Apathie, à la tienne !, par Patrice C.
Apathie, à la tienne !
Par Patrice C.
Il est clair, à la lecture
« apathique » de l’affaire Cahuzac, que RTL (première radio
populaire) et Canal + (première télé bobo), ne se grandissent pas d’avoir
recours, non pas aux compétences, mais tout au plus aux services de J.-M.
Apathie. Dès lors qu’on se penche sur le « sujet », et compulsant ce
qui en est dit depuis pas mal de temps déjà, on en arrive à la constatation que
c’eût pu être pire si le Figaro lui
avait également servi la soupe… Il faut croire qu’il y a des limites.
Tout bien considéré, il suffit de
peu de temps pour savoir et connaître l’individu à qui l’on a à faire. Fer de
lance et lancier lui-même de la horde des éditocrates français sévissant dans
un milieu que la déontologie — si
chèrement acquise — récuse, celui qui ose taxer Médiapart de
« barbarie et de totalitarisme » se doit de recevoir, sous l’effet
boomerang, le compliment, lui qui n’a guère connu qu’un journalisme de peu
d’envergure autre que celui de la politique française par le petit bout de la
lorgnette et de la cour de l’Elysée, ce qui ne l’autorise pas plus que ses
congénères de la sphère « éditocratiale », à s’exprimer en dehors du
cercle réduit qui est le leur. Il s’en faut de beaucoup que quelques individus
dûment répertoriés représentent la presse française. C’est pourtant ce qu’il se
produit tant la valeur professionnelle n’a plus rien à voir avec l’aspect
purement « sondagier » et comptable de leur présence sur
l’avant-scène d’une profession qui refuse et, se doit de refuser,
l’impertinence souvent graveleuse de ces quelques individus avant tout
affairistes de leurs propres deniers.
Une horde peu regardante et digne
des pires années de la liberté d’expression n’était qu’endormie depuis les
années 30 et qui lui ont fait sa réputation. Fort du réveil d’une droite
outrancière, mais libérée de toute retenue morale, pudique et politique, les rats
minent le terrain de l’opinion publique. Les valets de cette droite sont aussi
les fossoyeurs de la démocratie et de la République, et il s’en faudrait d’un
Robespierre, tant l’instant est grave, pour — enfin — en venir à bout.
Les fossoyeurs de la presse sont
à l’œuvre. Cette digne et nécessaire profession se voit confrontée, de façon
inégale dans son expression, à la cohorte — car
on l’a érigée en tant que telle — manipulatrice, grassement payée d’une
subversion revancharde sévissant depuis le précédent quinquennat, qui avait
bien promis de purger le milieu journalistique selon ses propres critères et
avantages.
L’histoire, qui ne se répète pas
mais qui repasse les plats, finira par avoir raison de cette dérive mercantile
et/car outrancière. Les républicains ne sont pas dupes. Adieu, Monsieur
Apathie.
Patrice C.
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