L'économie de la tête dans le mur
Folle économie.
Au secours, les
prix baissent !
Tous aux abris, les
prix grimpent !
Décidément,
rien ne va jamais au royaume de la consommation. Lorsque les prix à la
consommation baissent, on retient le terme inflation et, des ménages aux
gouvernants, on s’inquiète et réclame une modération. Qui dit hausse des prix
dit baisse de la consommation, stagnation puis effondrement de la production et
pouvoir d’achat en berne et affaissement salarial. Lorsque les prix à la
consommation diminuent (de l'ordre de 0,3% en juillet), comme aujourd'hui, on parle de déflation et les
économistes nous mettent sévèrement en garde : les ménages anticipent la baisse,
reportent leurs achats de biens et, en conséquence, les distributeurs et
magasins baissent davantage, réduisent leurs marges, ce qui entraine une chute
de la production, des diminutions sur la feuille de paie, du chômage technique
voire des licenciements dans les entreprises.
Rien ne va jamais en somme. La recherche de l’équilibre est une gageure
dans l’empire de la consommation où domine tout bonnement le sentiment et l’absence
de direction économique au plan continental. Car en Allemagne au même moment, l’inquiétude
se trouve quant à elle dans une « croissance
négative ». Pour moi, parfait idiot, une croissance négative est une
baisse. Pour les économistes, c’est l’indice d’une croissance qui n’est plus
stimulée au cœur de l’économie productive.
Pour
les gouvernants, le piège économique se referme dans toutes les situations.
Pour les ménages, c’est-à-dire les consommateurs que nous sommes tous, hélas !,
la bonne nouvelle finit toujours par nous retomber sur le paletot.
Si
le prix du kilogramme de pommes baisse de 0,9%, je suis ravi car je vais
pouvoir accroître mon usage de la règle hygiénique officielle « cinq fruits et légumes par jour » pour
préserver ma santé. En revanche, les petits producteurs vont se trouver
inévitablement en situation de devenir le premier chainon privé des sources
pour dégager des marges (déjà très
faibles) pour garantir une exploitation maximale de leurs cultures
fruitières. Les revendeurs, supermarchés surtout, vont baisser leurs marges et,
petit à petit, étrangler les producteurs qui seront réduits à baisser leurs
coûts de production. On l’aura compris, quand les prix grimpent en flèche, il
en va du même processus pour les petits producteurs qui survivent un peu mieux
que dans la première situation, mais n’avantage nullement une production
fruitière d’excellence française.
Cette
folie économique n’est pas seulement l’offre et la demande qui s’emballent en
un vice descendant. Cette folie est une rupture avec les principes vitaux de l’homme
qui s’est réprimé lui-même dans l’usage de biens inessentiels pour enfoncer sa
plaie jusque dans les biens essentiels à la préservation de sa vie et sa santé.
Quelle
solution à terme ? Quelle production, quelle consommation, telles sont les
questions qui parcourent les dérèglements de l’époque dont on voit qu’elle n’en
finit pas de créer ici des crises alimentaires, là des conflits sur l’eau,
ailleurs une production agricole extensive et destructrice des ressources de la
planète…
Où
se trouve la lumière ? Je me sens "dépassé" en la matière, à la fois dubitatif et lucidement persuadé que toute situation de cet acabit, avec d'autres faits guerriers et rivalités entre nations, conduit à un sentiment de guerre totale avant l'effectivité de celle-ci.
LSR
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