et Apocalypse now tout à la fois ! En fait, une grande bandaison des milieux “ autorisés “. Comme disait Coluche : « Ceux qui s’autorisent » . Rien de tel qu’une belle érection dans le dépit, dans le désarroi. La dernière et on jette tout par dessus tête ! La fin d’un règne. On lâche tout ! Une dernière, pour la mort… Tant qu’à finir comme la princesse de Lamballe, autant que ce soit dans la soie ! Ils sont tous là. Ils se retiennent de bander à

Le leurre de l'heure de l'horreur, par Patrice

L’horreur en live et en continu. Quand je vois où l’on va, je regrette d’où l’on vient. Le pourrissement s’est installé de façon durable, récurrente, pérenne. Il s’agit bien sûr de celui de la civilisation. De celle dont on a hérité et qu’on conduit à brides abattues vers le précipice d’une destruction quasi-totale. Je cale devant l’effort nécessaire pour faire comprendre que l’horreur des attentats, sublime lâcheté et horreur démonstrative de l’époque, est malheureusement inévitable. Ce serait comme de vouloir expliquer pourquoi et comment Emmanuel Todd a raison face au mur ( protecteur ? ) de l’effet de masse confite d’une dévotion ou d’une nouvelle croyance dans un contexte de fragilité émotionnelle. La récurrence de tels actes prouve qu’hélas on n’est pas au bout de la chose et que cela constitue désormais un élément avec lequel il va falloir vivre bon gré mal gré. L’impuissance étatique, consécutive au consensus mou multilatéral, sera en l’occurrence aussi effi

Foire d'empoigne à Banana Republic, par Patrice

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Valeur d’exemple. La chasse à l’individualisme conquérant sûr et fier de lui est-elle ouverte ? A défaut de redéfinir une moralité de vie collective avec des valeurs fondamentales réciproques et de restaurer le respect des uns par les autres, à commencer par réglementer et faire appliquer la loi concernant le transport de personnes à titre professionnel, cela amènera-t-il un redressement général de la situation ? C’est bien de dématérialisation, sous l’aspect d’un individualisme forcené, de toutes les valeurs dont il était question, chacun s’instaurant seul maître de sa vie et de sa façon de la piloter fusse au détriment de l’ensemble des règles, lois institutionnelles mais aussi morales et de bon sens qui faisaient encore de la vie un partage, au même titre que la pratique d’un sport doit d’abord être un plaisir et pas un combat. Il ne sera pas simple, après une période de laxisme telle que celle que l’on vit depuis des années dans tous les domaines, de ramener à la

Ce qu'on dit des journalistes dans les bibliothèques de province

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Aucun répit pour les journalistes. Les rédactions en folie n’en finissent pas de s’adonner à la répétition. Répéter à l’envi le sujet du jour. L’esbroufe dure de un à trois jours. Pas plus. Ensuite, on invite à se pencher sur un autre sujet. La boucle s’enferme dans la boucle suivante. Les téléspectateurs, auditeurs et lecteurs ne sont plus dupes depuis très longtemps. Ils ont cependant besoin de se sentir appartenir au monde. Alors ils écoutent, regardent et lisent les infos d’un air maussade. Je délivre une petite anecdote datée d’hier. Elle illustre la doxa du bon peuple averti. Dans une bibliothèque animée de bénévoles, je discutais ( donc hier ) avec une dame qui m’interpellait sur la question de mes considérants littéraires au regard de l’état du monde. Je lui en ai filée une petite giclée, du genre des propos tenus ici sur L’Atelier du Serpent rouge . Un instant, je reprends mon souffle, me prends à vouloir passer à autre chose imaginant que mes modestes thès

Rebsamen est un âne, Pôle Emploi le radeau de la Méduse du triomphe de la gestionniste imbécile, par Patrice

