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Affichage des articles du août, 2013

Le millefeuille résiduel, par Patrice C.

Le millefeuille résiduel     La France est administrativement construite en une succession de couches socialement et formellement réparties sur tout le territoire de façon gigogne. C’est de cette façon que le bonapartisme a succédé au jacobinisme. C’est ainsi que les quelques soixante millions de Français sont ventilés en vue de mieux les identifier administrativement et de les pourvoir des mêmes avantages et du même traitement égalitaire. C’est du moins de cette façon que cela peut être présenté initialement. Ce gâteau n’a pas empêché la survivance des cultures régionales et des identités diverses. Tout un chacun savait donc qui était qui et où il se trouvait. A commencer par les diverses administrations. La pléthore de population a nécessité des structures sociales adaptées au plus grand nombre. C’est ainsi ( entre autre ) qu’ont poussé ces villes champignons qui recueillaient le trop-plein d’habitants des villes. Ce mouvement s’accompagna d’une rupture sociale. C’est au

Valls de presse, chienlit gauchiste & petites réalités, par Patrice & Olivier

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Encore une fois, je suis consterné. Bien plus qu'étonné, oh que oui ! " Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté ", comme le chantait Guy Béart. C'est toujours à l'ordre du jour. Ça aussi, ce doit être le progrès... Evidemment, quand on est ministre et qu'on s'exprime, on est entendu. A défaut d'être écouté. Le vieux réflexe pavlovien et grégaire des déviants de gauche est de crier au scandale dès qu'on ose parler de répression alors qu'on est de gauche. La belle affaire ! Historiquement, il y en a qui ne se sont pas privés ! Au moins maintenant on fait dans la dentelle. Aujourd'hui, l'emblème du scandale le plus parlant, c'est le FN et seulement lui. Belle opportunité. Alors allons-y ! Quitte à faire contestataires stériles, faisons du FN. Sous-entendu, ça marche toujours. Oui, mais alors, vous êtes vous-mêmes du Front national ? Comment non ! Mais si ! Non seulement vous utilisez les mêmes arguments, mai

Droite décomplexée, par Patrice C.

L'avènement de la bourgeoisie décadente Il en va des modes dans leur ensemble qui viennent heurter la société telle quelle est. Cet esprit du paraître vient renforcer l'appartenance sectaire à une caste dont les attributs sont faits de signes extérieurs et de comportements qui vont à l'encontre du plus grand nombre et sont de ce fait antagonistes et provocateurs.   Afficher sa différence ne passe plus seulement par le paraître, il concerne aussi le réfléchi, l'analyse et finalement le rejet vers l'extérieur à son cercle de connivences. Acquis sur les bases d'une rencontre fortuite entre l'être et le paraître, la distinction identitaire s'affirme par l'amalgame et le besoin d’une différenciation jusque-là inassouvie. La construction identitaire est sœur du grégarisme réconfortant, sécurisant. Les ambitions à satisfaire bien que mal définies, la quête se fait sur un panel de choix qui vont de l'accoutrement à l'humour qui se veut, bien

2025 for ever

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Au firmament des possibilités humaines, la poésie restera l’éternelle union des étoiles et du son et des glacis formés par les terreurs intimes de l’homme. Le deuil, la peur, la recherche des subsistances pour proroger la vie sont des exigences pertinentes. Mais ô combien exigeantes de choix, si toutefois, l’on est conscient de l’aliénation qui guette tout travailleur peu ou mal rémunéré.  Photo O. & H., lundi 19 août, Puy-de-Dôme Au sommet du Puy-de-Dôme (1465 mètres), les Romains avaient bâti le temple de Mercure, ce petit histrion parmi les dieux, cet hilare du commerce, de la pharmacie et des dévotions des pèlerins grimpant les cimes par le chemin des Muletiers, entre Lyon et Saintes. De tous temps, il faut s’élever, crapahuter, grimper quelques sentiers pentus et caillouteux pour penser à son propre corps, cette infinie carapace des pensées enfouies. Les décisions des hommes sont comme des ritournelles enfantines : elles attisent les passions ou génèrent les r

2025 de Hollande, une ambition de pontife, par Patrice C.

