Elire, c'est choisir le "plus vendable", par LSR


Sont-ils vendables ?

Ces dames et sieurs de la postulation élyséenne soutenus par la bonne presse.

Les couplets médiatiques ravissent la profession journalistique du sommet : les candidats à la candidature alimentent les discussions de salon, dans les rédactions, comme les dîners en ville… certes, pas les dîners chez Flunch ou McDo, mais dans les palais du bon goût. Dans les cantines de la majorité des journalistes, salariés précarisés non forcément du bulletin de paie mais du bulbe, on cause de bien d’autres sujets que « la présidentielle ». Parce qu’on ne mange pas que de cela… ‘y a sport, ‘y a rentrée des shows télés aussi plus quelques détails sur les tenues et concours de t-shirts mouillés sur la plage, comme le dit mon bon camarade Patrice dans sa précédentes bricole (que vous lirez dans la bonne humeur ci-dessous).

Les votations réjouissent les vendeurs de papier, d’images et de sons. Faire du bruit sur l’insignifiance généralisée plaît aux bons électeurs. Pensez-vous !? Dans une conformation généralisée, où être, c’est consommer et vivre ses passions privées, le personnel politique reflète l’image de la population. Les lobbies et les hobbies font la loi. Mieux, la gadgétisation de la consommation nourrit en toute réciprocité la gadgétisation politique. Nos vendeurs de la presse, métier que nous connaissons pourtant bien, et qui a évolué ces dix dernières années sans notre assentiment, ont pour but de consolider à la fois leurs entreprises et l’idéologie qui conforte leur attrait pour le pouvoir économique qui domine leur propre politique éditoriale en interne. Pour proliférer, quitte à manquer de lecteurs pour la presse papier, c’est buzzer et pipoliser la politique sur petit écran, dans des débats informes où l’on s’interroge sur les travers de cravate de untel, sur la visite d’unetelle auprès d’un « grand » candidat poids lourd de la pré-candidature de la candidature à la candidature.

Inepte ! Insipides discussions où les éditocrates rivalisent de bons mots, de postures sérieuses, de froncements de sourcils envers les thèses adverses ou minorant le sens de la tenue de leurs propres impertinence de façade. Ils jouent leurs renommées, leurs capacités de SAV de leurs titres. Ce sont des VRP de leur groupe de presse. Ils se font rares dans leurs rédacs, mais que leur importe, tant que leurs patrons les gratifient, c’est tout bon !

Parce que ce sont des vendeurs, que recherchent nos rédacs chef et directeur de rédaction dans l’alimentation sur elle-même de « la présidentielle » ? Eh bien, la réponse semble simple et de bon sens : ils entendent dénicher le candidat le plus vendable pour suppléer le dessein des partis politiques si minoritaire dans le paysage. En passant, s’ils peuvent grossir dans ce jeu d’esbroufe leur compte en banque et leur taux de profit en capital symbolique, qu’importe le sens, la signification de leur choix, l’assise pensée, critique et cultivée de leurs mots, puisqu’on ne leur demande certainement pas cela. Lecteurs, auditeurs et téléspectateurs ne sont dupes : ils n’attendent d’eux rien du tout, sinon de les voir comme autant de bouffons dans le spectacle généralisé de ce qu’est la politique nationale.

La gadgétisation de la politique annihile le politique. Dès lors, nous avons beaucoup de peine à imaginer ne serait-ce qu’une survie à moyen terme d’un tel système institué sur la folie de la chose inutile sans fonds.

Réjouissez-vous davantage ! Tant que votre plaisir privatisé vous dégage de vos responsabilités, le personnel politique sera à votre image, à vos goûts et votre plus parfaite irresponsabilité a-citoyenne.

A vot'e bonne santé !

LSR






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