La normalité de l’anormalité. Alors que nous baignons dans les certitudes recuites de chacun d’avoir raison et d’être tout aussi dignes d’être crus, écoutés que son voisin, c’est le ministre de l’Emploi qui vient de nous administrer la logique qui prévaut désormais qu’inverser la logique des choses doit être considéré comme normal. Le chômage aurait anormalement augmenté en mai 2015, plus de 16.000 demandeurs supplémentaires, soit + 0,5%. Il n’y a bien évidemment que lui pour s’étonner de cette anormalité. Nous, et surtout les premiers concernés, les demandeurs d’emploi, ne sont pas étonnés. Il faut dire que placés comme ils sont, il vaut mieux s’attendre au pire, toute “ bonne “ nouvelle ne pouvant qu’être considérée que comme un miracle toujours bon à prendre. Les explications de monsieur Rebsamen ont atterré et plongé tous les journalistes et analystes spécialisés dans le doute de ne plus rien comprendre tant ils sont peu formatés pour comprendre l’irrationne

Ecoute-moi, j'suis moderne, par Patrice

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Ecouter, c’est moderne ! Photographie : H., Londres, mai 2015 Comme le dit si bien Arnaud Danjean, député du parti Les Républicains et par ailleurs ancien de la DGSE ( barbouzerie bien connue, voir Pages jaunes), à propos des écoutes américaines de l’Elysée : «  On ne vit pas dans un monde de bisounours. Il ne faut pas être naïf !  ». Il a raison, le gus. L’époque de la naïveté est révolue, de l’innocence aussi. Ainsi donc, on s’écoute à qui mieux-mieux ? Oui, mais c’est normal ! Ah bon ? Il est vrai qu’entre “ copains “, on ne va plus se faire des niches. On est potes donc plus de secret, plus de complot, on sait tout de toi et de moi. Bientôt ce sera et on s’encule dans la joie et la bonne humeur. On savait pour Merkel, on apprend même pour Chirac… En fait, on a toujours fonctionné comme ça. Bon ! On prend acte. C’est cul et chemise pour tout le monde. Soit. On se voit pourtant assez souvent. Oui, mais on n’a pas le temps de tout se dire. Et puis, il y a des choses q

Au terminus de la paix, par Patrice

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On s’enfonce (bis)* Cette fois c’est décidé, entendu, réglé une fois pour toutes : on laisse tomber ! Prenant un peu de recul sur soi et de distance, on peut constater que désormais ce que l’on vivait depuis des années comme une déficience est devenue un choix délibéré. Il ne faut plus chercher pourquoi cette civilisation s’enfonce, se disperse et tend vers son autodestruction en tant que telle. Le manque de civisme chronique, l’égoïsme érigé en bouée de sauvetage, tout cela est dépassé. Il faut même l’oublier tant c’est devenu commun. Un nouveau et irrésistible virage est en cours de révolution. Il ne saurait s’agir de déclinisme ou de tout autre pseudo maladie pour émissions de radio ou de télévision libellées aide aux auditeurs. Les gens ont décidé une fois pour toute de laisser tomber. Tout. Ne cherchez plus, il n’y a plus rien ni personne. A vau-l’eau et advienne que pourra… D’une seule et même voix : « Ne comptez plus sur moi ! » Certains dont c’est le m

Civilisation du déchet

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Les soirs d’été s’allongent. Le vent de la mi-juin chasse les nuages qui voudraient s’installer sur notre douce France, fille aînée de l’Union européenne. Patrice l’avait noté il y a plusieurs mois, désormais il est interdit de brûler herbes, gazons coupés, branchages et autres végétaux des jardins. Qu’à cela ne tienne, un marché s’est ouvert. De petites entreprises spécialisées viennent désormais ramasser ce que les enlèvements d’encombrants communaux ne prennent plus, passé un certain gabarit. D’autres, comme jadis on jetait un pneu usé dans le canal ( jadis, jadis… le dire vite ), n’hésitent plus à se débarrasser de leurs végétaux et débris de maçonnerie, par exemple, le long des petits sentiers campagnards, en forêt, sur les bords de route, du moins partout où ils se sentent à l’abri des regards coercitifs. Le mal s’épanouit dans le bien. Vouloir aboutir à des objectifs ridiculement terre-à-terre pour «  sauver la planète  » conduit à sécréter de nouvelles délin

