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Affichage des articles du avril, 2016

Ecrire, une balle dans l'esprit...

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  Question de choix : programmation diaphane des pouvoirs établis. Ou l'autre voie. Equilibres souhaités par les pleutres ? Quand une 9 mm vibrionne dans nos airs à plus de 300m/s. la 22 grignote les synapses & aboutit. Question de choix. Soit l'écriture vers le 10 ce centre de l'œil du cyclone, soit l'adoration des chaînes du bipède urbanisé.          

Le journaliste-domestique et la presse avant le grand incendie

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Qu’est-ce que la presse ? Elle accule à l’insignifiance et au chaos par ses employés domestiqués. Le fléau d’une presse répétitive sur toujours les mêmes sujets entraîne, quoi que ses soutiers veuillent s’en prévenir, les français à brasser un même état d’esprit ( Weltgeist ) du monde. N’en va-t-il qu’en France ? Nullement. Ce phénomène s’est généralisé sur la planète bleue. A ce stade de nos différentes bricoles posées sur L’Atelier du Serpent rouge , il nous revient de passer un peu de temps pour définir ce que le terme presse désigne et tenter derechef d’en proposer une signification dans l’abaissement crépusculaire par nos temps maudits. «  Presse » n’indique pas uniquement les supports de l’information, encore moins les accumulations de faits, mais renferme aussi toutes les productions qu’au XIXe siècle on ne qualifiait pas autrement qu’en étiquetant ses artisans de «  publiciste s », ita est  : rendre public une pensée, une analyse, un avis, une opinion, des ma

(4) Ni maître, ni "esprit de sérieux" - la poésie est une fraction armée d'éternité

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Qu’un poète veuille le monde, et l’amour des biens le crucifie d’une pichenette boutiquière. La campagne francilienne connaît de ces avantages superflus que viennent rechercher les parisiens, ses forêts permettant d’obtenir un peu d’air, un peu de souffle. Giono prétendait, lui le Provençal, que la lumière francilienne est la plus belle de France. La lumière fige une attractivité naturelle, un bleu qui ravive la sensation paisible du réconfort moral de l’homme générique. L’Aquitaine a l’Atlantique, le Sud a les Cévennes et ses Gardon, Marseille et la Corse, l’Est la montagne, mais nous les Gâtinois, possédons l’une des forêts les plus belles d’Europe continentale avec sa variété hallucinante transcrite selon les idées des différents rois au cours de leurs chasses. Par exemple, autour de Fontainebleau, Louis XVIII a préconisé de multiples et actives plantations de toutes les essences méditerranéennes. Aussi, nous possédons quasiment toutes les espèces de pins au monde. Certains

(3) Ni maître, ni "esprit de sérieux" - le poète est un garçon sauvage

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Le véritable poète court le Tour de France et se tient plutôt du côté de Blondin que Barthes. Il arrive que la lumière intérieure vienne à manquer à nos bipèdes urbanisés dans les grandes cités polluées. Comme le démontre quelques témoignages d’hommes et femmes de loi, défenseurs ou enquêteurs, la détresse mentale s’accompagne de crimes sordides. Lire des faits divers ambigus par leur traitement dans la presse en délire ( jeu des formes entre attrait et répulsion pour faire vendre ) engendre une nausée pénible qui nous dessoude d'avec le monde réifié. Dès lors, nous saisissons que le sordide se marie avec la déficience des services sociaux, de ce contrôle social de prévention utile qui aurait la vertu d’éviter la plupart de ces crimes. «  Notre  » société a perdu ses repères, si jamais elle en eut eus. Car nécessité de la prévention rime avec observation d’une communauté humaine soudée autour de projets collectifs, exactement ce qui a bien franchement disparu ces derni

(2) Ni maître, ni "esprit de sérieux" - le poète sur la plage

Le poète s’enduit d’ambre solaire pour plaire aux créatures... c'est le diacre-saoul moderne qui vous féconde de bébés blonds. La poésie est un attrape-nigaud. Elle ensorcelle et se pavane comme une fille des îles les seins nus. J’avais oublié cette incidence pour la baignade de ce côté-ci de nos littoraux. Il y a en continu de l’arythmie dans l’air sec de ces vœux de dépaysement véritable. Une envie d’Atlantique, une envie de body-surf pour vaquer par vagues et rouleaux, sentir la pesanteur des éléments hydrauliques et tout ce sable sur les corps dénudés. La poésie, je vous l’avoue bien volontiers, demeure pour moi une pause au monoï sur mes seins offerts à la générosité des envies de tous les bipèdes exercés sur nous autres, les garçons sauvages. La poésie exerce la convalescence désirée pour un monde aussi incompréhensible qu’un arrêt de la Cour de cassation dominé par des considérants plus politiques que légaux. La poésie émascule les prêtres de la défiance e

