Valls, le cousin de Clinton et les formes de comparaison des nantis, par Patrice


Quand le populisme devient honteux.

On nous en a tant dit sur le populisme... Il s'avère que désormais ce soit la seule, la vraie voix populaire. Celle qui est débarrassée de tout semblant, de toute précaution oratoire. Le populisme serait - enfin - devenu le parler vrai de la démocratie, le langage vrai du peuple, celui dont il ne faut plus avoir honte désormais. Celui avec lequel il va falloir composer. Si le populisme devient la voix du peuple élu donc de la démocratie que sont les autres ?

Il bouscule les convenances, les codes et les manières policées de la société politisée. On ne le reconnaît que pour mieux le rejeter et le renvoyer chez les ennemis de la bien-pensance politique, celle qui est établie, qui garde les clés d'accès à la nomenklatura politique.

Dans l'"establishment" convenu et consensuel de la politique de façade, ripolinée et télévisée, il est l'affreux petit canard, celui qu'il faut avoir et qu'il faut inviter pour mieux faire la différence et le ridiculiser, le distinguer de l'entre soi. Celui qui justifie que rien n'est parfait et que chacun a sa croix à porter, mais finalement qui pèse peu. C'est un peu le cousin de province qu'on invite au dîner de cons.

Eh bien, le cousin honteux de province vient de jeter un pavé dans la mare, dans le marigot des convenances et de faire plier les chartes établies. Tout comme ces poulbots de 1789, il vient de prendre le pouvoir aux Etats-Unis d'Amérique, s'il te plaît !

La petite bourgeoisie "clintonienne" et "obamesque" peut aller se rhabiller. Place aux chouans, aux lourdeaux !

Les socialistes français, qui ne sont en fait que les cousins directs de la bourgeoisie américaine, se sont faits déposer par un courant de leur propre droite et on conçoit que ça les inquiète.

Clinton n'était guère que la cousine de Valls. Trump est un nouveau virus issu de leurs rangs. Un radical de la même souche, bien loin du Front national, car pour en être une extension encore faudrait-il qu'il en est l'histoire, chose qu'il n'a pas. Aux USA, on n'a pas d'Histoire. On l'achète lorsqu'on en a besoin, car tout est à vendre y compris le pouvoir. Le Pen - père ou fille - restera toujours une particularité française, voire européenne, cousine d'Autriche, de Pologne, de Hongrie.

Qu'ils soient démocrates ou républicains, les Américains du Nord ne sont guère que nos cousins de droite, du centre ou des socialistes hollandais. Seuls leurs populistes dérogent, et il faut voir comme.

Atypiques, osés jusqu'à la bouffonnerie, ils essaiment, font des petits. Ils fabriquent la nouvelle opposition au consensus mondialiste. Ils sont le nouveau courant décomplexé de la politique, de ceux qui refusent. Des anarchistes de droite qui bousculent, qui surprennent les établis en politique. Ils sont encore les pestiférés, les "bad boys" qu'il faut avoir pour mieux se différencier faute d'idées, mais pour combien de temps encore ?

A qui se compareront désormais les nantis de la politique confortablement installés sur leur fauteuil doré ?

Patrice C.






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