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Affichage des articles du septembre, 2013

Société (1), par Patrick C.

L’égoïsme en partage   Les phénomènes de société ou épiphénomènes de la vie courante font débat lorsqu’ils impliquent l’Etat. Surtout lorsqu’on a déjà pu remarquer qu’on pouvait le faire reculer… Aujourd’hui, c’est le travail qui fait débat, mais seul le travail en partage créé l’occasion d’en parler aux deux extrémités de son cycle. A savoir : qui travaille et qui profite de ce travail-là. On pourrait penser que seuls les patrons tirent profit du travail, mais non, les clients aussi profitent du travail des autres travailleurs. Ils en profitent d’autant plus qu’ils s’arrogent le droit d’en profiter au prétexte que cela les arrange et leur facilite l’existence et l’organisation de leur vie. C’est ainsi qu’il n’y aurait plus de honte à profiter du travail de son voisin. Bien sûr il ne s’agit pas de profit sonnant et trébuchant, mais de confort de vie : lui travaille et ça m’arrange ! Je peux donc manquer d’organisation et de prévoyance et me la couler douce puisque d’autres tra

Occupation, par Patrice C.

Collection de par le monde Piqué d'une relative et récente manie, celle d'acquérir quelque chose, sans pour autant sacrifier au fantasme de la possession, me voilà donc entiché du passe-temps de la " collectionnite ", ressuscitée d'une trouvaille vieille de quelques années dans mes cartons. Fort d'une auto surveillance et d'une mise sous contrôle de moi-même qui dure depuis… pas mal d'années déjà, je me dois vis-à-vis de moi-même et par souci pur et simple d'honneur personnel, de me trouver des justifications. Je me pose donc la question de savoir ce qu'est l'attrait particulier pour quelque chose et son pourquoi. Ensuite, de trouver le sens que je donne ou que je cherche à cet attrait. Je sens l'hypocrisie poindre là-dessous. D'abord, pourquoi ceci et pas cela ? L'objet de prédilection ne présente en lui-même pas d'attrait particulier si ce n'est d'être fonctionnel et métallique, souvent orné d'impre

Welcome, fais ta vie, mais laisse ça à la maison, par Patrice C.

Provocatrice géographie   Moi, célinien ( hors pamphlets ) plus que convaincu, avéré, revendiqué et totalement impénitent, je ne vais pas vous faire le coup des Chinois à La Rochelle, eux qui ne hantent guère plus que l’avenue de l’Opéra et les Galeries Farfouillette. Pourtant, je me sens cerné. Je sens l’étau se resserrer, les mâchoires broyeuses se rapprocher. Les crocs s’approchent de l’est et du sud de l’Europe, depuis le Pakistan et le Nigéria. Je ne suis pas fan de la lecture du Heidelberg Institute of International Conflict Research ( merci à Marianne) qui annonce 400 conflits de par le monde dont 20 guerres, mais bon dieu que c’est dur de trouver des explications objectives qui me confortent dans ma paranoïa naissante. Faites le tour du globe, là, comme ça, au pif. Prenez vos repères et partez de l’orient, qui n’a plus rien de féérique ni à voir avec les milles et une nuits de vos rêves : Indonésie, Bangladesh, Inde, Pakistan, Afghanistan, Irak, Iran, Syrie, reven

Religions, vers la Kalachnikov ?, par Patrice C.

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Religion, parlons-en…   Puisqu'il faut bien en parler… Oui, tout le malheur, toute la diarrhée politique liquide, tout le contenu de cet intestin bien sûr pestilentiel n'a qu'un nom : religion ! Aviez-vous déjà vu pire misère, désespoir qui pousse les peu avertis, peu armés vers une telle croyance arbitraire, suffocante ? Mainmise et pouvoir illimité sur le libre arbitre, vérole du monde sur la misère des désarmés, des faibles et à convertir, bons à cueillir ? Finalement estrapade des naïfs. Machine à cocufier magnifique et à abrutir. Zone de délestage total et de mise en propriété des espoirs populaires, légitimes, humains. Droit de non-regard absolu, de vertus encasernées et de frifri parfumé au papier d'Arménie. Embrayage à fond dans la montée des espoirs, recul assuré et retour vers la punition blanchisseuse de linceuls. A qui-perd-gagne avec le droit d'exister par soi-même. Veto absolu et passe-plat oint de saintes grâces. Mise en quart par

