Qu'est-ce qu'un scoop ou l'éternel retour du même ?
L’événement !
Une vague ancienne ministre issue d’un
groupuscule fait causer d’elle pour un livre.
-Un
quoi ?-Un livre, un livre ?
-Elle se reconvertit écrivain ?
-Non, non, elle revient sur son expérience passée au gouvernement de la France sous la présidence Hollande… elle glaviote dans la soupe qu’on lui a servie.
Son point de vue agite le
landerneau militant. Pas le peuple, encore moins sa part maudite qu’est l’électeur. Tout
le monde sait que François Hollande préside dans le vide et les intérêts privés.
Alors fallait-il un livre de l’ex verte-de gris ? Pas vraiment. Poser la question, comme
je le fais idiotement, c’est déjà me ranger dans l’insipidité de la donne du jour. Car
ce truc de bouquin en forme de non pensées
politiques sera aussi vite oublié qu’il a été vite rédigé.
Rentrée passera... tout passe, OUF !
Après les plages d’informations sur
des bouchons routiers, des gares saturées et la météo des plages, rentrée
passera.
Rentrée politique, rentrée radio, rentrée des classes, rentrée littéraire, rentrée télé, rentrée
syndicale (sociale, dit-on), rentrée, rentrée, rentrée… la presse
nous en fera des tonnes, comme tous les ans. Puis viendra l’automne et, je vais
vous l’annoncer en primeur, en prime time, pour vous, rien que pour vous. Attention, SCOOP : Noël surgira très vite avec son lot d’emplettes et
recettes pour « faire plaisir aux
amis et la famille ».
Nous vivons « en direct » l’éphémère, la vitesse,
l’illusion des sujets importants où tout passe, tout trépasse et l’on saute d’une
cause à l’autre. Une guerre chasse l’autre, une célébrité qui meurt en remplace une
autre, une catastrophe aérienne en remplace une autre… c’est l’art médiatique du cabri sautillant d’une page à l’autre, d’une
image à l’autre d’un léger sursaut sur les télex et prompteurs. Il en résulte
une saturation globalisée qui agace plus qu’on ne le croit lecteurs, auditeurs
et téléspectateurs. Et ne l’ignorons pas, les professionnels de la presse, à
part une minorité agissante aussi crétinisée qu’une horde de fans de Justin Bieber,
ne supportent pas davantage ces marronniers stériles.
Mais là est une autre histoire, vu
que la majorité des journalistes baisse la tête, n'agit en rien pour en changer la forme, le contenu et la qualité. Alors rentrons !
LSR
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