Elections franchouillardes. Lente agonie des illusions.


Le chagrin et la démocrate.

Un grand frisson envahit cahin-caha notre charmant Hexagone ; il s’arrange des giboulées estivales, attentats et médailles faciles perdues.

Qui perce chaque jour. Extase du vide.

Les urnes vont parler. Encore huit mois à patienter.

Dans les salons des institutions républicaines, on s’inquiète, on cause, on ravigote sa confiance ou longe son ouïr une incompréhension pour tel « score » annoncé.

Les petits arrangements commencent là où l’intérêt commun prime entre soi.

Toute constitution essaie d’incarner « l’ordre politique désirable », selon l’expression du constitutionnaliste Georges Burdeau.

Tout ordre politique désirable subodore une société désirable, de cet ordre social qui tienne compte de la perspective du bien commun compréhensible à tous.

Le vieux songe de la politeia antique renaît dans les textes.

Qu’en est-il dans les têtes des acteurs du jour ?

En France, comme partout en Europe continentale, il n’est cependant pas évident de cerner les noms et réseaux serrés qui tronquent la délibération parlementaire par l’usage abondant des lobbyistes.

Sans commettre de confusion entre des organes et des fonctions, la plupart des démocraties libérales européennes se sont fort bien accommodées, ces dernières années de ces officines qui concoctent des lois toutes-prêtes pour leurs parlementaires besogneux à s’effacer devant les grands principes du bien commun et de l’intérêt pour la chose publique.

Une certaine idée de la démocratie libérale est morte dans les vœux souverains d’un autre temps, d’une autre trempe conceptuelle.

L’atomisation des intérêts communs a engendré l’éclatement des politiques publiques au service des mandants.

Jamais, ô grand jamais, la devise « diviser pour mieux régner » n’a atteint un si haut paroxysme par l’accroissance et l’usage du droit positif qu’on en fait.

Rien donc que de très naturelle la traduction qui s’engage dans les urnes : c’est un cri contre l’inflation et l’insécurité juridique, c’est un cri contre l’égoïsme organisé et la ratiocination époustouflante qui dominent dans le spectacle-marchand de la politique à la petite semaine qui est censé organiser notre société démocratique… si désirable.

Le Serpent rouge










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