Politique fiction pour 2025 de Hollande Une ambition de pontife Une semaine. C'est juste le temps qu'il a fallu à François Hollande pour programmer un projet politique pour la France. Le changement c'est maintenant ! Il est temps ! Par ailleurs, on n'en demande pas tant ! Se projeter en 2025, c'est signer un contrat de sinécure, au point d'en faire un séminaire… Il est vrai que jouer avec le temps, c'est une démarche sportive ou de joueur impénitent style poker. Hollande, où nous emmènes-tu ? Le beau temps et la chaleur de cet été dont tu n'as pas beaucoup profité t'ont-ils amenés à une illumination ? 2025 ? Quézaco ? Ca fait une balade de douze ans… Ca ne fait pas deux ou trois quinquennats. Alors, pourquoi 2025 ? C'est un quizz ? T'es vraiment impayable ! Et ils et elles marchent toutes et tous ? Quelque chose d'humoristique m'échappe. On te sait farceur. Là, je donne ma langue au chat ( et il attend pas après ça !

Egypte, rupture des relations entre le sabre & le goupillon, par Patrice C.

EGYPTE Rupture des relations entre le sabre et le goupillon   Là où les pratiques incantatoires se déroulent à l'ombre des minarets, la vie reprend ses droits à l'ombre des chars… Contrairement à une pratique ancestrale dûment entretenue de par le monde, qui consiste à associer la force à la croyance — sauf chez les bouddhistes — la montée d'une intolérance extrême voit la fin de l'association bâtarde entre les militaires et les curés, barbus en l'occurrence. Ces mêmes militaires toujours si prompts à sauver l'Etat pour lequel ils sont aveugles, quel qu'il soit et de façon réglementaire, ne se sont pas fait prier ( ironie de l'affaire !) pour souscrire aux demandes d'un peuple mis en péril par un retour étatique au Moyen âge. Il aura fallu en passer par quelques 800 morts pour en arriver là. On peut relativiser la perte d'une partie des 15 % que représente cette minorité fanatisée face aux 85 % de la partie démocratique d'

Email sur lave - Karine Martin, Auvergne, Pontgibaud (63)

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une perspective textuelle sur le Bougnat : http://atelierserpentrouge.blogspot.fr/2013/10/les-bougnats-de-la-haine-lsr-op-du-qg2.html

Manu Valls, un nuage noir d'août sur nos têtes

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On vit bien, non !? Des livres, l’air marin, les bois ou les champs... des copains, des copines, de quoi s’encanailler  parfois en Province... ou à Paris... de quoi manger, voire ripailler quelquefois de sublimes brochettes maison sur barbecue... nous vêtir en toute subtilité… Bref, nous sommes des nantis ( surtout toi ). Et en plus, certains s’ajoutent du spectacle et de la culture.   OUAH, On est bien . Il fait beau, pas trop chaud, frisquet le matin par ici, soleil sur tout le pays. On est mieux qu'en juillet. De quoi allons-nous nous plaindre, alors ? Un nuage politico-existentiel, tel un gros cumulus, brûle notre énergie douce à poser le monde sur notre oreiller à rêves. La politique concrète absorbe l’énergie par son enfourchement dans la seule communication.    Un baiser de félon : sûr qu'il finira par devenir candidat à l 'élection présidentielle pour le camp de la droiche... ou la gaute.  Manu d’Evry, toujours gaillard pour livrer des ex

L'état de la France en marchant, dans Marianne

Ces "personnalités" qui marchent, à la rencontre de la "vraie" France ? Les petits miracles de la condition humaine chamboulée dans l’inquiétude existentielle provoquent incertitudes et intentions fidèles. Je viens de lire un charmant papier paru ce dimanche sur le site de Marianne et signé de Marie Huret, «  L’état de la France  » contant les trois chemineaux à la rencontre du pays «  réel  » que sont le généticien Axel Kahn, l’écrivain Jean-Paul Kauffmann et le député Modem Jean Lassalle. Nos trois héros de la marche décrivent un pays aux abois, une souffrance percluse par une économie rurale et industrielle en miettes mais grosses d’espoirs et où chacun tente de s’en sortir dans son coin. Ils ne nous apprennent presque rien. Quoi qu’il en soit, nous le savions déjà tous, le peuple n’est plus. Sa souveraineté est une illusion normative ( souverain de qui, de quoi  ?) et l’écart béant entre les Français et le «  personnel  » politique, avant celui qui fa

L'hôpital (2nd partie), TENON, Patrice C.

