Se tuer en mangeant
Manger,
c’est dangereux !
La pâte à tartiner chocolatée à
l’huile de palme, « faut cesser »,
nous dit la ministre de l’écologie ! « Pour sauver la planète », n’en mangeons plus.
Je suis bonne poire, je veux bien sauver
la planète. Mais avec qui ? Question idoine, pour quel genre vivant ?
Les viandes sont troublées par les hormones, les pommes sont saturées de
pesticides… les carottes sont cuites.
Je cultive quelques salades, radis,
fraises, courgettes et haricots dans mon potager. La terre est-elle
saine ? N’y eut-il pas, par le passé, une pollution qui nous a été cachée ?
J’en suis marri.
La mode des lanceurs d’alerte
commence à me briser menues, menues mes Batavias. Tout est dangereux, qu’ils le
sachent les pro de l’alerte, les pro du combat mené jusqu’à l’obsession
névrotique.
Sortir de chez moi, c’est
dangereux : l’air, le chien du voisin, la voisine hystérique, les
voitures, les arbres qui peuvent me tomber dessus, une tuile d’un toit… Même
chez moi, je peux glisser sous ma douche, tomber dans les escaliers et me
rompre le cou.
M’en vais croquer une part de
pastèque, sait-on jamais, en attendant qu’on nous appelle à en finir avec la
mousse à raser pour sauver la mappemonde.
LSR
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