Dialogue patricien 7

Une mécanique qu'y a des ratés   Les explications politiques sont bicéphales, étant bipolaires. Mais elles sont aussi incroyables...   — J'ai dit ça, moi ? Mais non, vous n'avez rien compris. Loin de moi une telle pensée, alors le dire, vous pensez… Quoi ? Droite et extrême c'est pas la même chose ? Ah bon ! Alors, on n'a plus de copains ? On n'est pas dans la merde ! Fallait pas l'dire ? Ou alors pas comme ça ? Ah bon, fallait pas en parler ! Mais j'croyais que tout le monde l'savait… Bien sûr, si on se parle plus, ça marche plus ! Du coup, j'm'retrouve comme un con… Va falloir que j'r'explique tout. Putain, merde, z'êtes pas drôles les mecs ! De l'autre côté… — Quoi, on va arrêter en 2014 ? Mais pas du tout ! On a trouvé le joint, tu penses qu'on va pas lâcher l'affaire ! Quoi, c'est ce qu'il a dit " l'autre " ? Mais d'abord j'm'en fous et puis j'suis

L'écrivain anarchiste, le ver du Serpent- Stig Dagerman

«  L’écrivain anarchiste ( forcément pessimiste, puisqu’il est conscient du fait que sa contribution ne peut être que symbolique ) peut pour l’instant s’attribuer en toute bonne conscience le rôle modeste du ver de terre dans l’humus culturel qui, sans lui, resterait stérile du fait de la sécheresse des conventions. Etre politicien de l’impossible, dans un monde où ceux du possible ne sont que trop nombreux, est malgré tout un rôle qui me satisfait à la fois comme être social, comme individu et comme auteur du Serpent. » Stig Dagerman, in : L'Anarchisme & moi .    

Décalage - Volonté colonisatrice des USA, par Patrice C.

Décalage La volonté colonisatrice des USA   L'hégémonie américaine n'est plus à démontrer, sauf à ce que ce soit eux-mêmes qui relancent le sujet, ce dont ils ne se privent pas. Trop inquiets qu'ils sont que cela leur échappe, ils maintiennent la pression de leur présence tous azimuts. Qu'importe ce que cela puisse leur coûter, il leur faut être présent, il leur faut exister. Leur profit se joue à long terme et leur volonté est inaltérable. Le monde entier a depuis longtemps pu constater, avant de le comprendre, que la présence américaine n'avait bien sûr rien de désintéressée. Une nation " riche " de quelques petites centaines d'années se trouve bien dépourvue d'histoire face au reste du monde. La richesse dont s'enorgueillissent et que construisent les Etats-Unis n'a pour raison d'être que d'acquérir — à défaut d'en hériter — cette part d'histoire qui constitue un capital sur lequel se bâtit une nation. Il fa

Lire Nothomb sinon rien, ou le plaisir de lire est ailleurs

Lire instaure les meilleurs moments de l’existence. L’ivresse en moins. Quoi que, parfois… Nous sommes cernés par une production livresque incantatoire en ce mois de septembre de toutes les feuilles qui commencent à tomber. Des biens, des nuls, des inutiles, des pauvres, des idiots, des livres… que de livres, de livres… Le règne de la marchandise remplit son office. Eternellement. Lire reste l’immaturité d’un monde qui ne déplie guère les ailes de la clarté. Nous sommes évincés. Mieux : des évincés. Après avoir été rincés de tant et tant de mièvreries. L’insipide me revient en mémoire. Chaque fois que je prends un train, une rame métropolitaine ou un bus, je ne vois que les mêmes couvertures dans les mains. Certes, nombreux sont les voyageurs à lire. Les mêmes remugles de la distraction. Pure distraction ? Pas autant qu’on le croirait. La plupart de ces livres communs reflètent le monde – c’est évident - quand ils ne sont pas bellement les supports de la pensée commune, la concr

Fillon, t'as raison. Eh bien la guerre !

