Drogue dure au Brésil
Dans le registre des drogues
légales, le football se tient là aux côtés du shit, de la coke, des
alcools forts et de tous les dieux païens du monde. Plus aucun journal, plus
aucune station n’évoque autre chose que la coupe du monde. Moi, ça me fatigue.
Alors, je coupe, je coupe… je coupe le son.
Overdose.
Pour avoir joyeusement bénéficié des
grèves fumeuses de quelques cheminots, j’ai pu assister à l’enthousiasme
spontané de quelques afficionados des
Bleus dans un train tardif. La totalité d’un compartiment suivait son smartphone ou écoutait la radio. Et ça
hurlait. Un, et deux… et trois…
Mauvais trip.
N’en doutons pas, les esprits se
libèrent, s’égosillent, s’aventurent benoitement vers autrui en livrant un
pronostic. Les gens se parlent. Demain, les mêmes passeront sur le corps du
voisin. D’autant que parler de foot, c’est parler de millions d’euros sur une
tête de pipe. A la télé, à la radio, dans les trains, partout… on parle du pré,
d’équipe et de ballon.
![]() |
Le spectacle est aussi dans la presse et les commentaires : de nombreuses "journalistes" couvrant le mondial brésilien d'Amérique du sud sont des top, mannequins et... |
Rien n’a changé depuis mon enfance.
Du temps de mes années de primaire, c’était la même ambiance. Télévision en
moins, réseaux sociaux en moins… et ce sera la même chose au Qatar et ailleurs.
Et le spectacle continue...
LSR
Commentaires
Enregistrer un commentaire