La promesse politique de 'modernité' n'est que violence, par Patrice


L’abîme.

La chute dans un puits sans fond, dans un gouffre, tel est l’impression que l’on tire de la situation dans laquelle nous semblons nous enfoncer sans retenue et sans même l’espoir d’un secours possible sous forme de voie ou de croyance salvatrice.

Les événements vécus au quotidien donnent à penser, après réflexion et analyse, que c’est de désespoir que semble faite notre vie aujourd’hui. Où que l’on s’adresse on trouve porte close, sans issue.

Nous voici donc face à nous-mêmes et malheureusement sans échappatoire, sans sortie de secours apparente.

Y a-t-il seulement encore espoir de sortir de cette torpeur qui nous habite, nous environne ? C’est de malédiction que nous semblons frappés. Le ciel est bien bas. Au point que l’on baisse la tête dans la rue. On ne regarde plus que ses chaussures. Ne pas regarder l’autre de crainte que cela ne déplaise et provoque un conflit.

Les plus testostéronés ou les plus ardents ont encore (ou seulement) le courage de relever la tête, inconscients certainement du monde dans lequel ils vivent. Insouciants mais prêts à défendre ce qu’il croient encore être leurs prérogatives sur un territoire sans propriétaire.

Dans quelque direction que l’on se tourne, il ne semble décidément plus y avoir d’opportunité d’amélioration du climat. Les valeurs humaines semblent avoir abandonné le navire de la société et surtout française. Là où l’on a besoin d’entre soi, on est confronté au vide de l’indifférence.

Que sont donc devenues la compassion, la civilité, la gratitude, pour ne parler que des valeurs humaines ?

Ce sont pourtant les seules, les ultimes valeurs auxquelles se raccrocher lorsque toute marque et preuve sociétales ont disparues.

On ne peut plus croire en les valeurs qui composent l’existence commune, et cela depuis trop longtemps déjà. D’ailleurs, les tenants, les représentants les plus exposés détenteurs du pouvoir de les faire saillir, eux-mêmes ne semblent plus y croire et ne fond que meubler leur rôle. Ils ne sont plus les passeurs d’espoir, d’avenir, le miroir vers lequel on aimait se tourner pour y trouver un signe réconfortant. Ne leur reste plus que la gestion au jour le jour d’un rôle que tout le monde reconnaît comme creux, vide, sans âme.

C’est d’idéal que nous manquons, mais bientôt on nous proposera peut-être une croyance. Une nouvelle divinité. Comme celle que l’on nous expose, qu’on appelle modernité ou adaptation, nouveauté nécessaire. C’est sur ce chemin qu’on nous entraîne alors qu’il est balisé de repères sinistres dont se repaît l’actualité marchandisée. Une vague piste que même nos dirigeants ne connaissent pas, dont ils ignorent et la longueur et le débouché. « Il faut croire », nous disent-ils déjà. C’est bien d’un appel à s’agenouiller dont il s’agit. C’est donc à genoux que nous vivrons.

Quelques-uns relèvent encore la tête et vont même jusqu’à promettre à nos représentants que leur tour viendra d’y perdre leur chemise. L’avenir qui n’existe plus s’habille de violence tous azimuts. Ce serait donc d’une horde qu’il s’agirait ? A ne pas construire, il ne reste plus qu’à détruire.

Patrice C.

 

 

 

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