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Affichage des articles du août, 2014

Le courage de résister aux partis spectaculaires

Résistance en liesse ? Finalement, le jeu institutionnel des partis politiques est voué au drame permanent pour alimenter le spectacle analgésique des Français. Les acteurs, chanteurs des chœurs et soubrettes passent d’un rôle à l’autre, d’un héros à l’autre dans les organisations partisanes. Parmi les frondeurs du Parti socialiste, on trouve de tout, comme chez Manufrance  : des armes de chasse, des vestons rembourrés, des outils de bricolage et des leurres en plastique. Ses meilleurs acteurs ne désirent pas du sieur Montebourg comme «  leader  » de leur primesautière sauterie de rebellocrates – ces assoiffés du pouvoir des assis font le buzz transitoire . Et ils le font savoir. Ah, la recherche du leader … l’éternel contentement du besoin de soumission des petites gens. Les porte-paroles des «  insoumis vent debout  » devant la presse, à les observer au microscope, ont des parcours étonnants. L’un, plus particulièrement, nous a sauté à l’oeil. Il a été un admirateur sans

Socialistes en débine binaire, par Patrice C.

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Le journal des militants du PS.   Socialistes à l'université d'été de La Rochelle «  J'en connais même plusieurs qui pensent à quitter le PS à cause de cette ligne économique. C'est dramatique parce que cela profite au Front national.  ». « Le problème c'est que les gens aujourd'hui attendent des résultats trop vite, ils sont dans l'immédiateté. Je n'adhère plus au Parti socialiste parce que je trouve qu'il n'y a pas assez de débat. Même au niveau local, il y a les béni-oui-oui et ceux qui veulent l'ouvrir se font dézinguer. ». « Aujourd'hui, l'orientation politique est très éloignée de ce pour quoi on s'est battus pendant la campagne présidentielle de 2012. Avec la nomination d'Emmanuel Macron comme ministre de l'Economie, le symbole donné est désastreux. Au lieu d'ouvrir le débat, le premier ministre répond de façon autoritaire. … Il faut arrêter d'avoir des réflexes libéraux quand on est d

Rions, des frondeurs en Banana Republic of France !!??

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Quelle fronde ?   La Banana Republic of France serait si sujette de sa gracieuseté le «  monarque républicain  » du Château (*) torpillé qu’on en vient à user, abuser de termes connotés Ancien Régime. Sa majesté toussote en son palais, et tout son gouvernement prend le rhume. Sa sérénissime grandeur trempée mouille, c’est toute la société ingénue blessée de tant de pluies aoûtiennes. Et si Banana Republic of France pisse de larmes sur ses déficits, Germania pilonne de ses avis et recommandations impératives son maire du Palais. Oyez, oyez, mes bons Français, vassaux, féaux et commensaux du bon roi François-le-trempé, il nous dégouline d'entre nos doigts gourds des papiers qui nous évoquent frondes, frondeurs et rebelles. Ah ah… prends garde ! patricien, prends garde ! plébéien, les preux gazetiers vous enfilent de perles, sticks et stucs par l’assise. La fronde, mazette, la fronde, morbleu, serait de retour parmi les héros du multilinguisme de la langue de sou

Le "Marianne" de la semaine pour respirer un peu, par Patrice C.

Lecture commentée (I). J'ai le choix, je prends mon plaisir là où je veux ou là où je peux. Confortable situation qui me permet le recul et l'audace. Je me livre au décorticage d'un hebdo d'info géné ( comme on dit dans la presse ). Je choisis Marianne . Vous ne voudriez pas, car je ne le suis pas, obligé de m'infuser les autres qui sont à la guerre actuelle ce quel le Lebel fut à nos grands-pères. Je vous les laisse, vous pouvez les acheter ( bien sûr ), les rouler en pointe et vous les carrer. Dans l'ordre chronologique des pages, je relève des épithètes joyeuses et des traits significatifs. C'est ainsi que dès l'édito du précieux Macé-Scaron, je trouve des choses comme "Mozart de l'Elysée ", à propos de Macro. Je n'ai jamais cru aux surdoués en musique. Tout est question de travail. De Vallaud-Belkacem, "qui possède sur le bout des ongles son abécédaire de l'ambition". Je crois qu'elle est surtou