Nous ne sommes rien, soyons doux ! - du travail théorique comme prise d'armes contre la guerre

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De la porte basse… levons-nous contre le conformisme généralisé. Dans la Bible, il est question de la porte du Temple de Salomon où les impétrants, avant de recevoir l’initiation au tracé architectural des maîtres, doivent franchir le seuil le dos courbé, les yeux lorgnant le sol. Dans mon adolescence bercée par les humanités, j’ai lu La Porte étroite d’André Gide. Récit de 1909 qui fut un grand succès à parution, il a tôt fait d’être dépassé en notoriété par le roman L’immoraliste (1902) dès la décennie suivante, et qui est son exact pendant littéraire. La Porte étroite , selon mes souvenirs, signe la présence de Jérôme et d’Alissa, dont l’un se défend de toute œuvre littéraire. Fouillons dans nos souvenirs communs pour cette lecture on ne peut plus classique, pour tout bachelier normalement instruit. Les deux personnages, Jérôme et Alissa, sous la forme d’une correspondance et de brèves narrations diaristes, posent l’excès d’ingénuité, l’excès de pruderie mais encore rabrou

(6) De l'amour à la politique - Retour sur Platon & Rousseau médiés par Castoriadis (6)

Retour par Castoriadis sur la donne politique et sexualité. Quel rapport ? La société est totalité effective. C’est un fait indiscutable que la science politique et la philosophie politique démontrent d’un seul mouvement. Cornelius Castoriadis a lui aussi postulé cette évidence que nous partageons. Dès lors, nous allons recourir à lui en dénichant une citation explicite pour examiner en quelques mots clairs ce qu’ il reste à faire . En effet, il nous semble impérieux de raisonner politiquement en des termes de transformation radicale de la société pour que sa direction dans l’histoire et sa réorganisation s’inscrivent par une réinstitution globale et radicale , c’est-à-dire pour que les individus aspirant à l’autonomie visent à une volonté globale leur donnant l’occasion d’interpréter quelques expériences social-historiques comme des révolutions effectives tout en tenant compte des institutions, des mœurs et des questions sociales qui les conduisent à l’acte révolutionnair

(1) Ni maître, ni 'esprit de sérieux' (1)

Sous les pavés, la page. - En finir avec le règne du culte enseignant. Nos augustes professeurs sont devenus des boutiquiers de leurs humeurs sacralisées en des enseignements symptomatiques d’une défaite de la pensée. Finkielkraut faisait un pas de deux à leur propos, quand il va de soi que la rumeur extatique du professeur accélère le pas d’un esprit de notation, de sérieux, de compassion avec soi-même et ses failles. Dans le paysage des cœurs la religion de l’inadvertance s’épanche un peu plus. Un couic, un hourra, un vent et un fumet nouveau peuvent épanouir la dilection du marcheur en aventures intellectuelles. Il n’est nulle mesure pour apprécier qui mérite le chapeau de clown et qui mérite la breloque de passeur. Dans les clowns, j’en propose plusieurs. Dans les passeurs, je place en premier lieu Kerouac et Daumal. Deux poètes, deux écrivains. En philosophie, Platon est ravissant à relire quand on en a le temps. D’évidence, une plume solide et une diction parfaite é

DEMAIN LA GUERRE... La protéger, Elle, contre cet état est un défi ! (retour sur les expressions 'temps maudits' et regard)

Demain, la guerre. Déréliction généralisée en ces temps maudits & gratification de l’espérance en un seul regard déporté sur le vrai. Nos instincts de libres souverains nous conduisent à hypothéquer le temps et sa vision stoïque la plus indispensable qui soit pour qui ignore une telle décadence. Il en va donc de nos comportements humains à observer l’humanité de l’homme se déliter dans la bêtise, le fourvoiement salarial et la perte de sens la plus fine. La dilection définit ce sentiment de plénitude de l’être qui accepte ce qui est, ce qui devient. Dans les perspectives les plus classiques des travaux en théologico-philosophie, nous lisons cet examen-là qui envisage l’être comme faisant partie d’un tout de l’humanité et du monde. Ainsi, la perte de sens à l’œuvre depuis des années se mue-t-elle en déréliction ; elle éteint toute sorte d’extase paisible. La dilection peut être alors considérée comme le critère de l’homme réconcilié avec lui-même et l’idée de transcendanc