Remanier pour faire du pareil au même... allons bon !
Je manie, tu remanies, nous coulons…
Il
fallait s’y attendre. L’un confie qu’il livrera sa décision de retour pour
sauver sous quinzaine le paysage, l’autre pousse ses cartes jusqu’au bout pour
changer le casting du conseil des
ministres. Comme de bien entendu, la chanson de la critique du choix favorable
à l’austérité aboutit à un jeu remodelé de chaises percées.
La
« rentrée » est donc bien
partie. A croire qu’à tous les étages on bosse principalement pour ranimer à
période régulière les chaînes d’infos continues. Le pied ! Le show peut commencer ! La stratégie
des cartes postales quotidiennes est bel et bien la façon de gouverner une entreprise,
un pays, une cuisine. Alors tout le personnel politique y va de sa petite déclaration
par cui-cui, favorable ou non à la
méthode choisie, et prochainement, on le sait déjà, le retour ou non de l’ex
entraînera autant de cui-cui et
commentaires et éditions spéciales. Grand bien leur fasse… le papier se vend, c'est l'essentiel !
Pendant
ce temps, le peuple s’en tripote les mirabelles sucrées et fort abondantes
cette année, ce qui nous permet de fabriquer nos confitures pratiquement sans
ajout inconsidéré de sucre. Paraît même que si l’ensoleillement revient d’ici
une huitaine de jours, le vin sera non pas excellent, il sortira des cuves exquis.
La sécession parmi nos concitoyens est avérée. Qu’espérer de nos représentants
des deux bords ? Qu’attendre de la prochaine chambrée ? De nouvelles
batailles de polochon avec d’autres acteurs du soap-opera partisan ?
Nos
institutions publiques reposent sur une tradition inscrite dans l’histoire
politique, dans une pratique de l’art de gouverner et, surtout, une
constitution matérielle à laquelle l’esprit et la lettre s’ajoutent au criterium du pacte entre gouvernants et
gouvernés. Qui a la main dans le jeu ? Le président seul. Qui choisit la
formule pour gérer une crise interne ? Le président seul. Qui engage sa
responsabilité sur les choix politiques suivis durant cinq ans ? Le
président seul. On peut écouter à la radio, à peine une heure après l’annonce d’une
nouvelle valse, des appels à démission du président, des appels à dissolution
des actuels assis du Palais Bourbon. Bavardage que tout cela. Impossible sans
cause forcée ou décision personnelle du président de renoncer à une autre voie
que celle d’un homme seul qui ne fait rien que commémorer depuis des mois. Rien
à faire, chut !, ouvrons les yeux sur le règne du césarisme démocratique dans
notre pays. Point barre.
Il
n’est pas anodin que notre période se caractérise par la sécession du peuple, l’insignifiance
des politiques économiques publiques, la versatilité du personnel partisan… la
crise de régime a commencé à une date précise, une seule : le dimanche 20
septembre 1992, autrement dit lorsque notre pays allait emprunter la voie d’une
petite localité. Perdre ne serait-ce qu’une once d’indépendance nationale et sa
souveraineté est grand péril pour tous. Le reste n’est que radotage et
tambouille purement formelle, et qu’importe le prochain casting.
LSR
Commentaires
Enregistrer un commentaire