Après la pluie, le beau temps de l'opium des piteux-pitoyables, par Patrice


Les pi-pi

Toutes les époques ont connu leurs pauvres de la "compronette" et nous ont offert leurs miasmes de la pensée et du comportement. Cela (aussi) s'appelle une mode.

Invincible Catherine Spaak à l'approche du soleil
Nous avons eu droit aux go-go, aux bo-bo (bourgeois-bohêmes), aux li-li (libéraux-libertaires), voici venir sans crier gare les pi-pi (piteux-pitoyables).

Se présentent donc à nous les "vaillants" représentants de notre société : les Benzema, Macron, Valls, Martinez, Hollande, Gattaz et tutti quanti. Vous remarquerez l'amalgame... Il s'agit bien du même monde, du même milieu, avec ses porosités, ses échanges et ses codes hors de toutes considérations qualitatives.

On a ainsi, et on baigne quasiment dedans et bon gré mal gré de par les bulletins infantilisants et stériles de l'information, une caste représentative de notre société. Un échantillonnage qui se côtoie, se brasse et s'embrasse, ignore la bienséance et les traditions sociales au profit d'un toujours hypothétique profit à venir. On ne sait jamais... La compromission n'ayant pas d'odeur et tous les placements sont bons à faire.

Ceux de la sphère politique ne négligent rien ni personne et ceux du show-biz le rendent bien aux précédents en terme de mépris et d'hypocrisie.

Macron ne va quand même pas reprocher à Benzema (ou à un autre) de se bourrer les poches alors que lui-même "oublie" de déclarer la valeur réelle de son patrimoine.

Les sportifs dirigeants de Roland-Garros ne risquent rien à prendre les spectateurs frustrés de matches pour des cons pour cause de pluie alors qu'il s'en faut d'une toute petite minute réglementaire pour ne pas rembourser les aficionados doublement déçus.

Martinez n'aura pas le courage de ses prédécesseurs de 68 pour déclarer "qu'il faut savoir arrêter une grève" alors qu'on arrive à l'heure de l'opium du peuple footballistique.

Toutes les initiatives n'ont pour finalité que de gagner de l'argent. Hors de question de prendre des risques et d'en perdre avant même d'en avoir gagné. La rhétorique est : gagnant-gagnant, mais pour les mieux placés, c'est-à-dire ceux qui décident.

La pluie aura donc eu raison des ardeurs les plus vaillantes. Une bonne averse de trois jours, rien de tel pour doucher les initiatives courageuses et faire capoter les analyses journalistiques intéressées. L'avenir qui pointait le bout de son nez est déjà d'hier et la météo n'empêche pas les affaires de se faire mais dans des milieux autorisés.

Encore un effort, camarades et amis, l'été c'est dans trente jours. On oubliera tout, pour peu qu'il fasse beau !

Patrice C.






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