L'extrême-gauche n'existe pas, par Patrice C.


L’extrême-gauche n’existe pas

Patrice C.

 

Contrairement à l’extrême droite qui a été au pouvoir dans quelques pays (Allemagne nazie, Italie fasciste, Chili, Argentine, Espagne franquiste, Grèce des colonels…) et a ainsi mis en application ses théories sur le conservatisme, la religion, la possession, la morale, et donnée des preuves de son existence, l’extrême-gauche n’a jamais eu cette occasion. Les seules politiques de gauche qui ont trouvé à s’exprimer ne portaient d’ailleurs pas le nom d’extrême. Le socialisme, le communisme, voire l’anarchisme, sont des théories politiques reconnues comme telles et leurs idéologies respectives peuvent et ont été appliquées avec plus ou moins de bonheur et de durée avant de retourner dans le giron initial du communisme. En aucun cas, les politiques de gauche n’ont générées d’appendices autonomes à leur extrémité.

Alors que les théories politiques de droite ne se sont que légèrement infléchies sur leur gauche (centrisme), elles ont par contre créées leurs propres avatars sur leur droite. La tendance naturelle des politiques de droite est de se radicaliser, leur existence est jalonnée d’exemples (catholique, royaliste, pétainiste). La France contemporaine a ainsi assisté en 2012 à une radicalisation de l’équipe de droite au pouvoir à l’occasion de l’élection présidentielle qui devait décider de sa continuation ou de son abandon par le peuple. La droite économique se fait appeler libérale. Son avatar extrême est le néolibéralisme.

Que telle politique ou telle autre ne soit pas viable sur le long terme, cela est possible. Le genre humain a besoin de se recentrer et de changer de direction en fonction de ses aspirations à être satisfait. Mais jamais un peuple, quel qu’il soit, n’a choisi de vivre sous une terreur. Celle-ci lui fut toujours imposée : c’est le cas des pouvoirs de droite. La pseudo « terreur » rouge vécue en Russie n’est malheureusement que le résultat dû à une époque instable (Première Guerre mondiale), à une situation économique désastreuse (consécutive à la politique du Tsar) et à une guerre de succession des chefs (Staline succédant à Lénine).

L’appellation d’extrême-gauche ressort d’une facilité de langage. Facilité bien pratique pour les tenants de la droite qui ne pouvaient ignorer que Lénine déjà avait pris conscience d’une déviance de gauche sous le nom de gauchisme. Il leur fallait donc trouver un vocable passe-partout après Mai-68 où l’on en était encore à celui de gauchiste. Le suffixe « ar » bien connu pour être d’une consonance avilissante (communard) et l’éventuel mot « gauchard » ne devant pas satisfaire phonétiquement, ils trouvèrent plus adéquat d’extrémiser leur adversaire. L’extrême étant par définition excessif, voire incontrôlable et dangereux (la droite en sait quelque chose), ils ont donc choisi de radicaliser au possible « ceux d’en face » afin de mieux terroriser le bourgeois et créer ainsi l’extrême-gauche.

Dans les faits, il est donc prouvé que, contrairement à la droite, la gauche ne génère pas de « parasites » de sa propre origine génétique : le communisme. Sûrs de leur fait, et conformément aux études de Marx, les gens de gauche savent que tout changement de société n’est que question de temps. La droite est moins sûre de son fait et ne dispose d’aucune étude ou analyse sérieuse de ce type (les dernières analyses économiques viennent d’ailleurs de prouver leur erreur). Elle se doit donc de constamment veiller à maintenir une « pression » radicale afin de satisfaire la frange de la population incertaine de son avenir politique et, de ce fait, se doit de rappeler sa présence et ses ambitions, quitte pour cela à laisser faire dans la violence ses épigones guerriers. La droite est par définition velléitaire. La teneur même de ses théories sociales et politiques étant très mince, elle se doit pour continuer à exister et à ambitionner le pouvoir d’avoir recours à une forme de brutalité (verbale ou physique).

 

Patrice C.

 

 

 

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