En finir avec la domination, les illusions et l'espérance

Que la joie demeure.   Que ne dirait-on pas si nous étions davantage sur la place publique ? Cassandre, rabat-joie, honteux… Depuis des mois, comme d’autres ailleurs, nous vous informons de nos intuitions fondées sur des lectures attentives, des observations menées aussi scrupuleusement que n’importe lequel de nos politologues, sans que cela coûte un seul euro en sondes et appels à vos domiciles à l’heure de vos succions cathodiques. L’ère des batailles dérangées surgit . Des fenêtres de tir s’allument dans presque tous les foyers. Des heurts majuscules sont minutieusement étouffés par un semblant d’opérations de déminage retranscrites par les localiers de la presse aux petits doigts fourrés dans les narines. Le grand chaos a commencé. Des quidams en nombre sont déjà réduits à l’état de cadavres inconscients de l’être. Juste une question de sursis au cours du spectacle marchand qu’on vous fait avaler dans la panse par l’entonnoir médiatique. Y-aurait-il un philosophe du

Où sont les rebelles authentiques ?, par Patrice C.

Appel aux rebelles.   Une situation, aussi lénifiante ne peut retrouver un second souffle que par l'exemple de marginaux aux aguets et en fait toujours à la pointe de la réflexion. L'Histoire est habitée par des faiseurs de projets et d'espoirs fussent-ils utopiques et illusoires. Je ne parle pas de ceux qui sont en embuscade de la bonne affaire à faire aux détriments des possédants, ni de ceux qui n'ont comme seule ambition que de tirer un profit matériel équivalent et mal acquis à ceux qui déjà régentent le monde et s'en nourrissent égoïstement, les laissés pour compte et tout juste aspirants au dépeçage de la société. Par rebelles, j'entends ceux, en décalage, qui regardent " ça " d'une certaine hauteur . La juste hauteur d'où l'on peut contempler l'ampleur des dégâts occasionnés par les 10% de propriétaires fonciers qui jouent aux maîtres du monde. Ceux qui s'enorgueillissent d'être les moteurs de la mod

la République est morte

Drôle de climat, des libertaires-libertariens au pouvoir !   On pourra gloser tant et tant à l’infini, rien n’échappe pourtant aujourd’hui au constat froid, au trait clinique et en milieu stérile d’ une République qui n’en finit pas, systémiquement , de mourir . Le quinquennat de Monsieur Sarkozy a abimé la République - durablement abimé, devrait-on ajouter . La presque moitié du quinquennat du grand trempé de France, Monsieur Hollande, achève de tuer ce qui restait il y a peu de temps encore de cette sorte de façade de République. Restent les symboles, les couleurs et les odeurs de ses principes. Pour les peccadilles, les institutions s’étiolent et les pratiques politiques endolorissent jusqu'à la démocratie formelle. On ne leur en veut pas à ces deux pauvres messieurs ; nos deux présidents incarnent bellement notre époque. Une époque où la Gueuse n’a jamais aussi bien portée son nom d’avoir ainsi laissé percer sur la scène politique deux impasses constitutives de son

La gauche, plus à droite que la gauche de droite du centre-gauche de la droite, par Patrice C.

L'opposition doublée à droite.   « Qu'est-ce que tu fais Manu, là ? On va à Jouy-en-Jossas, pas aux 24 Heures du Mans ! — T'occupes ! J'assure ! D'abord, je rentre un rapport pour relancer le régime en disant que j'aime le nucléaire. — Ouais, mais ça nous avance à quoi ? — Ecoute, Toto, quand la relance moteur sera assurée, on pourra se catapulter. — Et pour faire quoi, Manu ? — Pour pouvoir avoir l'élan nécessaire pour affirmer les choses d'un seul trait ! — Et t'as besoin d'autant d'élan, Manu ? — Je crois bien, je flirte avec la zone rouge. — Tu vas être en surrégime ! — Penses-tu, Toto, tu vas voir l'effet de surprise… — Ouais, y'm'fait un peu peur ton effet de surprise ! — Mouille pas ta culotte, Toto ! D'abord de l'assise, puis de l'élan et je repasse un rapport. Technique, j'te dis ! — Ouais, ben si c'est aussi simple, j'demande à v

Valls II, MDR !, par Patrice C.

