Fillon, t'as raison. Eh bien la guerre !
Nous voici rassurés sur la haute tenue
intellectuelle du débat politique en cette rentrée de septembre : Fillon
choisit la voie du « ni-ni »,
autrement dit ni PS, ni FN… autrement dit encore, ni l’un ou l’autre selon une nouvelle loi d'airain : pourvu qu’il
ne soit pas « sectaire »… mazette,
autrement dit encore et encore, plutôt le FN s’il le faut dans certaines
communes.
C’est clair !
Non ?
Quoi, non ?! Du Fillon, du Fillon, ça reste du Fillon.
Bah, Fillon, c'est le « républicain social » (le dire vite sans laisser percer la secousse
des zygomatiques), l’ex de notre Niko Ier tant regretté, tant admiré, tant
et si bien qu’il voudrait revenir en sauveur de la couche d’ozone, de la France,
de la force, vigueur et attendrissement soudain pour Carlita, la voie de Dieu,
la voix de son maître. Divaguons, passons…
Ebauche d’un scénario pressenti :
Nous sommes en 2014. De nombreuses villes
balaient PS et UMP. Ces derniers qui sont devenus la queue de comète d’un
gaullisme mort en 1976 avec la création du RPR de Jacques Chirac, ces derniers
qui plus souvent que de coutume se présentent comme l’aile droite du FN, ces
derniers seront les premiers… à livrer leurs électeurs et leurs encadrements à
la fantaisie politique.
Sursitaire, la France s’enfonce dans la
crise politique.
Non que le FN soit un parti de malfaisants,
ni qu’il soit velléitaire. Il gagnera de nombreux élus. Ils s’institutionnaliseront.
Ils rempliront, dans les conditions qu’offrent les institutions de la Ve
République, le grand bazar de la gloriole, du pouvoir qui grise, excite et
perpétue tout régime bananier aux ordres non plus des citoyens, mais des
lobbies économiques et consortiums industriels. Ni plus, ni moins que les
autres partis de France, un autre modèle social que les autres. Le FN est un
modèle en soi. Il est le reflet de la politique inspirée par la communication
tous azimuts, l’overdose de slogans, de petites phrases, d’« éléments de langage », tout cet
embrouillamini accepté pour se substituer à la pensée, à l’analyse, à la
délibération pleine et entière de tous les individus socialisés.
Devant nous, la guerre !
Ce qui ne rassure pas, et n’en est pas moins
avéré, les rapports entre Etats et consortiums sont exacerbés. Les
contradictions de la situation actuelle de l’impérialisme, en mode rivalités
extensives, se résoudront dans la grande lessive que connaît l’histoire. J’ai
dit la guerre. Tout le reste ne forme qu’anecdotes politiciennes pour agiter le
bocal de la presse, l’électeur et le producteur désincarnés dans l’appétence pour
la fleur au bout du fusil… tôt ou tard. Sur ordre de ses maîtres.
Couché,
debout,
garde à vous !
Couché,
debout,
garde à vous !
LSR.
Voilà, l'ami, à quoi je songe pendant que la France se la pète sous la grisaille de ce jour de fête de l’Huma, le canard du vide.
Pauvre Jaurès, pauvre Jaurès, pauvre Jaurès… ils ne te méritent pas.
Au fait, importante question. Qui chante ce soir sur la grande scène ?
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