Les crues et les grues politiques, par LSR
Les
grondements des bêtes.
Le couple astral des gouvernants
fait face.
Le soleil perce à nouveau les nues –
pas pour eux, ouf ! ‑, le
bonheur devient une tentation dans la liturgie footballistique à venir.
Stupeur. Le bonheur est un
analgésique, une antimatière surannée qui s’administrerait volontiers dans les
barques de la résurrection.
Les grondements de la matière,
pendant ce laps de temps, allument les cierges de nos répits. La guerre
viendra. En attendant, chacun se la joue
retour de la lutte des classes, comme si elle tergiversait celle-là, entre le beau syndicat et l’honnête gouvernement. Trait de l’histoire, la lutte des classes
est, il faut bien le dire, volontiers préférable à la lutte de tous contre tous, cet état de dégénérescence que les
prêtres socialo-communistes compatibles
nous gravent dans la glaise politique contemporaine.
Les eaux se retirent tranquillement ;
elles ont rappelé l’imbécilité des promoteurs et leurs complices notables des
municipalités à bâtir en zones inondables.
La fureur des eaux a rappelé combien
l’agriculture intensive a détruit l’art des boccages, des retenues, des petites
sentes à travers champs et des futaies qui savaient retenir les eaux au mieux.
La fureur des eaux a rappelé que les
villes et villages bitumées tous azimuts transformaient les lieux en canyons
liquides au moindre tourment d’une conjonction de nappes phréatiques combles, une
pluviométrie au-dessus de la moyenne et âmes délabrées de nos héroïques
prospectivistes de nature en furie.
Le soleil explose en mille flammes
en fleurs, complice d’une ivresse d’absolue, à cent coulées d’un clown
politique.
Les vapeurs de mazout diluent leurs
effets. Le bonheur est une lente coulée d’intempérance. La matière mêlée aux
liquides ne retient plus le ciel.
En attendant, ils croient gouverner…
Ils
sont le vide.
LSR
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