Société (1), par Patrick C.


L’égoïsme en partage

 
Les phénomènes de société ou épiphénomènes de la vie courante font débat lorsqu’ils impliquent l’Etat. Surtout lorsqu’on a déjà pu remarquer qu’on pouvait le faire reculer…
Aujourd’hui, c’est le travail qui fait débat, mais seul le travail en partage créé l’occasion d’en parler aux deux extrémités de son cycle. A savoir : qui travaille et qui profite de ce travail-là. On pourrait penser que seuls les patrons tirent profit du travail, mais non, les clients aussi profitent du travail des autres travailleurs. Ils en profitent d’autant plus qu’ils s’arrogent le droit d’en profiter au prétexte que cela les arrange et leur facilite l’existence et l’organisation de leur vie. C’est ainsi qu’il n’y aurait plus de honte à profiter du travail de son voisin. Bien sûr il ne s’agit pas de profit sonnant et trébuchant, mais de confort de vie : lui travaille et ça m’arrange ! Je peux donc manquer d’organisation et de prévoyance et me la couler douce puisque d’autres travaillent qui me le permettent. « Je vis comme je veux ! », la belle parole ! Je peux le faire puisque les commerces sont ouverts le soir et le week-end. A moi la grande décontraction toute la semaine, je me rattraperai ce soir ou samedi ou dimanche et peut-être bientôt la nuit…
Au moment où l’on ferme des usines qui travaillaient 24 heures sur 24 et créaient de l’emploi et des revenus à dépenser, on en arrive à bientôt ouvrir les commerces 24 heures sur 24 pour d’hypothétiques clients qui ne travaillent plus.
Le bonheur des salariés est dans le revenu. Contingenté à des heures de travail qui permettent une vie équilibrée, il dérape vers une anarchie des horaires au prétexte qu’il créé du pouvoir d’achat. On peut se demander ce que deviendra ce pouvoir pécuniaire exponentiel quand il faudra travailler 24 heures sur 24, ce qui serait la meilleure façon d’obtenir plus encore du pouvoir d’achat au détriment de sa santé et de son équilibre de vie sociale. « Mais ce choix est le mien ! » Peut-être… mais il est tellement profitable à d’autres profits, justement.
Dématérialisons tout et tout ira bien, croit-on.

Patrice C.

 

 

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