Patrice, le retour... ou le point sur le i de LSR


Franchement parlant.

Le retour de villégiature ne se fait jamais aussi simplement qu'un souffle, une expiration. Il ne suffit pas d'être là, ce qui n'est déjà pas aussi simple que cela. Le plus chiant dans les exils temporaires, ce sont les voyages.

Je retrouve avec délectations les bricoles qu'a pu exposer mon camarade de LSR pour en arriver, de fil en aiguille (!), à ce même et éternel constat de la cupidité et de la manipulation tous azimuts. Eh oui, il ne faut pas attendre ou gratter trop pour retrouver ce que l'on n'a en fait jamais perdu. Les turpitudes affleurent le bastingage, tantôt apparentes, tantôt cachées. Notre grande mansuétude n'est en fait que de la pudeur, de la retenue, un peu de bonne éducation qui fait encore craindre la peur des gros mots. Appelons donc un chat un chat.

Que des individus, en tous points semblables, se comportent comme des gorets, rien ne nous empêche de dire ce qu'ils sont. La peur des mots, cette éternelle duperie, ce cache-sexe bien commode anesthésie notre volonté d'être clairs. Ils sont là, les mots, dans le buffet massif. Il faut juste s'en servir ! Le mot explique, le mot expose clairement toute situation. Il ne fait pas de périphrases, il affiche ! Il n'analyse pas, ne fait pas la fine bouche. Il est souvent brut de décoffrage, un peu rebelle, un peu voyou, mais si gouleyant, si pulpeux… Que d'autres font pâle figure à côté de ce qui est fondamental. Je regrette toujours cette attitude de bluette effarouchée alors que, finalement, on l'a sur la langue. Tout serait si simple si on l'extirpait.

Dites-le donc que certains comportements sont ceux de salauds, de salopes. Des grossièretés ? Que non ! Quand la situation est telle qu'il faille être clair, précis, sans ambiguïté, dites-le ! Il faut savoir où l'on se situe et qui l'on est. Laissons le jargonnage aux écrits scientifiques et séances académiques. Savoir qui l'on est, c'est aussi s'exprimer sans fausse honte aucune. Pour en revenir à l'une des bricoles de mon estimable ami de LSR qui se prend les pieds dans le tapis à vouloir nous faire comprendre qu'une partie des affidées aux meilleures écoles sont en fait des salopes qui ne rechignent pas devant un coup de bite pour faire avancer leur avenir et leurs hémorroïdes, il faut le dire comme cela le nécessite, le mérite. Que certains profitent de leur position pour se faire sucer la tige par celles (ou ceux) qui ne demandent pas mieux. Il faut le dire ! Ah, la vulgarité… Mais non, la justesse, le bon niveau. Le seul, le vrai niveau d'explication. Faut pas mégoter, sinon vous vous égarez. On perd son temps, on utilise des acquis (chèrement et longuement acquis) culturels à mauvais escient. Quand c'est cru, c'est cru. Point barre ! Les mêmes se comportaient déjà de la même façon au 18e siècle, dans les salons réservés de la bourgeoisie. Aujourd'hui, ça se passe dans des rades plus ou moins glauques, avec des gens qui viennent là pour ça.

Il faut continuer à s'étonner. Pas être blasé par la tournure des choses et de l'époque. Mais il faut pour cela utiliser le vocable de circonstances.

Patrice C.
 
NB : Ce retour en force de P. est une remarque faite en réplique à la bricole de LSR qui suit du même jour.

 

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