Voile, burqa, foulard, étoile, croix et insectes partout
A chacun sa femme voilée et plus
généralement un ras-le-bol des monstrations de foi en public.
Nous tous, en ces jours heureux de
la modernité mise en branle par tous les idéaux de l’individualisme le plus
éculé de par les croyances méta-religieuses entremêlées et s’affrontant l’une
l’autre telle une guerre des dieux aux cieux, alors que l’on entend évidemment
montrer à tous les autres de quel dieu j’me chauffe, à la fois
en ville et à la campagne, il est possible, comme Madame le député européen
Nadine Morano, de croiser une créature complètement recouverte de la tête aux
pieds.
J’ai croisé une telle femme le mercredi 20 août dans une petite ville de la douce province française où Balzac aimait venir taquiner les mœurs semi-campagnardes.
Etonnant, ladite créature n’était pratiquement pas visible dans ses traits de visage, à croire qu’elle eut pu être un homme se baladant armé d’une kalachnikov sous le drap noir écru de sa pelisse déiste ! Je galéjade, car ladite créature trimbalait son mobile dernier cri à la main, écoutait de la musique très fort, portait des jeans et des chausses de la marque Converse bien visibles eux quand elle levait le pied, malgré la pelisse jusqu’au cheville (dommage, sur ma photographie, on ne voit pas les colifichets évoqués)
Cette acculturation effrénée me fait
mettre le doigt sur la supercherie de cette femme, de l’inanité de notre civilisation
de transmettre l’idée du respect de soi, de l’idiote vénération des médias pour
l’apparence –pour le coup le voile, la
burqa ou tout autre instrument de sa religion démonstrative, confirme derechef l’isolement
des êtres dans leur réification-, de l’impossibilité désormais avérée de
l’émancipation et, encore plus, de la mainmise du poids de toute doctrine la
plus austère qui soit sur la légèreté de la liberté personnelle. Si en plus
cette créature le fait pour plaire à son papa, son frangin poilu ou son compagnon,
je trouve cela plus détestable et autrement plus piégeur dans le devenir
historique, décelable sous nos yeux, des mœurs généraux de la petite France.
Mon Dieu à moi… eh ben, c’est le
meilleur de tous, et puis il est unique ! Et puis c’est tout… na ! Voici
donc ce que ces marauds aux mistoufles religieux portés semblent nous dire dans
les rues et les champs. C’est à la fois un camouflet aux critères prétendument
d’ordre public et un revers archi-sévère porté à la législation protectrice des
droits et libertés fondamentales positifs conquis de haute lutte parmi nos
mères et plus généralement nos anciens. En effet, nulle envie de mon côté de
blâmer l’espérance mortifère de libations d’après la mort, résurrection et
retour à la maison du père, mais
m’imposer ce spectacle ne me sied pas plus que si j’imposais à mon tour à ces
corbeaux juchés sur pattes, je ne sais pas moi… tiens, par exemple mon amour de
la planche à roulettes sur les trottoirs en bousculant tout le monde et même
les gens à poussette de 2 ans… ah, oui, ça m’a échappé, cela existe aussi (allons bon, je laisse tomber !) !
Dieu thaumaturge, dieu « de paix et d’amour », dieu de
souffrances, dieu de vengeance, dieu du repentir, etc., en somme un dieu
d’enchaînement paraît renaître dans notre modernité avancée, ou prétendue telle
selon les prétentions militante des notables du verbe militant. Bon, comme
beaucoup d’autres, il paraît que j’appartiens à l’espèce des « chiens infidèles » et je suis
susceptible, si jamais je tombais dans un pays à la charia dominante, de me
faire redresser la colonne vertébrale à coups de trique. Infidèle moi, certes... mais chien, non ! Je me dresse sur mes
deux fers, n’abois pas quand un cycle véhiculé passe devant chez moi, mange mes
croquettes avec une cuiller et bois en me servant d’un godet pour éviter de
traîner ma langue à terre ou dans l’écuelle de Bobby. Rama et Lanka, pour le
moment, ne m’ont pas versé de cendres brûlantes dans mes calebasses. Les
autres, ils commencent à nous les réduire dru. Et puis ailleurs sur la planète,
on le remarque désormais très bien depuis quelque temps, ils assassinent sans
vergogne au nom de leur dieu de vengeance, procèdent à la lapidation pour tuer
une femme après jugement, décapitent, brûlent des récoltes, brisent des monuments
millénaires, éventrent des bibliothèques. Pendant ce temps, les incivilités
éclatent ici, les emportements et bagarres au sujet de désaccords religieux
prennent autant de place que les heurts entre supporters des clubs de foot dans
les dépôts de plainte, alors quoi !, compagnons, on laisse dire, on laisse
faire face à ces prestidigitateurs de la noble recette des âmes ?
Mis à part les dieux en guéguerres
permanentes via ses esclaves déchaînés de néo-convertis moins libres que leurs
serviteurs qui exercent leur foi dans un monastère, une église, un temple, une
mosquée, une synagogue, une cellule du pécé ou un califat, il semble que la
réclusion à perpétuité dont ces prosélytes de rue nous assènent les
contrecoups, par leurs démonstrations à voile et à encens, deviendra tôt ou
tard celle du flingue dans l’état de décomposition sociale qui nous tend ses
mille bras -Vishnou sans doute !?
En
vérité,
en
vérité,
je
vous le dis mes frères, allez en paix, car « le royaume des cieux est encore semblable à un filet qu’on jette dans
la mer et ramène toutes sortes de poissons »
(Matthieu 13, 47), nous révèle Jésus en parabole.
Las, avec une mer polluée, des
hommes qui charrient de la terre tous les immondices vers les eaux, pourquoi
s’étonner ensuite que les poissons sont poisseux et puants, leurs têtes
pourries à l’antienne de ses chefs spirituels et politiques qui laissent faire
« ça », toute cette
dynamique partisane de la guerre des dieux ici-bas.
LSR
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