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Les enjeux de la guerre souterraine, par Patrice C.

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La réalité relative de l'inquiétude. Admettre, sans abandonner l'espoir, c'est ce qu'il y a de plus difficile semble-t-il ces derniers temps. J'en veux pour preuve les nombreux blogs qui permettent d'épancher des sentiments de fragilité sociétale. Il n'est bien sûr pas question d'admettre et de laisser faire, d'admettre et de subir. Admettre c'est d'abord savoir, se rendre compte. Face à la décrépitude politique qui ose encore prétendre nous représenter aujourd'hui, il suffit de voir le conflit de la SNCF ou des Intermittents, nous pouvons à juste titre nous sentir abandonnés par les instances représentatives d'elles-mêmes, mais sûrement pas du pays. De là à subir, il y a un pas que je ne franchirai pas. On peut subir passivement tout en étant vigilant, attentif et surtout prêt à réagir. La non-violence a prouvé sa force : celle de l'inertie. Il ne s'agit pas plus de résister pacifiquement, juste d'observer, sach...

Les spectacles clivants imposés, par Patrice C.

J'aime, j'aime pas. Ce n'est pas qu'une idée vague comme les jours sans joie et les nuits sans rêve, mais il faut que je purge. J'y vais sur la pointe des pieds. Je me demande même si je vais aller au bout de l'idée. D'abord, parce qu'on peut passer pour un affreux, ce dont je me fous mais alors comme ce n'est même pas possible à imaginer, ou pire et plus dangereux, pour un salaud. Ce qui est à la fois effectivement pire mais qui peut m'amener les pires emmerdes. Les choses étant prises a priori , certains prétendent même objectivement, les niais, qu’on n'a pas le droit au deuxième degré, au doute, à l'humour. Vous pouvez être jugé, ce qui est une façon de vous exclure et, surtout, de vous faire payer le droit à la différence, même et y compris quand celle-ci s'affiche sans méchanceté aucune, juste parce que votre nature est comme ça et que vous revendiquez d'y avoir droit. La loi, qui n'est que celle du plus grand...

Signe des temps moroses, par Patrice C.

En passant par là. Je suis comme les voitures : je n'ai pas toutes les options. Notamment celle de croire béatement, de m'étonner devant le genre humain, de rire à gorge déployée, de m'extasier devant la bêtise ou la réussite sociale. Je n'ai pas de Rolex. Il paraît qu'à mon âge c'est un signe qui ne trompe pas…   Pas encore tout à fait bon pour la casse ( maison de retraite ), je persiste à penser, à écrire et même à m'étonner. C'est un signe de bonne santé. L'étonnement est malheureusement plus souvent de piètre qualité et d'origine douteuse, donc à oublier. D'autres étonnements subsistent. Ils sont cachés et souvent liés à l'histoire qui nous a - évidemment - précédée et qui repasse les plats à notre grand étonnement, là aussi. Oui, il y eut des gens qui " y " pensèrent avant… Qu'avons-nous donc fait pour ne pas les connaître tous et pour ne pas en avoir inventés de nouveaux ( des étonnements ) ? Cette ...

Le bipède urbanisé est sinistrement incivique, par Patrice C.

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Vision synoptique de la situation. Le rural n'est pas en reste... Les premières sorties sous le soleil printanier parisien sont terribles pour le moral. L'année dernière n'est pourtant pas si loin ( encore que ) où je faisais le même constat, je crois bien. La chaleur n'y est pour rien. La négligence, je ne peux pas y croire s'agissant surtout des parisiennes dont la réputation à travers le temps n'est plus à faire. Les hommes ne sont pas exempts. Il s'agit de leur accoutrement, de leur dégaine. Je devrais et pourrais dire de leur négligence. Ne plus se respecter, ne plus faire d'effort pour paraître, c'est aussi ne plus respecter les autres. Etonnez-vous après cela que l'incivisme, l'égoïsme décomplexé tienne le haut du pavé et qu'il n'y ait plus de discussions possibles… L'apparence est la première image que l'on donne de soit. Les soldes 2014 et leurs stocks de rogatons des années précédentes ne sont pas encore...

Nous sommes tous des nuisibles

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Tous fliqués ? Qui ne fréquente pas comme usager ( élèves, enseignants, personnels administratifs ) nos collèges et lycées ignore qu’une vaste campagne de technicisation censée administrer la «  bonne gestion  » des cantines en self-service ( encore un anglicisme ) et des CDI ( centres de documentations et d’informations ), et souvent des entrées et sorties, a orchestrée la biométrie à tous les étages. A quand l’ADN dès le collège ? Le prétexte de la gestion permet, outre de se passer d’un personnel humain de service, à la fois un contrôle et l’apprentissage précoce du contrôle et autocontrôle tous azimuts de nos chères têtes blondes . Pensez-vous, un jeune d’une dizaine années croit ce qu’on lui apprend, y compris par une pratique non explicitée dans ses racines. Habituez-les jeunes à la lecture de la main par biométrie pour déjeuner ou emprunter un livre, et vous en ferez des adultes déjà conquis pour être disciplinés par la traçabilité de tous les êtr...

Déprime générale en France, par Patrice C.

Survol en rase-motte. Non ! Ça suffit ! Ça ne peut pas continuer comme ça ! Arrêtez tout et tout de suite ! Renvoyez ces gens chez eux, les politiques, journalistes, syndicalistes. Qu'ils aillent en pèlerinage, en séminaire, en colloque, en vacances, mais qu'on arrête ce cirque ! Vraiment, ça devient incroyable. Jamais vu ! Une population, un peuple, une nation réduit à l'état de larves, de zombies, d'ectoplasmes. Ça n'aurait jamais dû arriver un truc pareil. Une chose est certaine, ça ne peut quand même pas continuer comme ça encore longtemps ? Je l'ai déjà dit : je ne regarde plus que mes pompes. Je ne profite plus du soleil et des arbres en fleurs et bourgeons "J'aime Paris au mois de mai…" Tu parles ( Charles, pour le coup ), c'est invivable, insupportable, au-delà des limites. Il faut être obligé par le boulot, les courses, la famille, mais la violence que je dois m'infliger arrive au terme des mes forces. Le moral entraînant ...

Les hautes heures des jacqueries arrivent, par Patrice C.

Un mauvais rêve éveillé. C'est en creusant qu'on devient terrassier. C'est en copulant qu'on attrape la ch'touille. C'est en fricotant qu'on fait du fric. C'est en gouvernant qu'on devient dégueulasse. La rumeur monte et enfle comme une mer de forte marée en automne, sous un ciel plombé. Tout y est pour réussir et déclencher une forte impression. Le temps gronde, les gens aussi ! Même avec une forte dose de quant-à-soi, on n'échappe plus à des rumeurs, des sourires jaunes, des remontrances en demi-teinte, des sous-entendus très entendus. Même à l'hôpital, là où l'on a d'autres soucis et pensées : pas plus de cinq minutes avant qu'une pique fuse. Toute simple, sans prétention intellectuelle : "Vous m'avez compris ? L'autre à l'Elysée… et puis… Chut !" Partout, je dis bien partout : à la pompe à essence avec le gars d'à côté, au supermarché, chez le boulanger. Je ne vous parle pas du coiffeur… s...