Dans la farine. Ça y est ! on l'a le «  nouveau  » gouvernement Valls-Hollande ! Mort de rire ! Eh oui, car que nous reste-t-il d'autre que cette façon facétieuse de prendre la chose ? Des années qu'on braie, qu'on se consterne réciproquement et occasionnellement. Alors, basta ( comme dirait Valls ) autant en rire. Vous avez peut-être à y perdre, vous ? Pas moi. Bien que ceux qui aient «  à y perdre  » soient confortés par la nouvelle équipe, la preuve est faite une fois pour toutes que ce sont ceux qui ont tout à y gagner qui sont lésés une fois de plus. Brûlés, consumés sur l'autel de la rigueur et de la voie unique tracée par des potentats obnubilés par leur rente de situation et leurs avantages à prendre en nature et leur doxa politique. Ils ne peuvent plus nous faire croire que «  c'est pour votre bien  », ça ne marche plus ! On n'a d'ailleurs jamais vraiment jamais cru que c'était leur premier souci. Aujourd'hui

Crise de rue ?, par Patrice C.

La fin. Ouaf, ouaf, hi, hi ! Comment ne pas se marrer ? On n'a pas d'autre choix. On commence la fin ! La fin de tout : de la politique en général, des politiques ( les personnels ) en particulier. La tombe est ouverte et on roule à fond dans sa direction. Il ne s'agit plus de remaniement. Il est question de sauvetage des copains et des coquins. Pire, on n'a jamais vu. Même du temps de l'OAS ou de Pétain. Je suppose que France Info est devenue folle quand elle parle de Robert Hue… Par contre, les coquins en embuscade, les Collomb, les Vallini et consorts : miam, miam ! On a déjà eu Rebsamen et Royale… Ils sauveront ce falot de Sapin et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. En fait, c'est un coup d'Etat . Deux bonshommes se retrouvent à déjeuner pour avaliser une liste de prébendiers. Jamais on a vu ça, même en 93, 1700 ! Qu'est-ce que ça peut donner ? Rien, évidemment. Ces deux-là profitent outrageusement de la Constitut

The show must go on (journalisme et politique conjugal à l'honneur)

Effet d’aubaine pour la «  rentrée  » des rédactions.   La précipitation est devenue vertueuse dans la presse écrite, ce qu’elle n’avait pas franchement été jusqu’à maintenant, ne privilégiant, si l’on peut dire, que l’impatience. Quelle bonne journée, hier, des sortants assurent le show de la rentrée. Clap-clap-clap, chapeau bas les artistes du «  bouge ta France !  ». La presse lente et douce n’a jamais existé, contrairement aux commentaires sous-savants du type «  tout doit aller vite, la presse écrite doit suivre le rythme  ». Les milliers de journaux dans le bassin parisien durant la Révolution française, au moins de 1787 à 1791, se faisaient fort de narrer les événements, parfois les raconter sous la forme du feuilleton mais rarement les commenter. Le commentaire était plutôt l’affaire des revues, ou plutôt de ces imprimés quelquefois strictement locaux tenus de main de maîtres par des personnages que l’histoire retiendra comme auteurs. De par sa production en imprimer

Prenez les tous !

S’il-vous-plaît, prenez les tous ! Jean-Mimi Placé ( * ) impair, manque et passe, quelque peu ci-devant sénateur des européistes-les verts (EELV), n’en revient pas. A tel point qu’il éclate d’espoir depuis ce matin. Ce gugusse cherche tellement à devenir ministre qu’il a l’espoir d’y parvenir lors du Valls II, le prochain gouvernement. Ce type est tellement insipide, tellement marqué par le culte de sa propre personnalité, tellement creux comme le programme en faveur du peuple que défend son parti, que son arrivée au gouvernement serait un véritable salut. Une ivresse ! Je vais prier toute la nuit pour qu’on prenne davantage de clowns qui ne représentent qu’eux-mêmes dans le Valls II, histoire de continuer à enfoncer le clou du spectacle. Oui, prenez les tous, François & Manu ! Le pire n’a jamais été derrière nous, en matière politique sous la Ve. Il est devant, le pire du pire… Bons votes. LSR (*) A noter, quand j'ai écrit cette bafouille, je me suis égaré