Les "bonnes pratiques", bonbon politique tout provisoire

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Le dessous des «  bonnes pratiques  » politiques. Pénible. Le moindre grain de sable qui traîne dans les rouages des institutions étatiques génère une gêne patente qui semblerait presque insurmontable – ils l’affectent pour leur image de sauveurs - à nos chers représentants politiques s’il n’y avait un remède ultime : les bonnes pratiques . Pratiques langagières des petits dessous, il y a dix ans, la politique «  participative  » était le miracle attendu. Dix plus loin, l’invocation de la «  citoyenneté  » avait le mauvais goût de fleurir dans le syndicalisme, la musique, le cinéma, la politique, la consommation en supermarché, le fast-food … bref, partout où la tarte à la crème était possiblement étalée à l’aune des interrogations du jour. Tout vocabulaire technique incantatoire est riche des élucubrations des penseurs en think tank . En fait, nous disposons là d’une représentation de tous les courants qui ne forment qu’une ligne de gestion du pouvoir. Le maître-mot n’est

Se tuer en mangeant

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Manger, c’est dangereux ! Nous voici, nous autres humanoïdes, à l’aube d’une destruction massive… en mangeant . La pâte à tartiner chocolatée à l’huile de palme, «  faut cesser  », nous dit la ministre de l’écologie ! «  Pour sauver la planète  », n’en mangeons plus. Je suis bonne poire, je veux bien sauver la planète. Mais avec qui ? Question idoine, pour quel genre vivant ? Les viandes sont troublées par les hormones, les pommes sont saturées de pesticides… les carottes sont cuites. Je cultive quelques salades, radis, fraises, courgettes et haricots dans mon potager. La terre est-elle saine ? N’y eut-il pas, par le passé, une pollution qui nous a été cachée ? J’en suis marri. La mode des lanceurs d’alerte commence à me briser menues, menues mes Batavias. Tout est dangereux, qu’ils le sachent les pro de l’alerte, les pro du combat mené jusqu’à l’obsession névrotique. Sortir de chez moi, c’est dangereux : l’air, le chien du voisin, la voisine hystérique, les vo

L'essentiel des revendications françaises : Y'a quoi à la télé ?

De quoi se plaint-on ? Les Français sont légers et exigeants. Ils se plaignent, ils tergiversent, ils s’enrhument devant leur représentation nationale… ils veulent gagner plus sans en faire plus… On pourrait leur rétorquer, aussi facilement que la récitation d’un chapelet qu’ils n’ont qu’à pas voter pour les mêmes et les clones… ce serait trop simple. La meilleure réponse tient en deux paragraphes : Français, que veux-tu de plus qu’un logement comprenant une douche, un lavabo, des toilettes, un placard pour tes fringues et pompes, une cuisine, un lit et un téléviseur écran plasma son HD. A la limite, la douche… à en croire mes pérégrinations dans les transports publics, le meuble le plus important reste la télévision au même niveau que le papier toilette, le placard, loin très loin du savon et de la douche journalière. La télé, c’est rêve permanent... c’est distractions et infos… On a foot, on a messe, clips et voitures le dimanche matin ( au choix, selon le bouton pres

Armand de Las Cuevas, un nom du sport en guise d'exemple

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C’est sport – Armand de Las Cuevas, la vie l’a repris. Au début des années 1990, un champion cycliste Français entretenait tous les espoirs de victoire sur le Tour de France : de Las Cuevas. Un de plus en période Jaja, Lino, Virenque, Leblanc, Bourguignon… Les journalistes de la pédale, vous les entendrez sous quinze jours, ne cessent jamais l’été revenu de s’interroger sur ce dramaticule précieux, que dis-je, la question de l’essence ontologique du Tour : quel Français peut l’emporter sur les routes de France, à la pédale ou en montagne ? Très croyant, dévot quasi-extrême et particulièrement superstitieux de par son épouse, Armand de Las Cuevas s’est fait connaître dès 1986 en emportant le Tour de Lorraine des juniors. Champion de France sur route en 1991, vainqueur du Grand Prix de Plouay, de Las Cuevas a remporté la Classique de San Sebastian et une étape contre-la-montre du Tour d'Italie 1994 en 1994 et le Critérium du Dauphiné libéré en 1998. Avec seulement