L'ego électif en démocratie pour façades hausmaniennes, par Patrice
Le grand cirque des
médiocres.
Il suffit de peu de chose, en fait de la
moindre opportunité, pour que le spectacle dont ils sont à la fois les acteurs,
les régisseurs et les spectateurs se mette en branle. D'ailleurs, ils ne vivent
que de ça et pour ça. Toujours à l'affût ou dans l'attente d'une élection, la
moindre occasion de faire parler d'eux leur est bonne. Ne jamais être en retard
d'une guerre !
Ainsi, quand il ne s'agit pas d'un vague
sujet, par ailleurs fort sérieux, de société, ils s'expriment pour envenimer la
chose et se faire miroiter des opportunités de s'exprimer et nous signaler
qu'ils existent (encore). Ils iront,
n'en doutons pas, jusqu'à s'exprimer sur les crottes de chien ou les mégots sur
les trottoirs. Il n'y a pas de petit profit pour les mégalos.
La France entre dans une période où l'on va
nous faire croire que l'on n'a encore rien vu ni entendu. L'événement qu'ils
attendaient tous se fractionne en fait en deux parties, l'une pour régler celle
des partis (ce dont le citoyen lambda n'a
rien à faire) et la seconde pour tenter de ressouder la nation autour de
l'événement majeur politique : l'élection présidentielle, ce dont les
mêmes citoyens se demandent si c'est encore bien nécessaire de devoir en passer
par la satisfaction des egos qui se donnent en spectacle d'abord, nous vendent
des projets déjà rabâchés mais jamais appliqués ensuite.
On ne parlera évidemment jamais de cette propension
qu'ont certains à se vedettiser en se portant candidat. Le seul fait de
postuler, de se présenter de sa propre initiative, c'est-à-dire de ne
représenter que soi-même dans un premier temps, dit déjà assez la volonté
égocentrique des individus. Qu'elle est loin la démocratie populaire... Il ne
saurait être, bien sûr, pas question de retourner au tirage au sort de nos
représentants, ce qui impliquerait aussi une possible destitution sine die en
cas d'insatisfaction ou de faute. La vox populi ? Mais vous n'y
pensez pas, bande d'idiots ! Laissons-les mijoter dans un ersatz de démocratie.
Après tout, qui décide ? Moi ! moi ! moi ! Nous ! nous ! nous ! Et basta
la valetaille. D'ailleurs, regardez-les, tous populistes, incapables et
fainéants. Et bêtes en plus ! Un rien les amuse.
Roule la France ! C'est parti pour neuf mois !
Patrice C.
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