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Le saint des saints Patrice C. Paré à affronter la frontière qui sépare le monde banal des mortels de celui de ceux qui savent et sauvent les vies, je veux parler du bloc opératoire. En fait, la frontière est vite franchie et peut - comme toutes les frontières - être parcourue en sens inverse. La préparation nécessite les précautions d'usage propre à l'entrée d'un tabernacle. Il faut donc, en amont, avoir pris les précautions et dispositions indispensables à un bon cheminement. Analyses en règles, état général signalé comme OK : on peut prétendre. Une ultime précaution pas superflue du tout me donne droit à une énième prise de sang au quasi milieu de la nuit précédente. L'embarquement étant prévu à 9 h du matin, le réveil se fait ( s'administre ) à 7 h 30. Le passeur est travesti en brancardier dûment syndiqué à la CGT, ce qui vaut de l'attente pour régulation et d'avoir des échanges - par moi abrégés - cosmopolites au fil des couloirs, asc

L'hôpital (1ère partie), TENON, par Patrice

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Triste constatation à Tenon par Patrice C.   Hôpital Tenon En besoin de devoir subir l'une de ces petites interventions chirurgicales sans danger auxquelles on n'échappe pas, me voici " incorporé " dans un établissement de l'AP-HP pour 24 heures. D'abord, l'arrivée en ces lieux qui ne préfigurent jamais la joie et le bonheur se double d'une impression générale de laisser-aller : des gens pleins les couloirs ( des visites en chambre à 6 personnes ou plus ), d'un tohu-bohu digne de la foire du Trône entre ceux qui bossent, ceux qui souffrent ( plus ou moins ) et les autres ( mais qu'est-ce qu'ils foutent tous là ?). Après, de l'état général des lieux : c'est vieux ( Tenon ), c'est mal entretenu, faut pas être regardant ( et pas que des détails ). En un mot : ça ressemble au bordel pendant la débâcle ! On a un peu l'impression d'être dans un hôpital du front en temps de guerre ou peu s'en faut.  s

un 25 avril banal : Mélenchon, Allemagne, Morano...

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Un 25 avril comme un autre : Mélenchon, l'Allemagne, Morano, le syndicalisme -remise au goût d'août une correspondance-      Soigne ta droite ! Désireux de me divertir tout en m'informant des mots, marottes et autres " tendances " politiques, j'ai suivi de bout en bout le débat télévisé de Jean-Luc Mélenchon le 25 avril dernier sur France 2 animé par l'inénarrable David Poujadas, journaliste acerbe et critique s'il en est. Un exemple pour la jeune génération. Bref, les bouleversements sociaux que nous observons sous nos yeux, les années antérieures déjà bien peu républicaines que nous vécûmes remontent dans l'air du temps tel un rejet gastrique. Je fus ainsi fort étonné d'entendre Mélenchon et Langlet sur la même longueur d'onde concernant l'Allemagne. Quelques-uns commencent à saisir - évidemment bien tard - le jeu politique de ce pays vaincu qui recherche la victoire avec d'autres armes (ses premiers buts de

"La Vouivre" (1989), sexe & capitalisme triomphant, violence & message christique

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Jean Carmet & Lambert Wilson, retour du soldat blessé Lecteur cinéphile,  «  La Vouivre  » (1989) de Georges Wilson, excellent film s'il en est, peut nous garantir une réflexion générale sur l'amour et le sexe en temps de guerre, ou de l'immédiate après-guerre. Le personnage de «  la Dévorante  », peinte par Marcel Aymé m’a interpellé , comme on le dit quand on est branché ; encore plus dans le roman. Cette Dévorante déniaise à tour de cuisses tous les gamins du canton, copule comme une bête et ne pense exclusivement qu’à cela. La thématique du «  feu au cul  » se trouve aussi dans les dialogues de la mère du soldat Arsène revenu de la Grande guerre (Suzanne Flon). Les hommes étant morts, les survivants ou réformés constituent une denrée rare, les filles s’en sont allées dans les fabriques et sautent sur le premier qui tend la queue, y compris le vieux, y compris le mutilé ou la gueule cassée. Car en ces temps d’après-boucherie, dans les campagnes de Franche