Drôle d'odeur, par Patrice C.


Drôle d'odeur,
Par Patrice C.

 

Une chanson disait que le premier qui dit la vérité doit être exécuté. Cahuzac n'est pas le premier, mais le dernier à la dire. Que risque-t-il, à vrai dire, on s'en fout !

Mis à l'index par le président de la République et le Premier ministre, il n'a pas été désigné à la vindicte populaire mais à l'indignation nationale.  Il fera d
ésormais parti du cercle très fermé des indignes de la République et son nom sera utilisé sans précaution de politesse, n'ayant désormais au mieux droit qu'à un article assez indéfini le désignant comme "le" Cahuzac.

Cette triste tranche de vie de la République aura permis au Premier ministre de saluer le courage et la légitimité de la presse libre et indépendante, alors qu'elle était vouée aux gémonies populacières de « la droite la plus bête du monde ». Il sera donc prouvé que fouiller dans les poubelles de la République peut être digne.

La caste politique qui n’avait certes pas besoin de « cela » se retrouve tout aussi indignée dans ses atours déjà bien flétris. Le fauteur de trouble pourra retourner à l’esthétique de ses patients et à la complaisance des laboratoires pharmaceutiques qui, tout comme la finance, ne sont pas regardants sur la probité de leurs consultants et représentants en tout genre. Le cancer est aussi dans la médecine, c’est un comble. Qu’importe le paravent derrière lequel le système du plus gagnant et du moins regardant se réfugie, il n’en reste pas moins qu’une forte odeur de déjection se répand dans une sphère qui brasse les affaires louches et les individus et qui éloigne le citoyen républicain.

Patrice C.

 

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