Nous voici rassurés sur la haute tenue intellectuelle du débat politique en cette rentrée de septembre : Fillon choisit la voie du «  ni-ni  », autrement dit ni PS, ni FN… autrement dit encore, ni l’un ou l’autre selon une nouvelle loi d'airain : pourvu qu’il ne soit pas «  sectaire  »… mazette, autrement dit encore et encore, plutôt le FN s’il le faut dans certaines communes.   C’est clair ! Non ? Quoi, non ?! Du Fillon, du Fillon, ça reste du Fillon.   Bah, Fillon, c'est le «  républicain social  » ( le dire vite sans laisser percer la secousse des zygomatiques ), l’ex de notre Niko Ier tant regretté, tant admiré, tant et si bien qu’il voudrait revenir en sauveur de la couche d’ozone, de la France, de la force, vigueur et attendrissement soudain pour Carlita, la voie de Dieu, la voix de son maître. Divaguons, passons…   Ebauche d’un scénario pressenti : Nous sommes en 2014. De nombreuses villes balaient PS et UMP. Ces derniers qui sont devenus

Délinquance, suicide social

Dans les aspects les plus dramatiques de notre période historique réside encore, me semble-t-il, une nouvelle forme dominante de délinquance qui prend le dessus. Désormais, pour monter au «  braquo  » pour 100, 300 euros ou des paquets de cigarettes chez un buraliste, nos jeunes héros du suicide social sortent illico les armes, tirent ou lacèrent leurs victimes. Des opérations casse-cou sont préparées aussi hâtivement qu’un verre pris vite fait au comptoir. Les défis s’accompagnent d’une sorte d’inconscience à vouloir passer par la case prison pour faire ses classes, comme une école de la deuxième chance. L’an dernier, pas loin de chez moi, un jeune d’une dizaine d’années eut l’idée stupide de s’en prendre à un buraliste en le tabassant pour une cartouche de cigarettes. Une semaine plus tard, rebelote… dans le même bureau de tabac. Cette fois-ci, il a été arrêté. Dans cet épisode symbolique d’une crise intime psychique, nous percevons une forme de suicide social quand plus rien ne gu

Réacs, par Patrice C.

S'agissant de violences, de quoi parlons-nous ? D'abord des faits mais qui ne peuvent se produire et être produits que par des individus et dans un contexte propre à certains individus. L'approche du sujet ne peut être que sociologique. Le politique, surtout celui de gauche, a peur des mots, des situations, des cas particuliers même s'ils tendent à progresser. La violence, phénomène social, doit être bien connue sous l'angle analyse, thérapie, statistique. Sous l'aspect phénomène spontané, incontrôlé, quasi inconnu mais cependant grégaire et exponentiel, la violence demeure à l'état de phénomène. Ce qui tendrait à l'isoler, à la minorer. Un phénomène réduit à la portion congrue n'intéresse personne. Surtout pas les politiques, ni même les scientifiques qui ont voix aux médias, car cela ne rapporte rien en termes de prospectives scientifiques et de notoriété. Force est donc de " faire avec ". La violence existe, elle dégénère mêm

Syrie, toute honte bue, par Patrice C.

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Syrie, t oute honte bue.   Tout le monde connaît cette façon qu’ont les chiens de se tourner autour et de se sentir le cul, un coup par la droite, un coup par la gauche. Question de phéromones…   J’ignorais que cela se pratiquait aussi dans les échanges politiques internationaux des hommes… ou par médias interposés. C’est pourtant le « délicieux » spectacle auquel viennent de nous inviter les Obama, Hollande, Cameron, Merkel… « Tiens, une femelle … ».   De cela devrait sortir ou non une intervention militaire.   A quoi tient la politique contemporaine… Les petits s’amusent eux aussi. A quoi ? On ne sait pas, mais on va chez l’un chez l’autre : Fabius, Kerry. Ceux-là doivent s’amuser à autre chose, ou alors ils dissertent sur l’inanité des comportements de leurs maîtres. Pendant ce temps, on crève en Syrie ! Encore et toujours ! Et cela fait deux ans et 110.000 morts plus tard ! Soudain Hollande-l’Africain, celui qui veut déplacer le problème