A quoi sert Bayrou, l'autre François ?, par LSR (qui déniche un curé euro-béat en politique)


A quoi sert Bayrou ?

De passage devant un poste radiophonique, j’écoutais Bayrou. Il ânonne, on lui pardonne. Il invente le ciel bleu et nous conte combien les cheveux poussent, on pouffe !

A quoi sert Bayrou ? A rien, vous-dis-je.

Sauf qu’à force de constater sa capacité à être considéré comme un « sage » par les dolosifs éditocrates en mal de poncifs, et donc à être invité à s’exprimer péniblement dans des commentaires laborieux, poussifs et conformistes, il me semble qu’au final il n’est pas si inutile que cela. Pourquoi ?

Bayrou, c’est le goupillon dans les propositions politiques, les messes intimes avec les pouvoirs parallèles. Quand il œuvrait au ministère de l’Education nationale, de 1993 à 1997, plus de quatre ans tout de même (un temps que les moins de trente ans ont oublié), il cogérait son ministère en loucedé avec son syndicat d’enseignants favoris. Lequel était trop heureux en retour, surtout quand sa patronne se retrouvait coiffé d’une agrégation pour bons et loyaux services rendus à Bayrou.

Bayrou, c’est l’autre François. Il temporise, joue l’épouvantail contre Sarko II-le retour, mais surtout il sert ses maîtres euro-béats. On croirait que sa première fonction est de mariner dans le fédéralisme made in Germany. Son « combat » pour l’Europe politique (de combat, rassurons-nous, en tribunes et cocktails avec les chrétiens-démocrates allemands, pas de quoi fouetter un gusse en treillis).

Passé le moment ridicule où il bafouille une bombinette contre Sarko à la radio, on a vite fait d’oublier ses postures, positions, phrases… on se dit, à la niche, Bayrou ! A oublier.

Quoi que, pas tant que ça. Ce François-là le Français, il nous possède une capacité de nuisance européenne plutôt conséquente par sa foi et son goût du prêche quasi-inspiré des bons pères blancs d’antan.

Enfin, n’oublions jamais que le ministre Bayrou, sondoscope au cœur, a fait descendre dans la rue des milliers de personne lorsqu’il désirait plafonner à la hausse les subventions des collectivités territoriales afin de financer les formations confessionnelles, tel un énième coup de semonce contre la laïcité qu’heureusement, dans sa sagesse républicaine, le Conseil constitutionnel a censuré en son temps.

LSR






Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ce qu'est le syndicalisme libre & indépendant du macronisme-patronat

Aristote à Chartres (statuaire)

Malheur à toi permanent syndical de peu ! (tu ne sers qu'aux fiches policières)